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jeudi 30 décembre 2021

Ma pire expérience de grossophobie médicale : la moins "violente" de toutes


Voilà plus d'un an que je n'ai rien écrit sur le blog. Mais au-delà de la fatigue et du surmenage habituels, je sais d'où ça vient : une des dernières expériences de grossophobie médicale que j'ai vécues en avril dernier m'a mis une claque dont je ne me suis pas encore remis·e

Comme l'année avait déjà commencé assez sur les chapeaux de roues avec l'émission de chirurgie bariatrique grossophobe de Karine Le Marchand sur M6 et que la mobilisation de Gras Politique et des militant·e·s féministes anti-grossophobie #PasMaRenaissance avait été extrêmement énergivore... j'ai du me mettre en retrait pour cicatriser —tout en culpabilisant de ne plus trop réagir aux actualités sur la grossophobie ces derniers mois, sinon, ça n'aurait pas été drôle. Bref, je ne sais pas si je suis tout à fait prêt·e à l'heure où j'écris ces lignes, mais j'ai en tout cas la certitude qu'il m'est nécessaire de laisser cette mauvaise expérience derrière-moi, en 2021, et qu'il me reste très peu de temps pour le faire en posant des mots dessus. Alors advienne que pourra, je me lance. 

Baisser sa garde face à la grossophobie médicale : grosse erreur !

Comme le titre vous l'aura indiqué, je vais vous parler de l'expérience de grossophobie médicale que j'ai le plus mal vécu en 32 tours du Soleil, bien qu'elle n'ait pas été « méchante » ou « maltraitante » pour un sou. Faites-vous infuser un petit pisse-mémé, je vais planter le décor et ce ne sera pas exactement rapide.

Militant·e LGBTQI+ et féministe engagé·e dans la lutte contre le VIH/sida et la sérophobie depuis 2015, dans une association, puis maintenant deux, j'ai souhaité en début d'année dernière intégrer un essai vaccinal ambitieux qui s'est lancé en région parisienne. Cela nécessitait : une bonne disponibilité durant plusieurs mois pour des examens réguliers, de suivre des consignes assez strictes pour que le protocole scientifique de l'étude soit respecté et être à l'aise avec l'idée que, selon si on se retrouvait dans le groupe placébo ou non, il y avait la possibilité de se retrouver avec un "faux positif" VIH (la présence souhaitée d'anticorps lorsque l'on développe un vaccin, en gros). Ce qui, sérophobie administrative oblige (les personnes séropositives sous traitement ont une espérance de vie égale à celle des séronegs), aurait nécessité des justificatifs pour les banques et assurances lors d'une demande prêt notamment, sachant qu'en temps que personne obèse je suis déjà mauvais·e candidat·e pour ce genre de démarches... mais c'est un autre sujet.

Le jour de mon entretien avec une des deux personnes en charge de l'essai vaccinal en visio, j'avais bien tout cela en tête, mais une question et une seule à poser : mon poids va-t-il être un problème pour participer à cette étude ? Après mes découvertes du printemps 2020 sur les restrictions « à la tête du client » imposées aux donneurs·ses de sang gros·ses par de l'Établissement Français du Sang, je préfère ne pas compter sur l'objectivité des soignant·e·s que j'ai en face sur le sujet et poser directement la question. Mais, mon obésité ne sera pas un obstacle, m'assure le professeur ! Une réponse apaisante qui m'a permis de me projeter dans ma participation à cet essai qui, vous l'aurez compris dans le paragraphe précédent, me tenait énormément à coeur.

On en apprend vraiment tous les jours sur l'étendue de la grossophobie

Rassuré·e, quelques semaines plus tard, je me rends dans l'un des hôpitaux où le suivi de l'étude est assuré, en journée, sur des heures qu'il me faudra rattraper au travail. Je m'acquitte des formalités à l'accueil puis suis reçu·e par une personne que je ne connaissais pas et non mon interlocuteur, dans un bureau, pour un dernier entretien avant de passer aux prises de sang préalables à l'entrée dans le protocole d'essai. Tout d'abord, on doit s'assurer que je n'ai pas de contre-indications. Je parcours le document de plusieurs pages (je n'ai pas compté, j'aurais dû, me dis-je rétrospectivement, pour souligner l'absurdité qui approche), et rien, absolument rien, en travers du chemin. Mais une fois cela terminé, on me demande de monter sur la balance. J'ai vu flou. Je ne l'ai pas vu venir et n'ai pas su protester, alors même que mes angoisses d'ancien·ne anorexique de me confronter à cet instrument de torture sans avoir enlevé toutes les couches de vêtements possibles auparavant remontaient, je suis monté·e dessus.

