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lundi 1 janvier 2018

2017, année Body Positive !

C'est vrai que la majorité d'entre nous sommes bien content.e.s de dire adieu à 2017-année-de-la-paillette pour accueillir 2018-année-de-la-cellulite, même si ce n'est pas sans réserve, histoire de ménager les espoirs qui pétrissent nos petits cœurs tendres au cas où.

Mais... Pour la troisième année de suite, j'ai tout de même très envie de vous faire une rétrospective pleine de bonnes ondes des 12 mois précédents, au travers de l'actualité body positive autour des personnes gros.ses, LGBTQI, racisé.e.s, en situation de handicap et vieilles, toujours plus visible dans nos timelines ! Même si ce n'est toujours pas assez, il est important de le souligner, et de régulièrement se rincer les yeux avec pour se protéger du bullshit normatif ambiant.






L'inspiration body positive de décembre 2017



Ce récap est aussi pour moi l'occasion de constater mes multiples retards dans ce procédé moins simple qu'il en a l'air... J'ai une sainte horreur des "bonnes résolutions" mais clairement, pour l'année 2018, je vais let go un petit peu mon exigence d'exhaustivité ! Si j'ai de plus en plus de mal à suivre, c'est une bonne nouvelle : la libération des corps est en marche (pas comme Macron, hein...), les représentations réelles des gens dans leur diversité s'étoffent. Si je devais m'assurer de ne passer à côté d'aucune capture d'écran de ces actus prise en deux-deux sur mon téléphone pour documenter tout ça chaque mois, je finirais juste jamais ce boulot^^ Bref, il est temps de m'administrer un peu de ma propre médecine, et d'être plus indulgente avec moi-même. J'espère que vous trouverez la force d'en faire de même : économisez vos cuillères, prenez soin de vous, vous êtes précieux.ses !

À très vite pour le premier récap' body posi de 2018, et bonne année à vous tou.te.s ❤️

dimanche 31 décembre 2017

L'inspiration body positive de décembre 2017

Ce dernier mois de l'année 2017 a été particulièrement riche

Cette affiche d'Act Up-Paris, appelant à la manifestation du 1er décembre, Journée Mondiale de Lutte contre le Sida


Je trouve cette affiche puissante, et très importante. Une fois de plus Act Up vise juste.




Suite à la parution annoncée d'un livre body positive d'une blogueuse mince/fitness/"healthy" (je ne mettrai pas de lien, NOPE, y'a les détails dans l'article si vous voulez en savoir plus mais je refuse de faire moi même la moindre forme de pub à cet ouvrage indécent), l'activiste fat positive Stephanie Yeboah rappelle avec brio les racines radicales du mouvement body positive, fondé par et pour des grosses, à l'origine !

Rencontre avec les talents du studio Casa Carlota à l'occasion de la Journée Internationale des Personnes en situation de Handicap



Ce studio, basé à Barcelone, offre emploi, possibilité de s'exprimer et visibilité à des créatifs handies, autistes et trisomiques. Nous avons besoins de plus d'espaces de ce type, et surtout, d'accessibilité partout en société !

Cette citation sur les discussions autour du régime et de la perte de poids en général


Cette réinterprétation des princesses Disney par la blogueuse Hamel Patel



Les représentations comptent. Les représentations comptent. Les représentations comptent. Les représentations comptent. Les représentations comptent...

Cette illustration absolument magnifique de Marie Boiseau !


Faire un aussi puissant (et doux, c'est pas incompatibles) pied-de-nez à la fois à la grossophobie et à l'hétéronormativité... J'applaudis à m'en faire mal aux mains !

Cet article sur la grossophobie et la réappropriation des corps et de l'espace par les grosses



Avec dedans la fabuleuse Catherine, dont je vous avais déjà présenté le zine "Grosse et Fière" !

Ce podcast d'Arte Radio sur la grossophobie, très bien réalisé et auquel j'ai participé en compagnie de la fantastique Lucie Larousse et des meufs badass de Gras Politique



Le genre de trucs dot chuis un peu fière et que j'aimerais pouvoir montrer à ma mère pour lui dire "HA !" sauf que vu que j'y raconte tout ce qu'elle m'a fait traverser... c'est pas pour aujourd'hui^^

En parlant de Lucie Larousse, elle a réalisé cette vidéo avec ses dessins, et ses mots, sur le cliché de "la gross rigolote"... Accrochez-vous !




Quelle PUISSANCE !

