Je préviens tout de suite, pas d'images du show malheureusement. On a été avertis avant d'entrer dans la salle et même au début du spectacle lors une drôle de mise en scène nous montrant la patronne de la troupe dans les coulisses. On n'y croyait pas mais on s'est méfiés. Et on a eu raison, les touristes asiatiques derrière nous se sont vus confisquer leur appareil photo ! Il faudra donc me croire sur parole quand je vous dirai que ce spectacle...
... Ce spectacle, eh bien il faut absolument aller le voir ! Vous avez jusqu'à mi-mars.
Je ne savais absolument pas à quoi m'attendre. J'ai beaucoup entendu parler de Mugler lors de mes formations en parfumerie (Angel est un de mes parfums et même ceux qui le détestent trouvent que je le porte bien), je savais qu'il avait lui même été danseur. Et j'ai toujours bien sûr adoré son univers en matière de couture. Comme la plupart des "excentriques" de la mode.
J'ai déjà été au théâtre, de nombreuses fois, et j'ai vu quelques ballets. Mais un spectacle de cabaret, je n'avais jamais eu l'occasion d'y assister. Ni même spécialement l'envie à vrai dire. Encore un grand merci à mon coloc' pour ce joli cadeau de Noël ! Car j'ai été très agréablement surprise de cette représentation vivante. J'ai aimé ce côté humain, non millimétré. J'ai eu l'impression de sentir, littéralement sentir, l'effort et "le direct" dans la prestation de chacun des artistes présents.
Et les artistes, parlons-en ! Dès le début du spectacle, le bras droit de "la patronne", "Madame Mercier" (un adorable traversti qui n'a pas été sans me rappeler la mère de Guillaume Galienne dans son film biographique) annonce à une nouvelle arrivante dans la troupe qu'aux Mugler Follies "on cultive la différence". Et comment ! Hommes, femmes, trans', lesbiennes, blancs, noirs, petits, grands, minces et plus gros... Les éléments du spectacle sont bel et bien divers. Mais pas que d'apparence. Il y a des danseurs, des acrobates, des chanteurs (certains cumulent les talents), une funambule, deux divas, un "désossé", un apollon à la taille incroyablement rétrécie par un corset noir, une ventriloque, une avaleuse d'épée...
Le tout porté par une évidente complicité, une diversité des scènes, des prestations (on a même eu le droit à un mini défilé Mugler, car bien sûr les costumes et l'art presque absurde étaient au rendez-vous tout au long de la soirée, que du bonheur !), des musiques et chansons, et surtout, une sacré bonne dose d'humour. A chaque numéro, je me disais que c'était mon préféré. Et le suivant allait encore plus loin. Je suis rarement ressortie d'une salle quelconque avec une "banane" pareille ! Vraiment.
En sortant, histoire de nous consoler de ne pas repartir avec une vidéo floue et tremblante déjà mise en ligne sur Youtube, la production avait mis un décor pour que nous puissions nous prendre en photo. Et c'est ce qu'on a fait.
Deux artistes (d'ailleurs toutes deux russes, la reine incontestée du pole dance Olga et la patronne/avaleuse d'épée et Jewels :) ) se sont également prêtées au jeu des photos pour les spectateurs en bas des marches menant à la sortie du Comédia.
On a également pu repartir avec quelques paillettes qui ont jailli des canons pour le final des Mugler Follies, en forme d'étoiles asymétriques, bien sûr... Bref, un grand merci à monsieur Mugler, au Comédia (qui nous a surclassés car il y avait peu de monde en ce dimanche soir) et surtout à la troupe pour cette soirée magique et tout simplement inoubliable !