dimanche 14 février 2016

Ma Sans-Valentin ? AU POIL #GlitterPits

Cette semaine, je n'ai pas pu m'empêcher d'eyeroller jusqu'à m'en faire mal au crâne tant les injonctions à la féminité-beauté-consommation hétéro-normées (et pleines de body shaming sous-jacent) au possible en vue de la Saint-Valentin m'ont piqué les yeux dans mes diverses timelines.

Ma réaction d’écœurement, à peu de choses près, devant le bullshit de tous ces posts-articles-pubs spéciaux Saint-Valentin 

 Ne mange rien pour rentrer dans ton nouvel ensemble de lingerie "pour lui" à 150 boules, fais-toi épiler au laser, mets de l'auto-bronzant, maquille-toi, va chez le coiffeur, ne mange pas trop au restaurant où il va t'emmener, apprends à lui faire une bonne pipe ou considère un plan à trois même si t'as pas envie pour le garder parce que faut pas finir vielle fille...

L'injonction à te mettre en couple et l'invisibilisation éhontée des amoureux.ses non-hétéro qui va avec, l'injonction de te ravaler la façade, de dépenser plein de fric pour ta tenue et tes cadeaux, l'injonction à te comporter en "dame-mais-sexy-quand-même"... et j'en passe. NAUSÉE.

Certes, on y a le droit toute l'année, mais c'est vrai que dans le gloubi-boulga capitaliste rose et rouge de mi-février sous prétexte "d'amour", ça a le don de m'enrager encore plus.

J'en avais même fait un post Facebook : https://www.facebook.com/TheUtoptimist/posts/797524807019767

De l'art de passer de la poule à l'ânesse... ou pas


Et puisque j'aime bien mélanger les sujets avant de pondre un petit article ici-même, le croisement avec la tendance féministe-body-posi-licornesque des "glitter pits" (aisselles _poilues_ pailletées) qui "fait le buzz" depuis décembre me paraissait appropriée.

Pourquoi ? Parce que je me suis récemment rendue compte que ma "justification" quant à mon ""laisser-aller"" (ma flemme, mon non envie de me faire mal) au niveau de ma pilosté était toujours "bah j'm'en fous j'ai personne dans ma vie" (je parle même pas de la violence de cette phrase alors que j'ai une si magnifique tribu de merveilleux.ses ami.e.s !!). Et que lorsque je décide de me raser les jambes ou les aisselles, ce n'est pas parce que mes poils me dérangent personnellement, mais c'est "pour faire bien, en société".

Je suis bien triste d'être encore soumise à cette angoisse sociale, encore si forte, même dans le milieu féministe et body posi. Combien de fois ais-je entendu des copines ou connaissances, militantes féministes, se justifier d'un "nan mais chuis pas une féminazie poilue non plus hein !". Faudrait déjà m'expliquer le rapport de cause à effet dans cette juxstaposition de mots et concepts. Puis, aussi, pourquoi les non-poilues devraient taper sur les glabres et vice-versa, en particulier dans un milieu supposé déconstruit.



Si on dépassait la simplicité des affirmations "l'injonction à tout ratiboiser vient du porno" et "les poils, c'est dégueulasse" ? Parce que dans les peintures de nu du je-ne-sais-plus-quel-siècle (je ne cherche pas à étaler ma culture, bien plus maigrichonne que mon royal fessier, et je ne retrouve plus l'article que j'avais lu à ce sujet^^) cachaient déjà les poils pour leur "animalité sexuelle". Et parce que oui, s'ils sont là naturellement, je ne vois pas en quoi ils seraient crades. Et quoi qu'il en soit, le choix appartient à tout.e un.e chacun.e d'en faire ce qu'iel en veut, sans en faire une victime ni un.e rebelle sans cause.

Où sont les poils, poils, poils, poils, poils, poiiiiils ?

Seulement, je constate une fois de plus que nos ami.e.s américain.e.s et anglo-saxon.e.s ont encore bien des longueurs d'avance sur nous quant au vocabulaire et aux représentations progressistes. Je trouve le féminisme et le militantisme body positive "à la française" bien trop sages. Voire, souvent, fades, à quelques rares exceptions près, en comparaison avec ce que mes héro.ïne.s anglophones publient tous les jours sur FB, Twitter, Instagram ou encore Tumblr.

Parce que oui, "nous les filles", on fait caca. On sent pas le N°5 de Chacha naturellement. On ne nait quasiment jamais imberbes. Où sont les "défauts" ? À quoi servent les réseaux sociaux si ce n'est pas pour briser les illusions de perfections vendues sur papier glacé des magazines et dans la pub ? Hein ?

Où sont les bourrelets non lissés, les célibataires qui en sont fières, le-persil-qui-dépasse-du-cabas ?