Maya, qui s'expose pour nous parler de la maladie génétique qui affecte son épiderme




The last few months have been extremely challenging as the condition of my skin as deteriorated massively. From 18 months old when I was diagnosed with epidermolysis bullosa to earlier this year I was able to live an almost normal life despite my skin, it was easy to hide and easy to manage. But earlier this year it started getting rapidly worse and I am now able to do less of the things I once could. My confidence and self esteem is almost non existent most of the time. So much of my day is spent managing my skin or being in pain from it. But now more than ever I need to remind myself that I am still the same old me. I am still beautiful and this condition that I will be lumbered with for the rest of my life, does not define me as a person. It will always be a huge part of my life but i will never let me take over my life. EB is so rare that there is so little awareness for it and in a lot of cases it is life threatening so I'm posting this not only for me but for everyone suffering. Because of the lack of awareness, the funding towards trials and research is so limited that I probably will never access to a cure, as much as that upsets me, I just hope that future children will get access to more treatment and a possible cure. If anyone cares enough to find out more about EB, google search "Debra eb". I'd also like to thank @sophiemayanne for taking these photos that I am surprisingly so happy with. I felt so comfortable during this shoot and that is not usually the case during shoots, so thank you!!
Une publication partagée par maya (@mbajsb) le

Cette jeune femme vit avec une épidermolyse bulleuse dystrophique, maladie génétique incurable. Elle nous parle avec beaucoup de force de la détérioration de son état, de sa douleur, et de son estime d'elle-même. Un grand bravo à elle d'avoir fait cette démarche, qui fera du bien à tou.te.s celleux dans un cas similaire au sien, et du love par avion cargo jusque sur son cœur !

Hailey, qui nous fait une piqûre de rappel essentielle sur l'acné


Elle a reçu une énorme vague d'amour en retour, mais ce n'est sans doute rien par rapport à ce que ses mots et ses photos partagées ont fait de bien autour d'elle. Les dégâts que font les représentations de nos corps, jusque dans le grain de peau lissé à l'extrême, sont immenses ! Oui, la manière dont elle en parle peut sembler "naïve", et alors ? Elle est jeune, et elle inspire déjà beaucoup de monde :





Exprimez-vous ❤️

Lallab, asso féministe musulmane et flamboyante, qui écrit un article sur la grossophobie

http://www.lallab.org/4-moments-ou-la-grossophobie-nous-pourrit-la-vie/

So-ro-ri-té !


Ce shooting body positive centré sur les personnes en situation de handicap




Particulièrement savoureux, dans les tweets qui suivent, de voir une personne dire "ben untelle est pas handicapée" et de lire en guise de réponse cette chose essentielle "tous les handicaps ne sont pas visibles, éduque-toi !. Et toc.

Le buzz autour du compte instagram "chinventures"

Une publication partagée par Michelle Liu • Chinchelle (@chinventures) le

Cette voyageuse en avait marre des "photos de vacances parfaites" sur les réseaux sociaux, elle a décidé de faire de son petit double menton une star, et punaise, ça fait du bien de se rincer les yeux avec son sourire, et ses aventures !

Cette vidéo sur le pouvoir des compliments



Quant à la jeune fille noire, qui parlait des difficultés de s'apprécier, de s'aimer dans une société raciste et coloriste... Elle a eu le droit à une réponse de Danielle Brooks en personne !



Partageons nos doutes comme notre force, ils feront forcément écho chez quelqu'un.e.
Et c'est comme ça qu'on change le monde, millimètre par millimètre.

81 ressources pour chouchouter sa santé mentale 



L'article date de 2015 mais il a récemment été repartagé par The Body Is Not An Apology, et bien qu'il soit en anglais, ces sites et applications méritent d'être plus connus !

Tétrachiée d'articicles sur la grossophobie suite à la journée #GrossophobieStop organisée à l'hôtel de ville

http://www.20minutes.fr/paris/2187231-20171213-paris-engage-contre-grossophobie-regard-gens-destructeur

http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/12/15/quiz-savez-vous-ce-qu-est-la-grossophobie_5230266_4355770.html

https://www.lci.fr/societe/insultees-dans-la-rue-discriminees-au-travail-les-victimes-de-grossophobie-veulent-sortir-du-silence-2073386.html

http://www.cnewsmatin.fr/france/2017-12-11/quest-ce-que-la-grossophobie-770805

Ils ne sont pas tous bons... Un jour les journalistes arrêteront d'illustrer leurs sujets sur les gros avec des photos de personnes grosses sans visage, un jour ils arrêteront de mettre des guillemets au mot grossophobie, un jour ils arrêteront d'inviter des "experts" minces donner leur avis en fin d'article. En attendant, la journée "Grossophobie, Stop" a permis de faire parler du sujet plus largement que d'habitude. Ce n'est qu'un début !!

Cette photo de nu de Dexter Mayfield <3 b="">❤️



On avait l'habitude de le voir mettre le feu au runway Marco Marco, là, il nous touche profondément en étant immobile, avec une série de clichés où il apparaît nu, sur son compte Instagram.

