dimanche 24 décembre 2017

Culture du régime pendant les fêtes : "Chocolat, Ursula & TCA" un conte de Noël teinté de grossophobie


Dans ma participation au podcast auquel d'Arte, "Le gras est politique" aux côtés de Lucie Larousse et de Gras Politique, j'ai évoqué un épisode en apparence innocent de mon enfance; Je parlais d'un simple bout de pain, que j'ai refusé de manger en pleurant car "il allait me faire grossir", dans l'idée de montrer à quel point on peut intégrer l'idée que la pire chose au monde est de grossir tôt, à quel point c'est absurde de violence, et à quel point notre société est profondément grossophobe.



J'ai été surprise d'avoir plusieurs retours sur ce passage spécifique, alors je vais vous en raconter un autre, un peu dans le même genre, mais encore plus banalement violent, et plus étoffé...
Trigger warning : je vais vous parler d'anorexie, et de culture du régime, en période de fêtes de fin d'année.

***

Depuis petite, ma mère a commencé à rationner tout ce que je mangeais, en prêtant une attention particulière aux sucreries. Il n'y avait quasiment jamais de douceurs à la maison, du coup je me rattrapais quand je pouvais avec la monnaie à la boulangerie, ou aux goûters chez les camarades de classe. On a rapidement compris que la chose que j'aimais le plus au monde, c'était le chocolat, le chocolat praliné. Du coup, chaque année, sous le sapin (dès fois le 25 pour faire comme tout le monde, mais dans la tradition russe non-croyante, notre vraie grosse fête où passe le Père (Noël) Grand Froid, c'est pour la Nouvelle Année, le 31), j'avais une boîte d'Escargots de Lanvin.

Au fil des ans, ce rendez-vous est devenu mon "pêcher mignon" _je déteste cette expression mais elle est très importante pour illustrer à quel point la morale alimente la grossophobie_ j'avais hâte d'ouvrir cette boîte et d'en savourer ce contenu si rare et si précieux. Pour lequel je me faisais toujours réprimer de ne pas assez l'économiser, d'ailleurs.

Je ne vais pas vous faire tout l'historique de mes régimes et de mon anorexie ici (je l'évoque brièvement dans le podcast), mais simplement resituer : mon année de première et de terminale ont été marquées par ce trouble du comportement alimentaire. Naturellement, les fêtes étaient une période extrêmement compliquée à vivre pour ne pas me faire repérer, car pour une fois, on insistait pour que je mange, reprenne une seconde portion, vu que j'étais maigre !... Et c'était une vraie violence que d'avaler toute cette nourriture pour maintenir les apparences, avant de filer aux toilettes m'en débarasser le plus discètement possible.

Mon premier Nouvel An d'anorexique, ma mère ne m'a pas offert d'escargots pralinés, soucieuse d'encourager ces efforts si sains de ma part pour enfin être cette fille mince dont elle avait tant rêvé. Mais à table, chez les amis russes avec lesquels nous fêtions le réveillon du 31, il y en avait une immense, de boîte. Et tout le monde a insisté pour que j'en prenne au moins un. J'ai résisté, mais j'ai fini par en poser un devant moi, et une fois l'attention envolée vers un autre sujet, j'ai été le glisser dans mon sac à main.

Le lendemain, je l'ai mis dans la boîte de mes Converse neuves, et l'ai calée sous la première marche de l'échelle menant à mon lit mezzanine. De là, j'ai créé un autre rituel avec cette friandise. Les jours où j'étais particulièrement fatiguée et triste de passer mes journées à compter les calories, faire des allers-retours ax WC, m'épuiser sur le vélo heliptique dans le garage en tenue de sudation, me détester... J'ouvrais cette boîte et soutenais le regard de cet escargot doré pour me rappeler à quel point j'étais FORTE, résistante, accomplie malgré la souffrance.

Un Noël et un printemps plus tard, j'ai glissé de l'anorexie à l'orthorexie, et commencé à reprendre du poids. Je me souviens d'avoir fait un grand ménage dans ma chambre avant la rentrée qui marquait mon passage aux études supérieures. J'avais presque fini par oublier cette boîte, et je l'ai ouverte, mais, toujours profondément dans la restriction et la haine de moi-même, je l'ai refermée, puis balancée dans l'immense sac poubelle avec laquelle je faisais mon tri.

C'était juste UN pétain de chocolat, mon chocolat préféré, mais non.
Il symbolisait un lâcher-prise qui m'était interdit, la VIE que je ne pouvais pas m'autoriser si je voulais être belle et acceptée, vu que c'était la seule chose qui comptait à ce moment là.

Quelques années plus tard, en coulisses d'un dîner de Noël dans la famille de mon ex, j'exprimais à mon beau-père de l'époque la douleur que j'éprouvais à voir sa petite amie se priver si "vocalement" des bonnes choses qu'il y avait à table car elle "faisait attention" (quand je vous disais qu'être au régime 365j/365 était un TCA totalement acceptable...), car il avait lancé cette conversation lors du rangement,. Il m'a alors rétorqué qu'il comprenait qu'elle fasse gaffe, car "quand elle était petite elle était un peu boulotte, comme moi" (je faisais un petit 38-40 à ce moment là de ma vie), dans la plus grande décontraction. Je lui raconte donc l'épisode de l'escargot, pour lui montrer à quel point ces privations sont violentes et inutiles, dans le fond. Pas ému une seule seconde de ce que je viens de confier les larmes aux yeux, il se contente de dire que c'est important de se contrôler pour ne pas se laisser aller.