La badassitude manque ici-bas, et quand on connaît l'importance des représentations pour se construire, et qu'on se rend compte à quel point suivre des personnes qui postent des choses "hors normes" adoucit notre vision de nous-même et du monde, nous désintoxiquant de l'excès de photoshop ambiant... je me suis dit qu'il fallait que je mette la main à la pâte au pot de paillettes #braceyourselves




 
(ni filtre, hormis noir&blanc, ni retouches ;) )



Mes cheveux-pas-naturels, mes bourrelets, mes poils, mon double-menton, mon célibat, mes piercings, mes tatouages, mes boutons, mes paillettes, mes vergetures, mes petits-seins-pour-une-grosse et ma kitschitude vous saluent. Chuis ma propre Valentine aujourd'hui, et tous les autres jours de l'année. Et j'ai jamais été aussi heureuse.

Je sais pas si j'aurai "le courage" de garder tout ça jusqu'à ma prochaine "rencontre", ou jusqu'à l'été. Ou pas. Mais en attendant tout ça est bien là. Ces étranges petits cheveux frisottés font partie de moi (et je reparlerai de ce sujet, comptez sur moi !). Et puisque je m'aime, sans ou avec, je les aime. Du moins, j'y travaille. Tous les jours. Parce qu'il n'y a pas d'autre secret pour survivre, dans notre société d'image patriarcale, quand tu fais pas partie des lucky few a naturellement rentrer dans la norme restrictive en dehors de laquelle "nul bonheur n'est possible". LAULE.

Et pour les sceptiques, du moins celleux que je n'ai pas semé.e.s en chemin (j'avais prévenu, je vais parler de trucs "pas glam", déso pas déso), qui trouveraient qu'il y a trop de paillettes, pas assez de poils, un gros plan, sur l'autre aisselle, moins chargée en glitter !


Pour finir, bonne fête à toutes les Valentines, tous les Valentins. Parce que c'est quand même de ça qu'il s'agit, chaque 14 février. Des bisous à tou.te.s les amoureux.ses de la terre, et une JOYEUSE SANS-VALENTIN en plus à tou.te.s cellex qui n'en n'ont pas ♥ ❤ ♥ ❤ ♥ 

Sur ce, je m'en vais passer l'aspirateur dans les moindres recoins de mon studio, et prendre la douche du siècle. Bien l'bonsoir !

Breakons free des complexes, avec Freddie 

jeudi 4 février 2016

#BodyPositive : pas une injonction, mais une invitation, à s'aimer

Un sujet qui me tient à cœur et qu'il est primordial d'aborder, puisque je n'en suis qu'aux prémices de ce blog, lorsque l'on parle de #BodyPositivity, c'est le caractère non-injonctif de ce mouvement. Parce que c'est suffisamment compliqué comme ça de vivre dans une société qui, dès le berceau, nous explique que l'on est pas assez ceci, ou trop cela, sans qu'on en devienne encore plus perdant.e.s si en plus, on n'arrive pas à s'aimer dans des conditions pareilles.

Il y a quelques années j'ai eu cette sensation là, d'être entre les deux : consciente du bullshit ambiant au sujet de "la beauté", mais incapable pour autant de me sortir de cette bulle de toxicité. Et donc d'autant plus blessée et en difficulté. Puis, il y a environ un an, lorsque j'ai vraiment sorti la tête de l'eau et commencé à relayer de plus en plus d'articles et memes body posi sur les réseaux sociaux, plusieurs amies m'ont fait part de ce ressenti familier, qu'elles avaient elles aussi.

Il y a une dizaine de jours, suite à un débat sur Facebook concernant une série de photos de nu qui sortaient, un peu, des clichés habituels sur les représentations de "la fâââme" (The Nu Project, perfectible, oui, mais vraiment chouette et surtout toujours en cours), je me suis gentiment pris le bec avec une personne qui estimait que les femmes photographiés étaient "trop" épilées pour mériter le "label" de "naturel". Euuuh... pardon ?

Certes, il y en avait peu qui étaient poilues ou très poilues dans le lot, mais il y en avait aussi beaucoup qui ne montraient pas leurs aisselles ou pubis et quand bien même... qui nous dit que ces personnes n'ont pas fait un choix conscient et éclairé, en accord avec elles-mêmes ? Pourquoi est-ce que sous prétexte qu'on se maquille ou qu'on se rase on est forcément des moutons, des opprimé.e.s qui s'ignorent ? La binarité de la réflexion sur internet me laisse pantoise, parfois, et en particulier dans les débats au sein de ma propre "famille" féministe...

Bref, du coup, j'avais posté ça sur Facebook, en réaction.




Six jours plus tard, je vois passer le coup de gueule de L'Eau Rence sur les limites du mouvement dans mes timelines, et mon amie Diane de Sexy Soucis me l'a envoyé par message. Il parle précisément de ce que j'évoquais plus haut au sujet de mon débat sur la possibilité de se conformer aux/à certaines normes sociales sans pour autant être "une victime", ou dénu.é de réflexion, de recul, sur un sujet pourtant si profondément personnel.