Tout est allé très vite. Je n'ai pas regardé mon poids, je m'en fous, mais la soignante s'est immédiatement lancée dans le calcul de mon IMC, sans un regard vers moi. Verdict : 42 et des poussières, ce qui, apparemment, disqualifiait sur le champ ma participation. La pièce s'est mise à tanguer. Pardon ? La limite est de 40, m'indique-t-on. Ce n'était pas sur le questionnaire que je venais d'avoir entre les mains, et surtout, le mec à la tête de l'étude m'avait assuré que mon obésité ne serait pas un problème. Il doit y avoir une erreur. J'essaie de garder mon calme et demande à ce que cela soit confirmé, ou infirmé. Elle me laisse seul·e quelques minutes dans la pièce puis revient avec une collègue, l'air gêné, un peu désolé aussi, pour me dire que, effectivement, on m'avait fait·e venir pour rien car ma candidature à l'essai n'était pas recevable en raison de mon poids. 

Je ne sais pas comment j'ai réussi à sortir de ce dédale de couloirs, d'ascenseurs et de halls en gardant la tête haute, mais une fois sur le parking, j'ai explosé. Malgré le flot continu de larmes qui embuait mes yeux, je me suis empressé·e d'écrire au professeur qui dirigeait l'étude pour lui faire part de mon incompréhension et de ma déception, tout en lui rappelant le b.a.-ba de l'IMC, à savoir :

Quelques heures plus tard, lorsque j'ai repris ma journée de télétravail, défait·e et les yeux en feu, j'ai reçu sa réponse :

« Chère Olga je suis désolé et cela est de ma faute j'aurais du demander plus exactement vos mensurations. Je suis d'accord avec vous que tout cela est assez arbitraire mais ce sont des critères que nous ne pouvons pas contourner.

Je vous remercie encore pour votre engagement et vous tiendrai au courant si vous le souhaitez de la suite de ce projet

Bien cordialement »

Naturellement, je n'y ai rien trouvé de réparateur dans ces mots, juste un bon torrent de boue au moulin de ma colère. « Je suis d'accord avec vous que tout cela est assez arbitraire mais ce sont des critères que nous ne pouvons pas contourner ». Un éminent membre du corps médical venait littéralement de hausser les épaules pour confirmer toutes les choses que les fat activistes dénoncent depuis des décennies au sujet de l'IMC comme unité de mesure pertinente.

Je suis trop lourd·e —par rapport à quoi, on ne sait pas— juste trop lourd·e

J'aurais pu surenchérir : mais du coup, le vaccin, à terme, il serait aussi injecté à des personnes obèses, n'est-ce pas ? Je n'ai aucune des nombreuses et pour certaines fréquentes contre-indications à l'étude et c'est mon IMC, qui ne donne aucune indication sur mon état de santé, le facteur d'exclusion ? Vous admettez que l'Indice de Masse Corporelle est un outil daté et arbitraire mais vous n'avez pas songé à l'enlever des facteurs de sélection pour votre étude parce que... c'est comme ça ? Je bouillonnais de rage. Mais j'ai préféré laisser tomber. Je suis trop lourd·e — par rapport à quoi, on ne sait pas — juste trop lourd·e et ce constat est un point final. Avec des années de lutte contre diverses formes de grossophobie derrière moi, j'ai appris à choisir mes combats, celui-ci était, malgré ce que l'on m'avait initialement assuré, perdu d'avance.

Clairement, vous avez venu voir le truc dès les premières lignes de ce témoignage, contrairement à moi qui me pensais en sécurité après un échange oral. Mais j'ai envie de m'attarder sur le ressenti que j'en ai, encore aujourd'hui, 8 mois après. Dans le titre puis l'intro de ce billet de blog, je parle de la pire expérience de grossophobie médicale que j'ai vécue. Je m'auto-choque presque, en l'admettant. Parce que des connards en blouse blanche qui m'ont fait une leçon sur la posture, le sport et l'alimentation sans regarder ma gorge alors que je venais pour une angine purulente ou qui ont pris soin de préciser que mon foie était « graisseux » pendant l'écho censée déterminer la taille des calculs rénaux qui me faisaient tordre de douleur, j'en ai rencontré un paquet sur mon chemin...