Lui-même enchaînait alors les régimes qui échouaient à chaque fois.
Aujourd'hui encore, la violence de la grossophobie internalisée me dépasse.

Lors de cette cette conversation, j'avais enfin stabilisé mon poids, je mangeais "normalement", sans me priver ni me goinfrer, j'avais trouvé une sorte d'équilibre et commençais tout doucement à m'accepter telle quelle. Mais cette conversation, les remarques de mon ex sur le fait que je ne sois "pas vraiment mince" et celles des collègues de l'époque quant au fait que "j'assumais mes rondeurs" m'ont replongée dans la spirale des régimes quelques mois plus tard... Le yoyo qui a suivi a fini par me faire passer cette barre tant crainte des 100 kilos, des fringues impossibles à acheter dans les magasins mainstream et des vergetures grimpant de plus en plus haut vers mon nombril à mesure que mon ventre grossisait, et qu'il grossit toujours.

Si on m'avait dit que ce serait précisément de franchir ce cap, sur lequel de nouveaux kilos se sont greffés depuis, qui me libererait de ma grossophobie internalisée... Je ne l'aurais jamais cru. Ouais, ça y est, les toubles du comportement alimentaire et les régimes ont fait de moi cette grosse que vous aviez tou.te.s si peur que je sois, on peut changer de sujet maintenant ?!

J'ai eu d'innombrables engueulades avec ma mère à ce sujet depuis, elle me parlait très régulièrement de "ma santé" pour appuyer ses injonctions à manger de plus petites portions et à mincir, elle s'offusquait quand je lui rappelle le rôle qu'elle a joué dans l'engrenage qui m'a menée jusqu'ici. Je me suis tant affirmée quant à cette partie de mon identité, de mon militantisme, que je ne lui laisse plus aucune place sur ce terrain. Alors elle trouve des moyens détournés de me signifier sa désapprobation quant à mon apparence, mes "choix de vie". Maintenant son grand truc pour me dire qu'elle n'aime pas ma couleur de cheveux, ma tenue, ma silhouette ou mon attitude, c'est de me comparer à... Ursula.



Mais pauvre âme en perdition... Elle ne sait pas que c'est justement une des représentations de grosse qui me donne de la force pour résister au bullshit grossophobe ambiant ! Je me contente de hausser les épaules lorsqu'elle me dit ça, car j'éprouve une immense satisfaction à prendre ce compliment qu'elle me fait sans le savoir ¯\_(ツ)_/¯

Depuis que je suis "officiellement grosse", je m'offre une boîte d'escargots de Lanvin chaque année pour les fêtes, et je ne lui fais pas de quartier. Et en repensant à Ursula, je me suis dit que ces chocolats ressemblaient qand même grandement à son collier magique, alors...


Bon, si je vous dit tout ça, c'est pas juste par plaisir d'étaler mon intimité ni de m'amuser à faire des photos rigolotes. La morale de cet étrange conte de Noël est la suivante : je peux compter les regrets de ma vie sur les doigts de la main, et celui de n'avoir pas sorti ce petit gastéropode cacaoté de son emballage doré pour le croquer il y a une dizaine d'années en fait partie.

Donc aujourd'hui, 24 décembre 2017, sans vouloir tomber dans une injonction malgré-moi, j'ai quand même terriblement envie de vous dire de vous faire plaisir, de mordre à pleine dentition dans toutes ces bonnes choses que la morale grossophobe voudrait vous interdire. C'est cliché mais ouais, on n'a qu'une vie, et comme dirait l'autre "la vie est trop courte pour s'épiler la chatte" : c'est important de s'interroger sur les choses qu'on se fait subir, pourquoi on les fait, qu'est-ce qu'elles nous apportent, et de faire, ou revoir, nos choix ensuite.

Mais promis, un soir de l'année, ce petit bonus chocolaté ne changera RIEN, à part libérer de l'endorphine dans votre cerveau, et vous faire du BIEN. C'est ce que j'aimerais parfois retourner dans le temps pour me dire, alors à tout hasard, je vous le couche ici par écrit.

Enfin, à tou.te.s les personnes dans la privation des régimes, dans l'enfer d'un trouble du comportement alimentaire, et à tou.te.s les gros.ses qui affrontent à l'instant même des fêtes de famille très oppressives... Je pense fort fort fort à vous, et vous envoie tout mon soutien, à vous, ainsi qu'à tou.te.s celleux qui vivent le racisme, les LGBTQIphobies et le validisme encore plus fort pendant cette période de l'année ❤️💜💙💚💛

Sachez que de nombreux.ses militant.e.s fat activistes et body positive partout dans le monde donnent toute leur énergie chaque jour pour détruire le système normatif capitaliste, sexiste, raciste, validiste et toute la liste qui vous fait vivre tout ça, et qu'iels y arriveront.



Peut-être pas pour Noël 2017, ni même 2018, mais iels y arriveront.
On y arrivera.