Je me suis dont dit qu'il était intéressant de réagir, pour en nuancer un peu le propos, un peu plus longuement que dans mon post FB :)

Certaines formulations body positive, par excès d'enthousiasme et d'envie de bien faire et non intention de nuire évidemment, peuvent parfois sonner ou être interprétées comme des injonctions. Mais de la même manière que l'on arrive, souvent ou juste parfois, à dire merde à diktats, il convient de faire de même si vous tombez nez à nez avec ce type de propos (même si on sait tou.te.s bien à quel point parfois, ce n'est pas simple). Parce que non, le mouvement body positive n'est pas une injonction à s'aimer (on en a déjà assez comme ça, des choses oppressives à gérer...), mais une invitation à vous donner une chance pour pouvoir le faire... un jour.

Être body posi, c'est s'intéresser aux racines du mal, de nos complexes, prendre conscience des méfaits de la société de consommation et d'image, faire le tri entre les mirages et la réalité. Découvrir sa beauté, et celles des autres, en dehors de tous ces clous rouillés dont est pavée notre route quotidienne. Mais ce n'est pas pour autant qu'on doit rejeter tous les "outils", ou jouets, qu'on nous propose pour "atteindre un modèle de perfection". On en fait l'usage qui nous plait et le choix nous appartient de modifier notre corps, notre apparence. Ou de ne pas le faire. Et le jugement d'autrui à ce sujet est juste irrecevable.

Par exemple, je suis clairement pas plus près de refaire un régime de ma vie que d'abandonner ma collection de tattoos, de cesser de me tracer un énorme trait de liner tous les matins ou de revenir à une couleur de cheveux non licornesque, m'voyez ? Et pourtant, on a souvent opposé ces choix-là que j'ai faits à mes opinions body posi, mais ça n'a aucun sens... Aucun. Le principal reste simplement d'apprendre à s'écouter, se respecter, et si possible, s'amuser. C'est déjà beaucoup, et croyez-le ou non, c'est déjà un premier pas vers l'acceptation et l'amour de soi.

Donc voilà. Traitez-moi de bisounourse-vivant-au-pays-de-Oui-Oui si vous voulez hein, mais quitte à devoir "pousser" une manière de voir les choses, un mode de vie, dans mon militantisme et mes propos... je choisis les yeux fermés de le faire avec celui qui invite à se laisser une chance, parce qu'il y a déjà suffisamment d'industries et de personnalités pour promouvoir le "souffrir pour être belle" en face Et qu'on a cruellement besoin de bienveillance et de douceur, pour accepter de se dire qu'il est possible d'apprendre à vivre dans la non-détestation de soi, ou plutôt, désapprendre à se haïr.

Évidemment que ce n'est pas "une obligation". Bien sûr que c'est très difficile d'aller à contre-courant. Se déconstruire prend un temps fou, et tout le monde n'a pas l'énergie, la force ou l'envie de se lancer dans ce processus qui nécessite clairement de se faire violence pendant un temps. Mais ce n'est pas pour autant qu'on devrait cesser de diffuser des messages optimistes, bienveillants et pleins d'amour, si ? À titre personnel, je suis sûre qu'ils sont, même quand ça ne va pas ou que l'on n'est pas prêt.e à lâcher nos stratégies d'adaptation pour survivre dans cette société, une fine couche de pommade sur nos blessures et nos difficultés. Ils sont rassurants, car porteurs d'espoir, tout simplement.

Je sais de quoi je parle. Ancienne anorexique, harcelée sur mon poids depuis l'enfance par mon entourage le plus proche, il m'a fallu des années à "m'auto-botter le cul" pour arriver là où j'en suis. Et je suis loin d'avoir terminé le voyage. Mais aussi tremblants et douloureux qu'aient été mes premiers pas dans cette direction, je ne reviendrais en arrière pour rien au monde, vraiment, je peux vous l'assurer, à tou.te.s. Car j'ai trouvé bien plus dans cette redécouverte de moi-même que mon passé auto-destructeur ne l'a jamais fait. Et c'est grâce à des personnes comme The Militant Baker, et leurs messages, que j'ai trouvé le courage de me lancer.

Bien sûr qu'on n'a pas tou.te.s le même vécu, pas tou.te.s le même environnement, pas tou.te.s les mêmes problèmes, pas tou.te.s les mêmes ressentis. Et même quand "on est body positive", on a des mauvais jours. Et C'EST OKAY. J'en ai. Régulièrement. Et "les jours où ça va" (= les jours où je ne me trouve pas "dégueulasse" vis-à-vis de l'image que me renvoie le monde), "ça va" rarement durant chaque minute de la journée non plus. Mais c'est déjà un énorme progrès par rapport a il y a 10 ans, et je chéris ces quelques mètres parcourus que je ne m'imaginais jamais gravir, tant le chemin me semblait alors pentu.