Les médecins qui se sont montré·e·s méprisant·e·s, injustes, indélicat·e·s, insensibles voire méchant·e·s quant à mon poids, je ne les compte plus, et ça, c'était de la violence médicale grossophobe pure jus. Alors pourquoi est-ce que j'ai si mal vécu cette dernière expérience ? Après tout, ce n'est pas un droit que de pouvoir participer à une étude clinique en tant que cobaye, j'en ai bien conscience. Il ne s'agit pas non plus de mon accès à la santé, fondamental, je m'en rends bien compte.

J'ai échangé avec pas mal de copaines ces derniers mois à ce sujet, concerné·e·s par le VIH, par le surpoids ou l'obésité, les deux à la fois pour certain·e·s, ma psy bien sûr et quelques soignant·e·s non-grossophobes de mon entourage. Toustes ont été choqué·e·s et m'ont confirmé que je n'étais pas dans le caprice que ma grossophobie intériorisée me le laissait penser. Iels m'ont permis de comprendre que ce que j'avais vécu là en terme de grossophobie médicale était une violence symbolique réelle. Et c'est vrai, en sortant de l'hôpital, je me sentais bon·ne à rien, inutile et seul·e fautifve de l'être. Ce qui est bien caractéristique des délicieuses sensations que la grossophobie offre aux gros·ses — sans solutionner « l'épidémie d'obésité » pour autant, étrangement, mais bon, comme pour l'usage de l'IMC, on continue, parce que flemme de changer quoi que ce soit pour ces feignasses de gros·ses et puis, le contrôle du corps est une valeur vue comme morale facilement cotable en bourse après tout !

Rappel : aucune excuse pour la grossophobie.

Ce n'est certes pas mon intégrité physique qui a été menacée, mais ma valeur en tant que membre de la société qui a été remise en question par cette règle bancale mais traditionnelle de l'IMC « trop élevé », comme pour ma mésaventure au don de sang. Et, mes cher·e·s adelphes du gras, laissez-moi vous dire et vous répéter que tout, absolument tout, ce qui nous fait sentir inférieur·e·s, indésirables et indignes de considération et de respect en raison de notre grosseur est le problème que nous n'avons jamais été.

Mes gros·ses sûr·e·s, en cette période de fêtes de fin d'année particulièrement riche en grossophobie, je vous envoie toutes mes plus tendres pensées pour vous caresser, si vous y consentez, dans le sens du bourrelet. J'espère —sans trop y croire non plus, vu que la dernière fois que je me suis permis d'être moins vigilant·e la réalité m'a roulé dessus— que l'année 2022 sera plus douce avec nous. Prenez soin de vous, et, vraiment, invoquez le pouvoir de la non-mixité grosse aussi souvent que possible pour recharger les batteries ❤️❤️❤️



PS : quant à l'IMC, l'article de Lucie Inland Plus que jamais, l'IMC est une mesure obsolète de la bonne santé sur Slate (qui m'a d'ailleurs fait l'honneur de citer mon billet sur le don du sang) est un essentiel, à faire lire à toustes !

vendredi 1 avril 2016

L'inspiration body positive de mars 2016

EH BEN MES ENFANTS ! Le moins qu'on puisse dire c'est que le printemps est porteur de bonnes nouvelles, il s'est passé un paquet de trucs chouettes en termes de body positivity au mois de mars, et ça m'fait plaisir de vous en faire une liste pour bien commencer le mois d'avril, même si elle n'est pas forcément (et heureusement ?) tout à fait exhaustive, ni tout à fait chronologique ;)

ENJOY :D

La réponse de cette créatrice "plus size", Christina Ashman...



... à cette grotesque caricature de fringues "grande tailles" vendues montrées sur une femme mince :



Tout est dit : fuck votre grossophobie, fuck le body shaming.

La découverte de Shalom Nchom, make-up artist pas comme les autres grâce à cette vidéo



Victime de graves brûlures durant son enfance, cette jeune femme a appris à camoufler les cicatrices de son passé. Mais mieux encore, elle a appris à s'aimer autant avec, que sans.

