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jeudi 30 octobre 2014

La Minute Féministe #3 : ma première action transport avec #StopHarcèlementdeRue



Il y a maintenant un peu plus de trois mois, j'ai rejoint le collectif Stop Harcèlement de Rue, que je suivais depuis ses débuts sur les réseaux sociaux. L'heure est (presque) au bilan... Je me suis tout de suite sentie "chez moi", avec ces militant.e.s de tous horizons qui ont énormément enrichi mes connaissances sur le féminisme (bien que le collectif ne se revendique pas en tant que tel ;) ). Ces personnes passionnantes et passionnées font aujourd'hui véritablement partie de ma vie.








Jusque là, je me suis limitée aux actions de collage. Cela me permettait de rencontrer, observer, échanger. Sans forcément devoir moi-même, tenir un discours, bien que je connaisse le sujet. Je ne me sens pas encore totalement légitime tant il me reste à apprendre pour être aussi convaincante que convaincue et tant j'ai peur que la rage face à l'inégalité qui bouillonne en moi ne l'emporte sur... toute la pédagogie nécessaire pour faire contribuer à faire avancer les choses durablement.

Mais j'ai rapidement été amenée à me surpasser. Pour notre action à la Fête de l'Huma en septembre, j'ai distribué des tracts avec la #teamantirelous et j'ai du... ouvrir la bouche. Parler. Interpeller. Discuter. Avec les festivaliers, qui n'avaient pas tout leur temps ou qui n'étaient pas d'accord. J'ai trouvé ça très difficile et éprouvant, et je pense que j'aurais pu mieux faire. Mais c'est en forgeant qu'on devient forgeron (paraît-il) et nous nous sommes toutes encouragées et félicitées les unes les autres, les géniales comme les hésitantes. On fera encore mieux la prochaine fois ! Et c'est dire... regardez-donc la vidéo ci-dessous ;)







Lors de la dernière assemblée générale, j'ai discuté avec une des activistes qui gérait la prochaine action transports de prévue, qui me disait qu'elle manquait de volontaires. Comment refuser ? Ni d'une, ni de deux, je me suis inscrite (la boule au ventre, quand même). L'idée est de choisir une ligne de métro et d'y distribuer nos tracts de conseils (illustrés par des extraits du Projet Crocodile de Thomas Mathieu, qui est d'ailleurs en dédicace ce soir de 17 à 20h à la librairie Super-Héros au 175 rue Saint Martin à Paris) sur les réactions à avoir lorsque l'on est victime ou témoin de harcèlement dans les transports.... tandis qu'un courageux fait un petit discours pour présenter le collectif et l'action aux voyageurs de la rame.

Dans ma tête, il était évident que je ne ferai que distribuer tant cela me mettait face à ma timidité. Seulement, le jour de l'action, nous sommes trois à avoir la gorge serrée et le palpitant lâché au galop. C'est la plus ancienne d'entre nous, qui a déjà fait une action transport, qui prend sur elle de "faire le clown" pour que nous, bleues, distribuions les tracts.






Je l'admire. Et je l'envie. J'aimerais tellement en faire de même, mais il me faudra sans doute quelques actions au compteur avant de pouvoir donner moi aussi de la voix... Puis, ma binomette décide de se lancer, par soutien, et pour voir. C'est l'occasion où jamais de sortir de ma coquille, j'en ferai de même un peu plus tard alors... tant pis pour mon amour propre, il est des choses plus importantes en ce monde :)

Elle s'essaie à l'exercice, laissant notre guide du jour souffler un peu, et tout se passe bien. Il n'y a pas de raisons qu'il en soit autrement pour moi. Vient mon tour... et ma voix tremblotante se fait forte, je n'ai pas l'impression de chercher mes mots, je parle avec mes tripes. Et tout se passe bien, là aussi.

C'est épuisant. Mes jambes tremblent. Mais punaise que c'est bon ! C'est encore loin d'être parfait, mais au moins, j'ai essayé. On a essayé. On s'est tirées vers le haut les unes les autres et au delà de mon engagement contre le harcèlement de rue, ce que j'aime dans ce collectif, c'est bien cet esprit d'équipe, de camaraderie, "d'empowerement"...

Les réactions du "public" sont encourageantes. Pas de contradicteurs sur notre chemin ce soir là, juste quelques vents et quelques moues, et ceux qui réagissent nous disent que l'on a raison, qu'ils sont heureux de voir une jeunesse engagée et qu'ils parleront de notre collectif autour d'eux. En somme, après une heure et quart et 400 tracts distribués (ne parlons pas des litres de sueur versés ni de auto-coups de pied aux fesses distribués sur la même période^^)... on peut dire que c'est un succès.

Je me suis inscrite à la prochaine action, la semaine prochaine, j'ai hâte d'y être. Vous venez ? ;)







Super héroïne d'un soir-ment vôtre,




Olga




PS : vous noterez le changement du nom de ma "rubrique"... Pas que ma blagounette "chienne de garde" (un mec m'a appelée comme ça il y a quelques années, quand j'ai pris la défense d'une amie avec laquelle il avait été violent) ne me plaisait plus, mais a) avec mon nouveau boulot, j'ai quelques nouvelles notions de SEO qui me titillent le clavier et b) j'aime le mot féministe, je n'en ai pas peur, alors pourquoi ne pas le revendiquer, finalement ?!