Jezebel Express, fatbuleuse danseuse burlesque à découvrir



Une fat activiste de plus à suivre, pour en prendre plein les mirettes !

Amandine Gay parle d'afroféminisme et non-mixité


Au fait, si vous n'avez pas vu "Ouvrir la Voix" en 2017... Il va falloir en faire une résolution pour 2018 !

Anouch Chaldjian de Gras Politique explique la grossophobie à l'occasion de la journée #GrossophobieStop



MERCI ANOUCH.

Cette compilation vidéo de femmes asiatiques révélant la rondeur de leur visage




Loin des standards de beauté blancs, normatifs et minces.

Meggy Pyaneeandee, Miss Île de France parle de racisme, de colorisme et standards de beauté, de l'aspect politique de Miss France pour les personnes racisées



Vraiment, écoutez cette interview.

Ces deux message d'Elisa Rojas sur son rapport à son image en tant que femme handie, et sur ce que l'on appelle "l'inspiration porn", qu'il faut cesser de perpétuer





Vous l'avez sans doute lu entre les lignes de ces deux tweets mais... SUIVEZ-LA ! C'est une militante formidable.

Cette vidéo d'Ok2BeFat sur l'ineptie qu'est l'IMC




Écoutez, partagez, c'est TRÈS important.

Cette campagne de pub Misguided



Okay, pas mal.
Mais où sont les personnes handies, âgées, les gros*ses "pas acceptables" ? DO BETTER.

Danica Marjanovic raconte comment grossir lui a sauvé la vie

same mirror same bedroom just 7 years on and a whole lot of shit and experiences learnt from. I can’t tell you how many fake health concerns/bullying/ body shaming comments I get that start with “I am all for self love BUT.. you should be working out to love your body’ would you tell an underweight anorexic patient in the early stages of recovery to start exercising to prove she loves her self NO. just because my body does not conform to society’s standards of an eating disorder recovery body does not mean I am not over coming a serious issue with restricting my food. no one has the right to then use their ill informed ignorant judgment to tell me how I should or shouldn’t be showing love to my body you have NO not even a SLIGHT idea how far I’ve come with my relationship with food and exercise. From months of therapy I’ve been told I essentially recovered my self out or signs of what sounded like undiagnosed anorexia; want to know why I was never diagnosed? Because I always felt not skinny enough to go get help about my issues with food and body image. So save your ‘I know what self love is better than you’ judgments to yourself and have some basic knowledge and respect into the statistics of eating disorders. If anything I’m trying to make a point of the treatment of bodies that are not skinny even in the treatment of eating disorders - this has to change. My page isn’t just showing you how to be confident it’s about showing you how I have faced my biggest fear in life and turned it into something beautiful.
Une publication partagée par DANICA MARJANOVIĆ (@lovefromdanica) le


Un témoignage très important.
Un conseil : suivez-la. Elle est vénère, et parle avec beaucoup de force de santé mentale, de troubles du comportement alimentaire, de la diet culture, de la grossophobie et du rapport qu'elle a avec sa propre image.

Une app photoshoppe une mannequin plus size pour l'amincir : elle l'envoie en orbite



Tabria Majors est une meuf en or, je le redis.

15 meufs en situation de handicap à suivre sur Insta


http://www.revelist.com/influencers/instagram-bloggers-with-disabilities/7385/olivia-pope-would-be-proud-of-this-trench-coat/8


Les réseaux sociaux ont redonné la parole aux individu.e.s, mais il est parfois difficile de trouver cette voix dont on a besoin dans l'océan d'internet, donc cette liste de Revelist fait beaucoup de bien.

Ce plaidoyer pour que l'on voie plus de scènes de sexe chez les personnages gros.ses à l'écran


http://www.revelist.com/body-positive/hottest-fat-sex-scenes/1265


Bon, cela impliquerait aussi de voir plus d'héroïnes et héros qui ne soient pas minces ! Mais on y croit.

Makenzee Meaux a décidé d'enlever sa perruque en pleine session photo pour célébrer ses fiançailles



Elle parle de son rapport à son alopécie, et à son image, dans le post qui accompagne ces clichés lumineux. Des mots forts et nécessaires, pour quelque chose dont souffrent de nombreuses femmes en silence.

8 femmes noires parlent du rapport qu'elles ont à leur corps


https://www.buzzfeed.com/hannahgiorgis/huit-femmes-noires-parlent-du-corps?utm_term=.agbXqpdRK#.hl2eJPxnB

L'article date de 2016 mais punaise, on n'en parle pas assez dans les média mainstream. Et rappel que le mouvement body positive est anti-raciste et anti-coloriste : ces thématiques doivent être sur le devant de la scène bodyposi.