La puissante histoire de Silvana Lima, championne de surf "pas assez belle pour les sponsors"



"Pas assez belle pour décrocher un sponsor" en 13 ans de carrière, la meilleure surfeuse du Brésil raconte son parcours auto-financé, et sa passion. Une inspiration pleine de force... et de beauté :)

GabiFresh et Michelle Brooks couverture d'Ebony Magazine




Accompagnées de Chrisette Michele et Jazmine Sullivan, GabiFresh et Michelle Brooks ont fait la couverture d'Ebony Magazine, dans une mise en scène qui n'est pas sans rappeler la flamboyance de la dernière chanson, et du dernier clip, de Beyoncé : Formation !

Gabourey Sidibe dans V Magazine



Cette formidable actrice à la répartie cinglante quant à toute la grossophobie, et au racisme, dont elle est régulièrement la cible, va en énerver plus d'un.e avec ce shooting... Mais nous, la voir ainsi, ça nous fait très plaisir, parce qu'elle est ca-non.

Cet article d'Allure qui nous fait découvrir 10 model.e.s pas comme les autres !


 

Sélection, une fois de plus, un peu trop blanche... mais qui a le mérite de montrer des personnes non-jeunes, non-valides et totalement excentriques ! Je spoile pas tout, cliquez ;)

La couverture #blackisbeautiful de Vogue Espagne




Bien que je m'interroge encore sur la mise en scène un brin racoleuse autour de "la reine de l'Afrique", il est important de noter qu'un magazine aussi mainstream et influent titre "Black Is Beautiful", fasse poser une mannequin franco-ivoirienne (Aya Jones) au Botswana avec des tresses cornrows... à l'heure ou la mode et les personnalités blanches s'approprient allègrement ces codes (coucou Kim K et ton tuto des "boxers braids" !)... je me dis que c'est un grand pas symbolique. Mais j'ai peut-être tord. Et je veux bien un avis de personne concernée sur le sujet, car le mien n'est pas franchement valable, et j'aimerais limiter le nombre de bêtises que je peux dire ;)

Les réactions pour "dédramatiser" le #A4WaistChallenge, énième "défi minceur" des réseaux sociaux



Parce que c'est important de pouvoir en rire, de montrer que ce n'est pas grave de rentrer dans tel ou tel "canon" de beauté. Sans taper sur celleux dont c'est le cas BIEN SÛR ;) D'ailleurs, je me suis amusée à ça moi aussi^^

Ce meme : "je peux être LES DEUX"


Pour taper à la fois sur le body shaming, le slut shaming et la misogynoir, Sonya Renee Taylor nous rappelle quelque chose d'essentiel : elle peut faire la fête jusqu'à pas d'heure avec un décolleté ravageur et être une militante engagée. Elle peut être les deux. Elle est les deux. On peut être les deux. On est les deux. Voilà, et merci pour cette mise au point :)

Le buzz autour de cette pub censurée, avec  Ashley Graham, Tara Lynn et Precious Lee



La marque Lane Bryant a vu sa publicité censurée sur certaines chaines américaines... Parce qu'on y voit des mannequins "plus size" en lingerie, et qu'on y trouve une scène d'allaitement. Rien de tellement plus folichon qu'une campagne Victoria Secret qui n'est pas sujet à ce type de censure, pourtant. Raté pour les censeurs : la vidéo a enflammé la toile. Et tant mieux.

Emme Watson qui se confie sur son estime d'elle-même



Certes, Emma Watson est "dans la norme". Mais elle est une femme qui vit dans une société patriarcale, et la voir se confier sur la difficulté de s'approprier son image (Lena Dunham aussi, en a parlé, et de son rapport à Photoshop en plus, à lire aussi !), que les médias lui avaient "prise" suite à son succès dans la saga Harry Potter... c'est une sensation douce amère de tristesse, et de réconfort ? Si elle, si "parfaite", a (eu) des difficultés vis à vis de son reflet dans le miroir ou de son image sur les photos, c'est normal que nous, on gère pas forcément bien non plus. Malheureusement.

Cette joyeuse pub estivale pour les maillots de bain Target



Et oui, on peut "mélanger" minces et grosses, blanches et noires, dans les représentations. Le ciel va pas nous tomber sur la tête, au contraire :)

Elisabeth Moore en couverture de Plus Model Mag



Une mannequin "plus size" qui fait la couverture d'un magazine de modèles "plus size". Certes. Mais ça fait du bien quand même :)

Quand la toile se mobilise contre le fat shaming via Photoshop...