Et si vous voulez, et pouvez, il y a de la place pour tou.te.s dans les rangs, on vous attend ;)



mercredi 20 décembre 2017

Grossophobie : 5 idées pour mieux vivre la période des fêtes


L'an dernier, pour cette période si particulière qu'est celle des Fêtes de fin d'année en matière de grossophobie, de body shaming, "d'humour" oppressif et d'injonctions contradictoires vis-à-vis de la bouffe tout autour de nous (quand c'est pas l'entourage ce sont les collègues, les réseaux sociaux, les kiosques à journaux...), j'avais rédigé une série de trois articles au sujet des repas de famille.

Comme c'est valable tous les ans, je vous en reposte les liens ici avant d'attaquer une nouvelle floppée de posts dédiés à ce moment à la fois aimé et redouté de l'année, que l'on célèbre ces grandes occasions dans une tradition, une autre, les deux, ou pas du tout :

* Repas de famille (mais pas que) : le bingrossophobe de poche pour les fêtes (mais pas que non plus)
* Repas de famille (mais pas que) : 100 sujets de conversation plus intéressants que le régime
* Repas de famille (mais pas que) : et si on se complimentait autrement ?

Pour essayer de bien finir 2017, je vous ai préparé encore quelques articles, que je posterai durant les derniers jours de décembre, autour des deux gros réveillons. Commençons donc par quelque chose d'ordre général, afin d'entrer en matière...

Grossophobie : 5 idées pour mieux vivre la période des Fêtes

Dessin par M-A Izu Illustrations, utilisé avec son accord :)

(Cette image représente une scène de Noël à la maison. Une femme noire et grosse accroche une étiole dorée sur le haut du sapin , perchée sur une chaise en bois, tandis qu'une petite fille racisée elle aussi, au pied du sapin, sort les guirlandes d'un carton. À côté d'elle, une dame aux cheveux courts en fauteuil roulant orné d'un drapeau rainbow accroche une boule en souriant. Dans le fond, une personne blanche à la barbe et aux cheveux turquoise, avec des lunettes, s'affaire iel aussi à décorer l'arbre. Sur le côté se trouve un écran qui diffuse les images d'un feu de cheminée)

Faire le plein de représentations gros*ses festives sur #FatventCalendar : le Graslendrier de l'avent

Que ce soit sur Facebook, sur Twitter ou sur Instagram, le principe de ce calendrier de l'avent du gras est simple : des illustrateur.ices postent chaque jour un nouveau dessin de gros*se, loin des représentations négatives mainstream. Comme nous sommes déjà fin décembre, vous allez pouvoir en découvrir plein d'un coup, et promis, ça va vous mettre du baume sur votre petit cœur tout doux !



Merci à Lucie Larousse d'avoir lancé l'idée, et à tou.te.s les personnes qui ont participé à la fatoyance de ce projet de tout leur talent.

C'est une initiative récente et "de saison", mais mon invitation à faire le plein de représentations diverses, proches de notre réalité non "épurée" au casting puis photoshoppée, est universelle. Explorez les hashtags fat et body positive comme #FatPositive, #EffYourBeautyStandards, #FatGirlsCan, #CelebrateMySize, #Fatspo, #FatAndProud ou encore #RespectMyRolls.

Et puisqu'on en parle, j'ai découvert il y a quelques jours le travail photo de l'artiste Shoog McDaniel, et je crois que je ne m'en remettrai jamais... Alors je partage (juste un tout petit échantillon de ses clichés bouleversants) :












Saboter le système : contre attaquer les injonctions à la minceur et la grossophobie là où elles s'exercent !

My Mad Fat Diary: Season 2 Episode 2
(Ce gif montre Rae Earl, de la série My Mad Fat Diary, mettant le feu à une affiche publicitaire normée pour de la lingerie)


Alors clairement, on va éviter de réduire la ville en cendres, même si c'est pas l'envie qui manque... Mais on peut toujours taguer une affiche dans le métro ou dans la rue, à l'aide d'un marqueur pour les plus rebelles, ou d'une craie pour les plus timoré.e.s (point de jugement ici, je fais partie de la seconde catégorie^^). Et si vous vous sentez d'affronter la foule d'un grand magasin ou d'une librairie, vous pouvez aussi aller coller des post-its dans des livres "fitspiration" qui causent régime et perte de poids, et ça marche aussi pour les magazines féminins du kiosque à journaux en bas de chez vous, d'ailleurs. Cette démarche, certes un peu stressante, va à la fois vous soulager... Et peut-être changer la vie d'une personne : celle qui lira votre message.

Quoi écrire ? Ce que vous évoquent les affiches fitness, les titres grossophobes des magazines, les conseils assassins des livres sur le régime, avec vos mots à vous. Que ce soit de la rage, ou un conseil tout en bienveillance, cela aura l'effet escompté. Et si l'inspiration vous manque, allez au plus simple, comme les autocollants "sexiste" que l'on peut voir sur certaines affiches publicitaires dans les grandes villes, par exemple avec un "grossophobie, stop", "la culture du régime tue", "c'est cette société qui est moche, pas toi", ou tout autre formulation qui vous viendrait à l'esprit.

Solliciter l'attention de son entourage, ou de sa timeline, pour contrer la grossophobie ambiante

On peut critiquer les réseaux sociaux sur beaucoup d'aspects, à raison. Mais ils sont aussi un chouette vecteur de positivité ! Si vous demandez du soutien à votre timeline, elle vous le donnera, promis : c'est plus simple que d'aller demander "à l'aide" directement à quelqu'un.e, et cela promet une vague de bonnes ondes comme vous n'imaginez pas.