Donc sachez que l'intention que je mets dans les images, les mots body posi que je poste ici ne sont qu'une suggestion amicale et sincère, pleine d'empathie, à me rejoindre sur ce chemin, ou du moins à ne pas fermer vos yeux, vos oreilles et vos cœurs à la possibilité de le faire un jour. Rien de plus. Et il en va de même pour les autres "vrais" militant.e.s body positive : celleux qui sont éclairé.e.s sur et concerné.e.s par ces questions. Promis-juré 

Bon, sur ce, je retourne inonder la toile de tendresse arc-en-ciel. Bisous !

Dessin par Laura Athayde - @ltdathayde



dimanche 24 janvier 2016

Cette photo qui me mettait mal à l'aise (cul nu et #freethenipple inside)

Voilà plus de trois mois que j'ai fait une série de photo de nu, et que je ne l'ai pas partagée, bien que je l'adore. Tout ça, à cause d'une photo en particulier : celle-ci, juste en dessous.

Je l'ai tout d'abord trouvée belle, puis, j'ai vu, en bas à gauche, les bourrelets. 

C'est la première fois que je me voyais ainsi en image, puisque j'ai l'habitude des photos "flatteuses", où je pose "façon pinup" ou "statue de l'Antiquité" (lol #lamodestie). C'est à dire debout, et avec un accent particulier sur ma chute de reins, plutôt prononcée. 

Passé le choc de me découvrir sous cet angle, je l'ai trouvée moins jolie, j'ai même pensé à la supprimer. C'est là que ça a fait tilt (ouf !).

Non, je ne suis pas "moins belle" dessus.

Je suis réelle, telle que mon corps me dessine est dans certaines positions ou certains mouvements. Aussi réelle que dans des poses plus convenues. C'est bien la même enveloppe corporelle que celle que je trouve agréable à regarder sous d'autres coutures. Et si je suis si body positive que ça, je devrais pouvoir dépasser ce point de détail...


Ça m'a pris plusieurs mois, mais j'y suis arrivée (je ne dis pas que je n'ai pas l'impression que mon cœur va bondir hors de ma poitrine au moment où je finalise la publication de l'article). Et je me suis rendue compte qu'en fait, ça allait encore bien plus loin que mon rapport à mon corps tel que je n'ai pas l'habitude de le voir représenté.

J'ai beau être militante féministe et bodi posi jusqu'à la moelle, faire des photos mi-rigolotes mi-provoc sur Instagram de temps en temps et être pleinement convaincue que la poitrine féminine est bieeeeeeen trop sexualisée dans notre société et que c'est totalement infondé, puisque ces messieurs ne subissent pas l’opprobre lorsqu'ils dévoilent un téton... J'ai beau suivre le mouvement #FreeTheNipple depuis le début et avoir déjà posté quelques clichés avec ce hashtag (mais clairement, jamais aussi directs, ni sur un support de type "blog")... Ça reste un grand pas, une grande première. Un obstacle à franchir. 

Un roc, un cap, que dis-je un cap, une péninsule. Toussa.

Donc bien que, vis-à-vis de moi-même, je n'ai pas (plus) le moindre complexe avec ces photos, je ne peux pas faire taire complètement les petites voix qui me susurrent le doute à l'oreille. Le milieu professionnel, la famille, les trolls fat shamers... ou l'incommensurable fatigue de déjà m'imaginer répéter à tire-larigot que "Non, un nu n'est pas forcément 'sexuel'" (D'ailleurs, je ne vois pas ce qui poserait vraiment problème si ça l'était, sexuel, mais c'est un autre débat) pour avoir à me défendre sur un sujet qui n'a jamais été une "offense".

Je n'ai rien à me reprocher. RIEN. Ni ma grosseur, ni mes tatouages, ni mon maquillage prononcé, ni mes cheveux chimiques, ni ma nudité, ni même mon envie de rendre tout ça public. Car ce choix m'appartient, aussi bien que mon corps et mes convictions. 

Chuis droite dans mes bottes, dans mes convictions féministes, excentriques et body positive. Et je trouve que c'est quand même dingue de se sentir autant en posture "de justification" malgré tout, alors qu'en fait, tu fais absolument rien de mal ! Et c'est précisément pour ça que je veux poster cette série aujourd'hui. Pour emmerder le patriarcat, pour emmerder les pudibonds, pour emmerder les injonctions au corps et pour emmerder les restes de chaînes qui me retiennent encore un peu, parfois.

Donc voilà, FUCK THIS SHIT. On verra dans 10 ans si c'était une connerie, en attendant je suis libre, et je choisis d'exprimer cette liberté comme je l'entends. Et ce soir, c'est en me mettant à nu pour faire passer un message important : on a tou.te.s le droit d'être représenté.e.s, tou.te.s le droit de se montrer, avec notre vision de la beauté et du monde, tou.te.s le droit d'exister en paix, hors de la toxicité des stéréotypes.