Une jeune femme demande à enlever "l'embarras" de l'arrière plan de sa photo sur Twitter. Et la réponse de cet internet adepte de Photoshop est par-faite.

Ces envies de shopping body posi féministes et badass par Horror Kitsch Bitch !




Parce que c'est bête, mais ces petits accessoires body positive, féministes, militants, sont porteurs d'une force incroyable pour nous donner confiance en nous-mêmes :)

Zach Miko, un des premiers mannequins "+ size" masculins signe avec l'agence IMG Models




Comme pour les mannequins "plus size" femmes, on cherche encore la"plus size"-ité, outre quelques centimètres de plus que la moyenne... mais c'est toujours de la visibilité, de la diversité, en plus dans le paysage des représentations du corps. Les hommes subissent moins d'injonctions, certes, mais ils ont aussi "l'obligation" de ne pas parler de leur souffrance ("les vrais mecs ça chiale pas", toussa toussa) donc cette petite victoire est très importante contre le body shaming, aussi ;)

Ce témoignage de Matt Joseph Diaz après un an de militantisme body positive sur la toile



Mon chouchou chez les militants body posi raconte comment se dénuder, littéralement et métaphoriquement, sur la toile, a changé sa vie il y a une année. Sait-il seulement combien il en a changé en faisant ça ?

La nouvelle bannière/le nouveau site Passion Menstrues de Jack Parker "et autres histoires de chattes"



C'est trop cool, parce qu'il n'y a pas assez de représentations des vulves, dans toute leur diversité, que c'est Monsieur Q qui l'a dessiné, et que Jack Parker a décidé d'étendre les sujets sur son site !

Murder of Goths qui déconstruit la notion de "courage" à porter un bikini quand on est gros.se



Parce que ce n'est pas en insistant sur le "woooow, moi j'aurais jamais pu si j'avais eu son physique" qu'on va faire avancer les mentalités !

La sublime Conchita Wurst en couverture de Shade Dragazine




Parce qu'un peu de visibilité queer dans ce monde hétéro-normé... ben ça fait du bien.

La réponse de cette jeune femme à des tweets grossophobes




La saison où les magazines féminins et salles de sport jouent sur "la peur de grossir/d'être grosse" revient avec le soleil. On a grandement besoin d'inspiration body posi, badass, et souriante comme celle-ci pour résister à ce bullshit ambiant...

Cet article qui parle aussi de skinny shaming ou l'injonction à avoir des formes pour être une "vraie femme"



Parce que c'est important de ne pas oublier que le body shaming touche tous les physiques, les injonctions patriarcales aux corps des femmes n'ont pas de limites, "on ne sera jamais assez bien".

Cet article qui remet Oprah et son délire pro-régime en place



Parce que les ex-gros.ses repenti.e.s qui se font les porte-paroles de l'industrie du régime... c'est doublement douloureux. Et venant d'une icône comme Oprah, triplement. Bref, il fallait que certaines choses soient dites.

Candice Huffine qui brise les clichés sur le sport et les "rondes"



En parlant de son expérience, en tant que mannequin et surtout femme "plus size", au semi-marathon de New York. Merci !!

Cette très belle série de photos de gen.te.s à poil et leurs témoignages 



Femmes, hommes, de tous genres, tous états de validité, tous âges, toutes couleurs de peau et toutes morphologies parlent de leur rapport au corps sous leurs photos, d'une douceur et d'une beauté à couper le souffle...

Le coup de gueule de Lau contre la grossophobie dans les transports en commun



Je vous laisse savourer sa prose ;)

Nadiaa Boulhosn, mannequin "plus size", en couverture de Women's Running !




Histoire de prouver que c'est vrai hein, les gros.es/rond.e.s ne bougent JAMAIS leurs boules rebondis, hein. Tsss :p

Wenworth Millet qui parle de sa dépression et du rapport qu'il entretient avec son corps



Suite à ce meme grossophobe, la star de la série Prison Break a pris sa plus belle plume pour évoquer son passé douloureux de dépression et sa prise de poids. Un témoignage touchant et fort, qui j'espère fera rougir de honte les adeptes du body shaming en tous genres...