(Ce gif est un fanart de Steven Universe, qui montre Steven tout heureux dessiné de contours roses, entouré d'étoiles pétillantes, le texte, bleu ciel dit "tu es si merveilleux.se !!")


Les "challenges" et autres jeux que l'on peut voir passer sur Twitter ou Facebook sont absolument parfaits pour ça : rapides et non encombrants pour les messageries privées de vos contacts.
Si vous postez cette image, par exemple (il en existe plein d'autres, vous pouvez aussi créer la votre, en français puisqu'on en parle^^), ça va se faire tout seul...

(Sur fond rose saumon, le texte dit "Repostez cette image et déconnectez-vous pour une heure, laissez vos followers écrire quelque chose de gentil à propos de vous. Revenez ensuite lire tous ces messages positifs, puis taguez 10  personnes à votre tour pour répandre les bonnes ondes")

Et c'est un chouette exercice en temps de crise face à l'adversité (un repas de famille, au hasard) !

Mais vous pouvez aussi :

Vous donner le défi de trouver des choses positives à trouver au fur et à mesures des likes avec ce type de jeu...

(Sur fond mauve, le texte dit "un like = une bonne chose qui s'est produite en 2017")


Ou demander à ce qu'on vous envoie des gifs mignons de chats, chèvres, pandas, renards, ornithorynques, hérissons, lamas, capybaras ou canards (ce qui vous fait craquer quoi) parce que vous en avez besoin... Vos ami.e.s et connaissances se feront un plaisir d'aller chercher tout ça pour vous redonner le sourire ! D'ailleurs, vous pouvez tout aussi bien dire que vos DMs sont ouverts parce que vous avez besoin de parler à quelqu'un.e, ça marche aussi.
Et NON, vous n'allez pas "déranger" ;)

(Ce gif montre un raton laveur qui câline un chat tigré)


Et si vous avez la chance d'avoir des proches sur qui vous pouvez toujours compter... n'hésitez pas à leur écrire ou les appeler (s'iels sont okay avec le téléphone, et que vous aussi), vous accorder une bulle de douceur rassurante pour recharger les batteries en milieu hostile. Même si ce ne sera pas forcément possible dans la seconde.

(Ce gif dessiné montre une coccinelle dans un cadre jaune, elle fait défiler les pancartes aux messages positifs comme "tu es belle.eau", "tu es aimé.e", "tu es vivant.e pour une raison", "on a besoin de toi", "tu es plus fort.e que tu ne le crois")


Sortir l'accessoire militant et/ou positif contre la grossophobie qui vous donne de la force

Certes, les tee-shirts, badges ou autres accessoires couverts de slogans ou dessins revendicatifs ne sont pas forcément ce que vous aviez en tête pour votre tenue de fête (si tel était votre plan). Mais on a tendance à sous estimer leur puissance, alors qu'ils peuvent agir comme de véritables talismans pour affronter la négativité et les remarques/blagues oppressives : n'hésitez pas à sortir vos trésors porte-bonheur pour l'occasion, si vous en avez (perso, j'ai un collier Gros Cul de Félicie Aussi, et un bracelet Graisse Divine que j'ai fait à la main, ou encore un tee shirt "Diet Culture Dropout" de Chubby Cartwheels qui m'accompagnent très souvent).

Leur message donnera le ton à votre place, et quand bien même on viendrait vous chercher... Vous pouvez vous contenter de pointer du doigt ce qu'il y a d'écrit ou dessiné dessus avec un grand sourire, pour couper court à la conversation. Ou simplement les regarder en laissant votre interlocuteur.rice parler dans le vide. Il n'y a pas "une" bonne manière de faire, c'est toujours le bon moment de découvrir celle qui vous parle le plus, car il y a fort à parier qu'elle vous servira encore pour les années à venir^^

Si vous n'avez pas ça sous la main, si vous n'avez pas les sous ou le temps pour commander ce truc fab' qui pourrait vous donner ce surplus d'endurance face aux propos désobligeants de votre entourage, vous pouvez vous en fabriquer un.

Comment ? En brodant un texte, ou un dessin, sur l'un de vos vêtements à l'aide de fils de couleurs, en fabriquant un bracelet ou un collier à message à l'aide de perles alphabet, en vous créant une broche ou un pendentif avec du "plastique dingue", en détournant un badge que vous possédez déjà avec du vernis à ongles et un marqueur...

Et si vous n'avez rien qui puisse s'utiliser sous la main ni l'énergie de bricoler, c'est okay. Vous pouvez aussi, si vous le souhaitez, vous écrire un petit mot rassurant au creux du poignet, ou sur le haut des jambes (que vous pourriez voir en remontant une jupe ou un short tout en étant à table, par exemple), comme une sorte d'antisèche magique de positivité !

(Ce gif est un extrait du dessin animé Mulan, on la voit en train de se faire une antisèche sur l'avant-bras)


Se souvenir que... ça avance, qu'iels le veuillent ou non !