D'ailleurs, voici le reste de la série, réalisée par Margaux Pastor, photographe, et militante féministe elle aussi 

 
(coucou les poils d'aisselle ;) )
 
(coucou les seins creusés quand je me penche :) )

Pour tous les selfies et photos pas que je trouvais disgracieux et que je me suis hâtée de faire disparaître pour ne garder que ceux qui me "mettaient en valeur" (vis-à-vis de la sacro-sainte norme aka le male gaze *vomit*), pour toutes ces fois où j'ai voulu m'effacer en détruisant ces images que je qualifiais moi-même de "dégueulasse" (ouais ouais, on en dit des trucs affreux à son reflet dans le miroir parfois, n'est-ce pas ?), pour toutes les fois ou j'ai tiré sur mes fringues afin d'atténuer un décolleté ou allonger une jupe pour les autres... j'ai voulu faire honneur à ces clichés, qui m'ont bousculée comme j'en avais bien besoin et qui pourtant ont bien failli subir le même traitement d'invisibilisation. Je me demande aussi pardon, en quelque sorte, en faisant ça, et c'est une sensation des plus apaisantes.

Bref, je crois avoir fait le tour de ce que je voulais dire. Je suis heureuse de faire ce post ce soir et j'espère que ce sera le début d'une longue série de collaborations (ouais, dès fois, je pose) et de photos que je pourrais partager, estampillées de messages body positive, doux et insolents. Je me sens à la fois à mon plus vulnérable, et à mon plus fort. Mais surtout, libérée (délivrééééée) d'un poids phénoménal, celui de n'avoir pas cédé au doute, à la peur.


Si je peux surmonter un passé d'anorexie, de haine de moi-même, une collection sans cesse croissante de remarques désobligeantes sur mon physique et ainsi que des relations familiales toxiques par rapport à mon corps, et malgré tout poster fièrement une photo de mes bourreletzététons sur internet, sans regrets... n'importe qui peut se réconcilier avec iel-même. Il faut juste accepter de se donner une chance. S'exposer ou non, ensuite ça relève d'un choix, mais il n'y en pas un qui soit plus valide que l'autre.

Je vous embrasse, et je file me sécher.
Bonne fin de dimanche, et courage pour demain matin ;)

lundi 18 janvier 2016

"Casser les standards de beauté" : le gros FAIL de la dernière pub Balsamik

Je viens de voir que la nouvelle pub du site de vêtement Balsamik, avec un choix de taille bien plus large que la moyenne et, fait un buzz très positif sur le net. Notamment grâce à Ma-Grande-Taille.com (partenariat, sans doute). Je l'ai regardée. Et... pour quelque chose qu'on me présente comme "se moquant des standards de beauté". Il ne me vient guère d'autre réaction que : mouais (et encore, chuis borderline méga-vénère, en vrai).

Merci Michelle Visage, parfaitement résumé.

"L'intention" (marketing) n'est pas mauvaise en soi : parler de "diversité", de différence. Des tailles de vêtements, sous-vêtements et chaussures plus grandes, plus petites, parce qu'il n'y a pas qu'un seul modèle de femme. Sur le principe : OUI. Bien sûr, c'est évident. Sauf qu'honnêtement, la diversité des corps dont ils se targuent de par leur torses bombés pour affirmer que "la femme standard n'existe pas" (ah bon ??) en croyant réinventer l'eau tiède... Ben, à l'écran, est elle est bieeeen timorée, tout de même. À peine effleurée. 



RuPaul's Drag Race a les meilleurs gifs de réaction de la terre, vous allez en bouffer. Déso pas déso.

Où sont les femmes vraiment grosses, où sont les femmes plus âgées, où sont les femmes plus "visiblement" racisées, où sont les femmes en situation de handicap ? Et, pour couronner le tout, où sont les femmes non hétéro (je n'ose même pas évoquer l'idée de non cisgenre vu comme c'est présenté...) ? Parce que tout ce spot publicitaire met l'accent sur le regard qu'à L'Homme porte sur LaFâme. (Et même le regard très insistant de ce dernier, celui qui flirte dangereusement avec le harcèlement de rue : le serveur qui renverse ses verres en regardant le cul d'une meuf, l'installateur de vitrine qui renverse ses mannequins car trop préoccupé par le passage d'un groupe de femmes ou encore l'importun qui vient apporter un petit mot à une femme assise à la table d'un restaurant etc...  qui en plus, gloussent, parce que bien sûr, on aime ça, on vit pour ça ! C'est pas "violent" ou très direct, mais c'est là. Et c'est gerbatif) 

Si les yeux du Mâââle ne sont pas le mètre étalon de la beauté féminine.. alors rien d'autre ne peut la définir. C'est ce message dont on nous bombarde sans cesse, et qui, à titre perso, me fait particulièrement mal et me aussi fait vraiment chauffer les oreilles quand on prétend parler du concept de beauté multiple.