Cet article HILARANT de Buzzfeed sur la pression à avoir des seins "parfaits"




Parce qu'il vaut mieux en rire (un peu) qu'en pleurer :)

Le témoignage de Rosie Nelson, mannequin jugée "trop grosse" par son agence




S'il ne s'agit pas de taper sur les personnes minces/maigres (ni d'en bannir la représentation, c'pas la question, c'contre-productif), il est nécessaire de dénoncer l'obsession maladive de l'industrie de la mode pour cet attribut physique et ses conséquences dramatiques...

Markus Prime, qui dessine des super-héroïnes noires dans un monde bien trop blanc



Parce que, nom d'un ienche, je le répéterai jamais assez : les représentations sont essentielles à nos constructions personnelles, à notre bien-être, et que les invisibilisations crées par "le modèle unique" sont toxiques, dangereuses, destructrices pour les personnes exclues de "la norme" (blanche, mince, valide, cisgenre, hétéro...).

Emily Rajatowski et Kim Kardashian qui posent topless ensemble...



Contre le slut shaming et la sur-sexualisation des poitrines féminines ! N'en déplaise
 #FreeTheNipple

Alyssa Sutherland qui déconstruit son "selfie parfait"



Alyssa Sutherland, alias Aslaug dans la série Vikings, nous parle de son rapport au selfie parfait en le dédramatisant d'un selfie beaucoup moins parfait (à ses yeux). Et c'est rassurant de voir que nos "idoles", stars etc, elles non plus, ne sont pas étrangères au doute sur leur image, et ont envie de déconstruire le concept même de "perfection" !

La vidéo de Clémentine Vagne pour Antisexisme.net sur "l'impuissance comme idéal de beauté"




Elle occulte des choses importantes, comme l'invisibilisation des femmes racisé.e.s, mais elle explique bien la notion du "diviser pour mieux régner" du patriarcat, qui nous bourre de complexes et nous met en compétition les unes avec les autres pour que... en attendant... on ne se rebiffe pas quant à l'égalité inexistante des genres en c'bas monde !

L'illustration de la beauté multiple et surtout de la sororité par Sanaa K



Cette image est si belle que j'ai même pas envie de pinailler sur les morphologies :D

La militante body positive Ashleigh Shackelford, son selfie "avant-après" et son hashtag #TeamStillFat



Parce que trop d'avant-après pour vanter les régimes à tout va et les poses "flatteuses", cette militante culottée a juste voulu dire qu'elle était "toujours grosse", et que ça lui allait très bien comme ça. MERCI !

Cette photo d'accouchement "naturel" censurée sur Facebook qui fait le buzz



Parce que les corps nus des femmes ne posent pas problème tant qu'ils sont normés et sexualisés, ce type de photos dérange... Pourtant, elle est si belle, si forte, cette photo ? (et c'est quelqu'un qui n'aime pas du tout les enfants, en n'en veut pas, qui tape ces lignes hein^^). Alors merde, montrons-là !

Cet article de @reacnoire sur le rapport qu'elle a avec sa peau noire



Un très beau, très dur, texte, qui donne très vite un aperçu de la nécessité absolue de l'afroféminisme, et qui démontre donc l'importance de l'intersectionnalité dans le mouvement body positive ;) #mustread

La lettre ouverte de mon amie Nina dans L'Express envers les grossophobes



Je vous laisse savourer sa prose (mes liens sont sur les photos, j'aurais peut-être du préciser ça en début d'article^^) ! Et vous invite à découvrir son blog si vous ne le connaissez pas encore : L'Imaginerie de Nina.

Louboutin qui sort une nouvelle collection de pompes nude... MAIS PAS QU'AVEC DU BEIGE



Quand les marques essaient de faire un peu mieux, faut l'dire non ? C'est toujours totalement hors de budget (et d'intérêt, en ce qui me concerne :3 ) mais la symbolique est importante. Allez quoi, le blog s'appelle "l'utoptimiste" quoi, laissez moi me réjouir un peu :) (et ici, quasiment la même bonne nouvelle pour des chaussons de danse !)

Le double post de Diglee, aka mon amie Maureen Wingrove, sur la grossophobie dans le monde de l'édition !

A lire absolument, sur son site et sur Madmoizelle, si vous l'avez raté. Et j'cache pas que je suis méga fière et émue d'y figurer, aux côtés de Nina Flageul ou encore Naya Ali...

Voilàààà, une bonne grosse dose de beauté.e.s, de love, de badassitude et de bienveillance dans vos faces. Je reviens très vite pour un autre article, avec mes mots à moi ;)

Je vous bisoute !!