Ouais, 2017 a été particulièrement pénible sur un tas de plans, je ne vous ferai pas l'affront de faire une liste, ni de vous faire un dessin, vous-mêmes, vous savez. Mais le 15 décembre a eu lieu quelque chose d'assez inédit : une journée #GrossophobieStop a été organisée par l'Hôtel de Ville de Paris.



Ce n'était pas parfait, mais symboliquement, c'était fort : les média vont mieux se pencher sur la question de la grossophobie, d'autres villes vont suivre, les institutions aussi, nous allons nous faire entendre et obtenir l'application de nos revendications.

Nous sommes du bon côté de l'histoire, et nous pesons plus lourd que tous ces fichu.e.s grossophobes réuni.e.s, en vrai, nous finirons par les écraser si iels ne décarrent pas de notre chemin. Les choses avancent lentement, très lentement, trop lentement, mais elles avancent.

(Ce gif montre Homer Simpson sur un tracteur, torse-nu, ses bourrelets "bloblottent", son véhicule affiche une pancarte qui dit "je bloblotte pour la justice")


Je suis intimement persuadée que nous vivons quelque chose de fort et de vrai en ce moment, et on peut grandement remercier le collectif Gras Politique (qu'il faut courir suivre si ce n'est pas encore le cas) pour cela ! D'ailleurs, notez bien la date du dimanche 14 janvier : 2018 commencera bien car Gras Po' organise les États Généraux de la Grossophobie à Paris !

(Ce gif montre Ursula, de La Petite Sirène, qui fait un sourire maléfique qui s'éclipse dans un fondu au noir)

Écrivez-leur pour vous inscrire, en tant qu'asso, ou individu.e.




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Et comme chuis pas fichue d'être concise ni de m'en tenir à 5 idées, car comme mes "poignées d'amour", je déborde... Je vous recommande aussi d'aller découvrir les propositions d'autres blogueuses, vlogueuses et militantes pour mieux vivre cette période de festivités de fin d'année :

Les cartes à imprimer de Jes Baker contre les remarques grossophobes, notamment sur la bouffe

Ces cartes (en couleur sur son site) disent : "➡️ Ceci est un.e adulte qui est complètement capable de prendre des décisions alimentaires de manière autonome. Merci beaucoup !", "euh déso mais qui t'a demandé ton avis au juste ?", "J'apprécierais vraiment que vous gardiez vos opinions sur ce que je mange pour vous. MERCI".

Les cartes à imprimer de Dances With Fat

Sur le même principe que celles dont je vous parle ci-dessus, la blogueuse fat positive Ragen Chastain de Dances With Fat a utilisé des photos de ses toutous pour créer des petites cartes contre les remarques déplacées sur le poids et la bouffe.

  
La première image, sur fond gris, montre un petit chien mécontant, le texte dit "Parle moi de ton régime, je te raconterai ma digestion. Trop de détails dis-tu ?"

La seconde image, sur fond jaune, montre un petit chien interloqué, le texte dit "Est-ce que j'ai vraiment besoin de manger ça ? Non. Mais le fait d'utiliser ma fourchette pour manger m'empêche de te planter avec."

La troiisème image, sur fond vert, montre un petit chien à l'air jovial, toute langue dehors, le texte dit "Tu dis que tu as une opinion à propos de mon alimentation ? Tu sais quoi ? Tout l'monde s'en fout !"

Vous pouvez vous faire les vôtres en français, avec vos mots, que ce soit en les imprimant ou en passant une après-midi à faire du scrapbooking ;)

D'ailleurs, ça me rappelle que l'an dernier, je vous avais bricolé un petit bingrossophobe, ça fait aussi son petit effet :


La possibilité de poser une question à Jessamyn Stanley


I love listening to y'all's voicemail questions for my podcast "Jessamyn Explains It All"- it's like hearing from long lost friends. A few people have started their messages with statements like "this isn't really about yoga but..." It occurred to me that most of y'all probably think yoga is only stuff that happens on/near a yoga mat. But that's just the beginning. Honestly, y'all- yoga is literally EVERYTHING. Relationships? That's yoga. Politics? Fucking yoga. That fight with your coworker/parent/child? #YOGA. Social unrest and upheaval? That's yoga, too. Yoga is about the light and the darkness of life- it's not just about poses or physical practice. All of your questions are valid- don't be afraid to call in just because you've never stepped on a yoga mat or taken a class. The @stitcher_podcasts show launches in mid-January but you can leave a voice message or shoot me an email whenever you want- my phone # is 984-329-2185 or you can email info@jessamynexplainsitall.com! Photo by @justincookphoto
Une publication partagée par Jessamyn (@mynameisjessamyn) le

Cette pionière du fat yoga s'efforcera d'y répondre dans son prochain podcast. D'ici là, explorer son compte Instagram vous redonnera une semaine de sourire par minute passée dessus, elle est merveilleuse : suivez-la !

Le Tumblr Fat People Flipping You Off : une véritable promenade de santé contre la grossophobie

(Cette image montre deux femmes grosses qui font des doigts d'honneur à l'objectif. En tenue de fêtes, d'immenses noeuds à pois blancs dans les cheveux, elles portent des lunettes de soleil dorées représentant deux mains faisant des doigts.)

Pour évacuer votre colère et faire le plein de puissance fatoyante, rien de tel que de voir une floppée de gros*ses fier.e.s qui tendent le doigt bien haut ! Fun fact : ce Tumblr est à l'initiative de la fatbuleuse Substantia Jones, qui a aussi initié l'Adipositivity Project. Bref, rechargez les batteries, abonnez-vous !