Et ça, mes chéri.e.s, ça s'appelle le male gaze (regard masculin). C'est sexiste, objectivant, et pas valorisant ni "libérateur" pour un sou.

Ce serait bien que les publicitaires, pis la société en générale, pige ça un jour. Les femmes ne vivent pas pour le regard des mecs, même si c'est ce qu'on nous apprend depuis le berceau.

Donc voilà, les publicitaires ont à peine diversifié le "catalogue" habituel des représentations de l'apparence des femmes et en plus ils se sont sentis obligés de valider ça en saupoudrant cette farce d'un soupçon de "nan mais eh, t'as vu, y'a des mecs à qui elles décrochent la mâchoire hein, si elles sont baisables, c'est qu'elle sont belles". Cimer, j'ai un sale arrière-goût dans les yeux.

Je cherche encore l'empowerment et la body positivity qu'on m'a annoncés, l'air de rien, avec un titre aussi accrocheur... Au final surtout mensonger, et toxique. Et je me demande aussi où est la sphère militante body positive, pourquoi ça ne gueule pas (encore) ? Il est où le bad buzz que ce machin mérite ??!

Quitte à faire de la pub à des marques pour leur bonne stratégie de com' en prétendant briser les codes, pour vendre, je préfère largement ce qu'a pu faire H&M (les images parlent d'elles-même sans que je ne me lance dans une énumération, quasiment "tout" y est)


Ou encore American Apparel (oui oui, American Apparel. Certes trèèèès controversé mais quand même globalement badass, et vous seriez surpris.es de voir le nombre de L ou XL dans lequel rentre tout mon 46 avec même encore un peu de marge) ;) qui s'est tout de même débrouillé pour faire un spot qui shake un sacré paquet de booties pas très couverts, sans avoir pour autant le seul but de captiver l'attention du mec blanc cisgenre hétérosexuel de base. Et croyez-le ou non, c'est déjà un très gros progrès.



And that's, how it's done.

Dire, "montrer", qu'on (qui "on" ? la marque ? les cismecs qui ont planché sur ce spot ?) "aime toutes les femmes" de manière aussi étriquée, en affirmant promouvoir la différence de surcroît, ça revient à nier l'existence de la majorité d'entre elles. Ouaip, les représentations collectives des personnes, de leur apparence, ont une importance phénoménale pour leur construction sociale, leur bien être. Donc réfléchissez avant de pondre des trucs aussi merdiques.

La prochaine fois que vous voudrez "casser les codes", chères marques, faites-le pour de vrai. Sortez-vous les doigts, cassez la baraque. Parce que ce pétard mouillé (ou "pet dans l'eau", y'en a qui disent ça, allez comprendre) ne trompe pas grand monde.





vendredi 15 janvier 2016

"Jamais assez maigre, journal d'un top model" à lire, mais aussi à nuancer ;) [digression inside]

Cette semaine j'avais envie de me réjouir de la sortie _très médiatisée_ du témoignage écrit, difficile mais nécessaire, de l'ex-mannequin Victoire Maçon Dauxerre : "Jamais assez maigre, journal d'un top model". Mais aussi de le nuancer (bien que je ne l'aie pas encore lu, et que je m'interroge sur l'envie de le faire, ayant moi-même vécu cette maladie il y a quelques années). Je m'explique : pas nuancer son vécu, son ressenti, son histoire ni les leçons et cicatrices que lui ont laissée cette expérience, et dont elle parle publiquement aujourd'hui, non, bien sûr. Tout ça est à 1000% légitime, et mérite d'être largement partagé. Mais je voulais tenter d'accompagner les conclusions que nous, "public", pourrons en tirer, hors des sempiternels clichés de comptoir qui nous font tourner en rond...


(Je préviens aussi : je ne vais ni commenter ni analyser cette publication, non plus ;) Sa sortie est juste ici le point de départ d'une petite réflexion que j'avais envie de partager avec vous, histoire de plonger un peu plus profondément dans les enjeux du culte du corps tel qu'il est à l'heure actuelle. Le blog tel qu'il est est encore tout frais, et c'est un très bon prétexte pour aborder le sujet en partant d'une actualité importante, que je relaie par la même occasion. Il faut bien que j'essaie de me lancer dans des posts au cœur du problème !)

Je trouve en effet que ce témoignage est une très bonne chose pour dénoncer la pression, tout ce qu'il y a de plus réelle et de plus effroyable, que vivent les femmes (et en particulier, évidemment, les mannequins, au cœur du problème si j'ose dire, et les hommes aussi, de plus en plus) au quotidien pour être minces. Et pour faire connaître les dérives en coulisses du milieu de la mode à ce sujet, ainsi que l'obsession que cela entretient, à grande échelle, tout autour, dans notre société de consommation et d'image, déjà bien sexiste sans ce culte de la taille 0. Oui, la publication de ce livre est une très bonne chose, merci à son auteure pour son courage et son militantisme.