L'éternellement pertinente vidéo de La Toile d'Alma sur l'humour oppressif, à regarder et partager sans modération !



Cette vidéo, datée du 23 décembre 2016, parle de la fragilité blanche et du racisme avant tout : c'est aussi un "marronnier" des fêtes, hélas, et une réalité au quotidien pour les personnes racisées.
Et Alma n'oublie personne en expliquant en quoi "l'humour" des catégories dominantes au détriment des personnes dominées (racisé.e.s, LGBTQI, grosses, en situation de handicap...) n'est pas sans conséquences, et nous donne des clés pour faire réfléchir les gens en face lorsqu'ils nous sortent ce type de "blagues". Un outil formidable à toujours garder sous la main au cas où, car on n'a pas le cul sorti des ronces avec tous ces "Jean-Mi" et autres Pimprenelles à remettre à leur juste place autour de nous... 

Se souvenir de cet habile conseil de Becky Brown, du blog Does My Blog Make Me Look Fat

Une publication partagée par Becky Brown (@boo_brown) le


Sur fond rose clair, ce post Instagram nous dit "Note à moi-même : Si t'as été capable de croire au Père Noël pendant genre 8 ans, tu peux croire en toi pour bien 5 secondes okay ? Tu gères.". 

Quel rapport avec la choucroute me direz-vous ? Juste un petit boost de confiance en vous, quelle que soit la stratégie que vous allez adopter contre un environnement grossophobe, passif-agressif ou carrément hostile et quel que soit le déroulé de la soirée, du week-end, de la semaine : vous allez y arriver. Votre force et votre résilience font de vous un.e warrior qui change le monde !

*****

Que la force soit avec vous 💙


(Ce gif montre le robot tout rond de Star Wars BB8 faisant le "pouce en l'air" avec son briquet intégré)


samedi 9 décembre 2017

L'inspiration Body Positive d'août, septembre, octobre et novembre 2017

Une fois de plus, j'ai accumué un joli p'tit retard..... Mais quatre mois d'inspis body posi d'un coup, c'est chouette aussi, surtout en cette période d'injonctions contradictoires à manger/ne surtout pas prendre un gramme typique des fêtes de fin d'année ! Et bonne nouvelle, je vous ai préparé plusieurs articles sur cette thématiqe que je posterai courant décembre, comme l'an dernier. Stay tuned, et prenez soin de vous :)

L'inspiration Body Positive du mois d'août 2017

Ce billet intitulé "ton ami.e gros.se veut que tu lises les commentaires"


https://medium.com/@thefatshadow/your-fat-friend-wants-you-to-read-the-comments-7c7714955261

(en anglais)
Ce texte est à destination des "allié.e.s" contre la grossophobie, et de tou.te.s celleux qui pensent que cette oppression n'existe pas. ALLEZ LIRE LES COMMENTAIRES sur Facebook. Tapez "body positive" ou "fat acceptance" sur Youtube. Constatez par vous même la haine que l'on suscite, et que l'on doit gérer. Si vous n'avez pas conscience de ça... Vous n'aidez pas.

Ce tweet : "les crayons cassés colorent toujours", relayé par Imany Barbarin, militante antiraciste, féministe, anti-validiste et fat positive

Des fois, la fashion week arrive à faire ds trucs bien. Des fois. Et à ce propos, la mannequin en situation de handicap sur la photo, c'est Elke van Achterberg !

Ce post Instagram de Glitter And Lasers



C'est une carte postale à destination des grossophobes des plus badass ! Merci.

5 stratégies de self care qui ne sont pas des pétains de manucure-pédicure


https://www.continuumcollective.org/blog/2017/3/7/5-self-care-strategies-that-arent-fucking-mani-pedis

Pas que les petits gestes de soin ne comptent pas, mais réduire cette arme de survie face à l'adversité à ceux-ci ne produit rien de bon. Cet article liste 5 choses à faire pour prendre soin de vous qui relèvent plus de la communication et de l'empathie, envers vous-même, et via des limites à poser à vos interlocuteur.rices pour vous préserver. Vraiment une chouette lecture (en anglais) !

Ce rappel essentiel sur le dessin/la représentation des corps gros


A l'occasion d'#AugustAdipose, un reminder important de la part d'une personne grosse, pour que soient mieux dessinées les personnes grosses : le gras pèse lourd, il serait temps que les représentations des gros.ses ne défient pas les lois de la gravité !

La fabulosité de Ro'Yale, dite "Queen of Curves", prof de pole dance grosse, et noire


Belle, puissante, inspirante... Elle va donner à bien des femmes l'envie de se lancer. Car non, le pole dance n'est pas réservé qu'aux minces et normé.e.s !

La flamboyance de Patrick Starrr devenue un merveilleux meme


"Quand on me dit d'être plus dircret"

Cette illustration mettant en scène différents corps


On n'en aura tout simplement jamais assez.
Tous les corps sont beaux, légitimes, merveilleux.

Cette interview de Gloria Lucas, militante fat positive et décoloniale


Elle explique de manière très pertinente l'intersection des injonctions au corps qu'elle subit, entre racisme et grossophobie. Et elle y parle de son projet Nalgona Positivity Project, qui donne visibilité aux femmes amérindiennes face aux standards de beauté blancs. Encore une icône de badasserie absolue à suivre !

Cette photo à couper le souffle de la chanteuse Lizzo


Iconique, c'est bien le mot.

Cette interview de Felicity Hayward, mannequin "plus size", sur la manière dont elle a appris à aimer son corps gros, ses vergetures


Un témoignage fort, inspirant, et nécessaire pour que d'autres n'aient pas à se détester si fort avant d'apprendre à s'aimer...

Un rappel esseintiel, en dessin, de toutes les poitrines qui existent dans la nature... à côté de la seule que l'on voit dans les représentations collectives


Une fois de plus, un immense merci à l'illustratrice Flo Perry !
PS : vos boobies sont fantastiques.



Un discours fort sur les standards de beauté sexistes et l'importance de les combattre, qui inspirera bien d'autres fillettes, filles et femmes que la petiote pour laquelle il a été écrit !
(Et à titre très personnel... l'occasion de remercier P!nk, dont les chansons m'ont fair survivre à l'adolescence, et à l'anorexie)





Puisque l'on doit encore le rappeler, en 2017... Être body positive, c'est placer au centre les personnes hors des normes, en premier lieu les gros.ses et les personnes racisées, qui ont créé le mouvement il y a déjà plusieurs décennies. Et donc, que la body et fat positivity ne s'arrêtent pas à la question des fringues ! C'est très important de pouvoir couvrir son gros cul décemment, voire même avec style, et  d'être représenté.e.s... Mais n'oublions pas d'avoir un militantisme de fond, politique, féministe, intersectionnel et vénère, sur la question, sans ça nous n'avancerons pas. Merci à FatGirlFlow, toujours très pertinente, pour ce rappel.

Cet article de fond sur ce qu'est le care


Un grand merci à Ptilou42 pour cette analyse très complète du care, bien au-delà des traditionnelles séances de mani-pédi que l'on prescrit à tour de bras sur les réseaux sociaux. C'est un concept politique fort qui mérite d'être mieux expliqué, mis en valeur, pratiqué et partagé !



Point de body positivity sans aborder les questions trans, et remettre en cause la cishétéronormativité dans laquelle nous baignons tou.te.s !


https://www.bustle.com/articles/177225-9-tips-for-chest-binding-as-a-plus-size-person?utm_content=bufferc9f9f&utm_medium=social&utm_source=twitter.com&utm_campaign=buffer


Une ressource très importante à partager sous tous les prétextes !

L'inspiration Body Positive du mois de septembre 2017

Ce texte de Your Fat Friend qui pose la question suivante "et si vous aviez raison sur la santé de vos ami.e.s gros.ses ?"



Spoiler : ce ne serait toujours pas vos oignons. Halte au concern trolling, laissez les gros.ses vivre en paix !

Cette interview de Gabrielle Deydier, auteure de "On ne naît pas grosse"


Q U E E N.

Cet article de Buzzfeed qui explique ce qu'est la grossophobie



Oui, c'est un vrai mot, c'est une vraie oppression. Nous en avons assez de voir la majorité des média utiliser des guillemets pour ce terme et toutes les réalités très concrètes de violence qu'il englobe...

Cette prise de parole de Celina Caesar-Chavannes au parlement canadien sur les discriminations faites aux femmes racisées quant à leurs cheveux naturels


Des mots très forts et hélas nécessaires, pour toutes ces fillettes et jeunes filles harcelées par leurs camarades ou bien discriminées par l'administration scolaire, et toutes les femmes adultes pour qui une chevelure bouclée, frisée, crépue est un obstacle de plus à franchir dans le monde du travail. Il est temps que cette injonction aux cheveux lisses faite aux femmes racisées, à la fois sexiste et raciste, vole en éclats !

Ce strip de Monsieur Q sur la grossophobie intitulé "orange pressée"



Toutes les personnes concernées par la grossophobie en auront sans doute la chair de poule tant la métaphore tissée par le biais du dessin est puissante dans cette note de blog sur la grossophobie...

L'histoire de cette fille de onze ans, Kheris Rogers, plus jeune designeuse à participer à la Fashion Week de New York, une belle revanche sur les remarques négrophobes auxquelles elle a déjà du faire face


Une étoile montante à suivre de près, elle ne fait que commencer à nous inspirer !

Ce post personnel de la comédienne danoise Sophie Hagen (en anglais)



Elle y parle de grossophobie, du rapport qu'elle entretient avec son corps, et surtout, de la culture du régime qui nous fait dire que "ça ira mieux un jour, quand on aura ceci ou cela en plus ou en moins, en telle quantité" (cela marche pour les kilos, mais pas que...) et la manière dont cela nous empêche de vivre. Sa conclusion, accopagnée d'une photo très impactante, nous donne envie d'envoyer valser tout ça très loin, et de secouer nos bourrelets comme si demain n'existait pas !

L'inspiration Body Positive du mois d'octobre 2017
D E A L  W I T H  I T.

Melissa Fabello et Jes Baker démontent "l'argument de la santé" dans la conversation sur la grossophobie




MERCI !

La mention "retouchée" devient obligatoire sur les photos


Un tout petit pas vers la déconstruction de la beauté "idéale" sur papier glacé...