Mais, étant malheureusement assez maso pour aller lire les réactions sur les réseaux sociaux, je sais d'avance (c'est déjà le cas, en fait) que ce récit servira de support à des commentaires pas bien réfléchis et agressifs du style "De toute façon ils sont moches ces sacs d'os, les vraies femmes (j'ai la nausée rien que de retranscrire cette formule oppressive... *soupir*) ont des formes bla bla bla". Discours volant à peu près aussi haut que de commenter le moindre post body positive mettant en scène une femme ronde en disant que c'est "faire la promotion de l'obésité", et que ces corps-là sont "dégueulasses", puisqu'on va par là. Oui oui, le body shaming, quelle qu'en soit la forme, ça pue du cul.

Ce serait dommage de passer à côté du vrai débat
Et c'est précisément de ces discours-là, en particulier dans ce contexte, dont j'ai envie de vous parler aujourd'hui.

Pourquoi les réactions, typiques, que j'évoque ci-dessus sont tout sauf bonnes ?

*Parce qu'elles ne font qu'entretenir la "concurrence", entre les femmes quant à leur physique
Et que ça revient à huiler le mécanisme du patriarcat, qui a tout intérêt à ce qu'on se tire dans les pattes entre nous histoire qu'on oublie de se rebiffer contre le véritable responsable de notre mal-être, à savoir l'environnement ultra-sexiste, et consumériste, dans lequel nous évoluons.

*Parce qu'elles renforcent le clivage minces/rondes-maigres/grosses et que c'est contre-productif
Je ne cesserai jamais de le marteler, il ne s'agit pas de privilégier une "catégorie" aux dépens d'une autre, ni d'établir une "norme" entre les deux, car cela créerait tout simplement de nouvelles injonctions aux corps, de nouvelles formes de body shaming, de nouvelles raisons d'exclure arbitrairement des êtres humains du droit de vivre en paix avec leur reflet dans le miroir. Mais il est primordial en revanche de di-ver-si-fier les morphologies, origines, genres, âges et conditions physiques dans nos représentations collectives. On nous vend du gros bullshit casté, conditionné et photoshoppé, ouvrons les yeux : la beauté est multiple.

*Parce qu'elles n'apportent pas de positif et ne font qu'embourber le débat dans des clichés surannés
Non seulement ces réactions entretiennent le "modèle unique", trompeur et toxique, de représentations "idéales" des corps ainsi que tous les mécanisme patriarcaux ultra-violents qui maintiennent tout ça en place, mais en plus, elles nous font tourner en rond en nous détournant des vrais problèmes, et des vraies solutions. Et puisqu'on va par là, "interdire" des femmes "trop maigres" de défiler ne va pas arranger les choses comme on vient de le faire chez nous (clap clap, not), au contraire, cela va accentuer la tension que je décris dans les deux points précédents.



*** digression très "extrapolatoire" is coming ***



Prolonger le débat, vers la vraie source du problème
(attention, je vais partir trèèèès loin du sujet initial en relativement peu de lignes^^)

Le souci ne se situe donc ni dans la minceur, ni dans la maigreur, en soi (tout comme il y a des personnes "en surpoids" en parfaite santé, il y a des personnes très frêles qui le sont aussi, parce que l'IMC aussi c'est du vent, et quand bien même, la santé des gens ne concerne que ces derniers, j'y reviendrai dans un article dédié) mais dans le fait qu'un seul "type" de beauté "parfaite", ne soit représenté à grande échelle : mince, élancé, blanc, valide, jeune, hétérosexuel, cisgenre... Et surtout, dans la pression que nous subissons pour y correspondre coûte que coûte.

Et le débat va encore, et malheureusement, bien plus loin que ça.

À qui est-ce que tout ça profite ? Pas à celleux qui sont né.e.s pile poil avec les bons attributs et dispositions, si j'ose dire, parce qu'elleux aussi, finalement, ne se sentiront "jamais assez" ceci ou cela, malgré leurs avantages et privilèges. Non. C'est à la société patriarcale (= maintenir les femmes en état d'infériorité en les montant les unes contre les autres, "diviser pour mieux régner") et "blantriarcale" (=n'oublions pas que les personnes racisées vivent toutes ces injonctions deux fois plus lourdement que la "norme" blanche) et à son économie capitaliste (= consommer toujours plus de cosmétiques, de fringues de de marque taille 34,  de chirurgie esthétique, de produits et abonnements fitness sans parler de toute l'économie du régime/de la détox) que tout ça rapporte. Et voui voui, tout ça, c'est lié (coucou l'intersectionnalité des luttes).

"Si demain, les femmes se réveillaient en décidant qu'elles aimaient vraiment leur corps, imaginez seulement combien d'entreprises mettraient la clé sous la porte"


Voilà, en (très) gros, les tenants et aboutissants du culte du "corps parfait". (Je n'ai ni le temps, ni les épaules, ni les outils ni même l'envie à l'instant T de me lancer dans une analyse sociologique complète en 3658 pages^^)

Donc oui, on est d'accord, ce ne sont pas de petits moulins inoffensifs contre lesquels il s'agit de partir en guerre, on a du boulot pour encore bien des années pour déverser nos sacs de paillettes arc-en-ciel dans les rouages de leur mécanisme. Mais est-ce pour autant qu'on doit se résoudre à accepter un système aussi mensonger et aussi nocif ? Si tout le monde, à son échelle, commence déjà à questionner "la matrice" (j'aime pas dire "le système", vu le penchant extrêmement à droite des gens se revendiquant anti-système je pèse mes mots :3), la société telle quelle est actuellement, c'est déjà un très bon début.

En vrai, la déconstruction sociale c'est plus compliqué qu'une histoire de pilule rouge, même si la métaphore est chouette ;) Désapprendre toutes les "vérités" avec lesquelles ont a grandi prend du temps, il faut prendre le temps d'y aller pas à pas.

Je ne sais pas vous, mais moi, quand je me prends à rêver d'un monde où les corps, origines, genres, orientations sexuelles, âges, degrés de validité/handicap seraient représentés aussi diversement que dans la rue sur tous les supports publics... où le rythme des collections textiles serait ralenti pour pouvoir penser à toutes les tailles et ne pas faire fabriquer les pièces en exploitant la main d'oeuvre de pays lointains pour des clopinettes (dédicace à ma meilleure amie et son site, The New Wardrobe, spécialisé dans la mode éthique #slowfashion)... où on consommerait moins mais mieux une mode, plus créative (il me semble bien que c'est pour ça que notre cher Jean-Paul Gaultier s'est retiré du prêt-à-porter, d'ailleurs) et respectueuse de l'environnement et qu'au passage, l'industrie cosmétique suivait cet exemple en sublimant toutes les beauté.e.s sans injonctions... où l'on pourrait tou.te.s se trouver belles et beaux sans avoir à souffrir et se comparer aux autres pour essayer de correspondre à un modèle ultra-restrictif... ben, non, je ne trouve pas que ce soit du délire, ni que ce ne soit pas atteignable. Déso.

Et pour faire de cette utopie (sans patriarcat, blantriarcat ou économie capitaliste, entre autres, je peux extrapoler facilement, mais y'a des limites^^) une réalité, réfléchir à l'intelligence, la bienveillance et la portée de ses propos face à la dénonciation des dérives du modèle en place serait déjà, croyez le ou non, un grand pas en avant.







dimanche 3 janvier 2016

Résolutions Body Positive pour 2016

À l'heure où mes différentes timelines se remplissent de déprimants objectifs de tailles et kilos en moins (muscles en plus, rides à gommer, cheveux à défriser et tutti quanti aussi au programme, bien sûr), complètement useless en période de fêtes de surcroît (Le corps ne pouvant pas perdre ou produire plus de 500g de graisse par semaine, physiologiquement ! Le reste, c'est de l'eau, du muscle, et un bidou qui n'a pas fini de digérer^^), j'ai particulièrement envie de clamer que mes deux "bonnes résolutions" pour 2016 n'impliquent pas (plus jamais) d'essayer contre vents et marées de me changer. Mais de continuer le long apprentissage de l'amour de moi-même, et d'en diffuser toutes les belles et bonnes ondes autour de moi tout au long de mon parcours.




Et pour improviser sur cette furieuse envie de faire les deux à la fois, je commence par écrire quelques lignes positives sur cette photo impromptue du jour, où je suis vulnérable. Pour montrer que c'est possible.

Ouais, je peux aimer mon corps modèle gros-cul-p'tits-seins avec un angle non flatteur (j'ai pas pu laisser les couleurs criardes de la salle de bain en fond, par contre, j'avoue, d'où le noir et blanc). Je peux d'ailleurs le faire en le montrant sans mes fringues ou sous-vêtements taille haute habituels pour dissimuler les rondeurs de mon ventre ou la cicatrice de mon piercing raté au nombril, ni cacher les dernières vergetures en date qui y sont encore rouges de fraîcheur, ni même la démarcation entre mes hanches et mes cuisses qui m'a si longtemps complexée, même quand je me rendais littéralement malade pour être mince. Je suis fière du chemin que j'ai parcouru depuis ces sombres années, mais il y a encore une sacrée flopée de kilomètres qui m'attendent avant d'atteindre la paix avec moi-même. Mais je n'ai jamais été aussi motivée pour en venir à bout.

J'espère que vous me rejoindrez sur cette jolie route, cette année, pour ne plus perdre de temps à ne pas vous aimer comme vous le méritez, et utiliser enfin toute votre bonne énergie pour des choses bien plus utiles, agréables, intéressantes pour vous, les autres, et pourquoi pas... la planète ;)