Cette série de photos de femmes nues à l'occasion de la Slutwalk

 

Pour se réapproprier la narration de leurs corps et de leurs sexualités, à l'occasion de la "marche des salopes", de nombreuses femmes (cis, trans, racisées, blanches, minces, grosses, tatouées, travailleuses du sexe, mannequins, militantes... ainsi que des drag queens célèbres) ont pris des poses très puissantes ! Si l'esthétisme de cette série de Maggie West reste relativement normé, est très impactant.

Ce live contre le harcèlement en ligne




Avec des intervenantes absolument fantastiques comme Stephanie Yeboah, Harnaam Kaur, Megan Jayne Crabbe...

Cette meuf qui danse comme une déesse




Que dire sinon... "suivez-la !!!" ---> @bigjazz2live  et Jasmine Allen

Une fois de plus, Dexter Mayfield met le feu sur le runway Marco Marco !




On ne s'en lasse pas. Quand est-ce qu'on le voit chez d'autres créateurs ??!

ENFIN UNE PUB QUI N'UTILISE PAS UN LIQUIDE BLEU POUR REPRÉSENTER LES RÈGLES !!!


Incroyable de devoir applaudir un truc aussi basique, mais dans la société telle qu'elle est à l'instant T... C'est effectivement une avancée de taille, donc big up Bodyform !

Ce shooting body positive fatoyant de paillettes...



Merci Revelist pour ces images qui nous en mettent plein les mirettes, et pour remettre en avant une activiste à suivre : Jessica Torres de "I heart my body".

Ces images de Tess Holliday à la salle de gym

Une publication partagée par Tess Holliday❣️ (@tessholliday) le


Non non, elle n'a pas décidé d'abandonner le navire de la fat positivity ! Mais montrer que les grosses aussi peuvent faire du sport (en vrai, la question est "qu'est-ce qu'on ne peut pas faire ?", en dehors des choses que cette société pensée par et pour les minces nous empêche littéralement de faire), pas pour "perdre du poids", mais juste kiffer... C'est d'une importance capitale. Une fois de plus, merci Tess !

Cet article qui décrypte la grossophobie dans le milieu LGBTQI, et plus spécifiquement entre les hommes gays


PARLONS-EN.

L'inspiration body positive de novembre 2017 :

Le meilleur "avant-après" de tous les temps




Au lieu de "perdre du poids" comme son petit ami l'exigeait d'elle, Becca a perdu les 70 kilos que représentant... Ce boulet. Elle est radieuse et badass, merci à elle d'avoir partagé sa force, son humour et sa luminosité avec nous !

Stéphanie Zwicky qui remet en place les trolls grossophobes



Elle précise qu'elle même n'est plus sensible aux attaques grossophobes, mais elle renvoie les internautes insultants et agressifs à leur responsabilité face à la portée de leurs propos pour les autres gens amenés à les lire sur ses différents réseaux. Elle rappelle que le facteur "santé" est un faux argument : on a le droit de vivre nos rêves autant que les autres. STOP.

Le lancement du hashtag "body powa" pour la seconde année consécutive




Hélas, ce sont majoritairement des personnes normées qui se sont approprié le mot dièse... Je comptais rajouter une couche de bourrelets, vergetures et poils là dedans mais n'ai pas eu le temps. J'ai noté bien précieusement tout ça pour l'année prochaine...

Le lancement de cette enquête de grande ampleur sur la grossophobie





Si vous pouvez, prenez les 15-20 minutes pour répondre à ce questionnaire (en anglais) très pertinent, et prenant en compte d'autres oppressions convergeant fortement avec la grossophobie (transphobie, homophobie, sexisme, racisme, handicap...). Il est temps que l'on reprenne les rennes de notre propre narration !

Cette vidéo d'interviews sur les codes genrés de la beauté



Il y a quelques passages qui font grincer des dents, mais ce sont des propos qui appartiennent à celleux qui les prononcent, et il est important de parler de genre dans la conversation body positive !

Le buzz autour de Tabria Majors, militante antiraciste body positive et mannequin plus size, qui a défié Victoria's Secret


On est derrière toi Tabria !!!

Tarynn Brumfitt, à l'origine des projets "Embrace" et "Body Image Movement", va sortir un livre



À quand toute cette littérature body positive traduite en français ? À quand des livres écrits sur le rapport au corps ici même ?!

La participation au concours Miss Minnesota de Mikayla Holmgren, femme trisomique




Les représentations comptent, et il y en a assez des discours misérabilistes ! GO Mikayla, GO !!

Cet article de Gras Politique sur les liens entre grossophobie et transphobie


Une double violence qu'il est très important de nommer.

Le compte rendu de Gras Politique de le congrès du GROS




Merci au collectif de s'y être rendu, et d'avoir supporté des discours à faire retourner les yeux jusqu'à voir son cerveau entre deux interventions pertinentes, pour nous en faire ce CR !

La réponse de ces mannequins à la question de leurs mensurations


Certes, le contexte est celui d'un concours de beauté, en somme, une institution qui perpétue, exacerbe, promeut, accentue même, les injonctions faites aux corps. Mais utiliser ce temps de parole devant un audimat pareil pour dénoncer les violences sexistes... Cela reste quelque chose d'extrêmement fort, et important. On verra dans un second temps pour mettre fin aux concours de beauté !