Kelly Marie Tran, qui parle de son rapport à son image maintenant qu'elle se retrouve dans les magazines

Photo on the left is taken by the amazing @professor_ohlsson, for @marieclairemag. Photo on the right is taken by my amazing Mom, for ... my Instagram. 😂😂 I’m still weirded out when I see photos of myself in magazines. I’m not sure I’ll ever get used to it. I’m still learning to love all sides of me, from the I-can’t-believe-I’m-in- @marieclairemag side to the I-made-my-mom-take-this-pic-even-though-it’s-too-sunny-to-smile side. I’m still learning, and being open about that is helping. I think everyone is in process, and it’s okay to be open about that! 🗣🗣🗣🗣HEY INTERNET, I AM AN UNFINISHED HUMAN AND I AM IMPERFECT AND I AM OKAY WITH MYSELF!! I think it’s time to take back our power, and realize that everything we need is already inside of us. Is that cliché? Maybe. Is it something that I STILL have to constantly remind myself? Absolutely. YOU ARE ENOUGH, even if you forget and have to remind yourself sometimes. Celebrate yourself. All sides of you. You deserve it. Also, take silly photos. Listen to the ‘Nsync Holiday album. It always makes me feel better. 😊🎄🎅🏿 PS THANKS MOM, YOU ARE A REAL PROFESSIONAL PHOTOGRAPHER✌🏼🧝🏼‍♀️🦄💁🏻📷😂
Une publication partagée par Kelly Marie Tran (@kellymarietran) le


Vous avez adoré Rose dans Les Derniers Jedi ? Vous adorerez Kelly Marie Tran sur les réseaux sociaux, qui décortique ouvertement la manière dont elle vit son nouveau statut, le rapport qu'elle avec son image. Elle est la douceur incarnée, la suivre sauve des vies. Voilà !

8 livres non-stéréotypés à faire lire aux enfants


https://www.buzzfeed.com/jenniferpadjemi/livres-pour-enfants-anti-cliches?utm_term=.unGLWAjVM#.psGKGmBk5


Ouvrons les yeux des petiots des que possible avec ces œuvres nécessaires, mais encore trop rares !

Ce documentaire sur l'origine des machines de sport...




Voilà qui en dit long à la fois sur la toxicité de la culture "fitness" et sur celle du système carcéral.

Marie Dasylva coache les meufs racisées pour contrer le racisme au boulot


https://www.streetpress.com/sujet/1513265893-marie-da-silva-coach-de-vie-entreprise-femmes-racisees

Il est grand temps pour vous de suivre @napilicaio sur Twitter (ne ratez surtout pas ses jeudis survie au taf ) ! 
Saviez-vous que c'est à elle que l'on doit le merveilleux mot "fatoyance", puisqu'on en parle ?!

Cette vidéo qui explique en quoi les représentations orientalistes des personnes arabes et/musulmanes sont néfastes pour les concerné.e.s




L'exotisation des personnes racisées est une fascination infériorisante. STOP.

Sia qui tue le game en coupant l'herbe sous le pied des paparazzis




Une info qui date de novembre mais je ne pouvais pas ne pas la faire figurer au palmarès de l'année ! Nos corps nous appartiennent.

Cette étude de l'Association des Journalistes LGBT sur les talk shows français et leurs représentations désastreuses des minorités




Le thé est servi !
Et comme dirait une précieuse amie, la prochaine fois on fait aussi le point sur la grossophobie dans ces fameuses émissions ?

Héloïse Bouton, parle du corps comme outil politique... et combat à part entière



Héloïse Bouton, militante féministe et ex Femen (depuis 2014, à la lire j'ai l'impression qu'elle a quitté le navire quand elle a vu que ça sentait trop le féminisme blanc dans toutes ses dérives, mais ce n'est que mon avis) parle du changement de perception qu'elle a eu vis-à-vis du corps dans les luttes politiques, et c'est une réflexion très intéressante.

La marque de lingerie Playful Promises qui met en ligne un formulaire pour celleux qui ne trouvent pas leur taille




C'est pourtant simple de s'intéresser aux personnes à qui l'on destine ses créations... Nous voilà obligé.e.s de saluer cette initiative normale, tant elle est rare !

Cette réflexion d'une femme racisée, musulmane et grosse sur le dating


http://www.beautyandthemuse.net/leahvdaily/2017/12/11/dating-in-a-fatphobic-world

L'occasion de découvrir la blogueuse et militante Leah Vernon !

Ce texte de Stephanie Woodward, militante handie, sur le sexisme subi par les femmes en situation de handicap

https://thebodyisnotanapology.com/magazine/stop-telling-me-that-im-pretty-for-a-girl-in-a-wheelchair-how-your-words-contribute-to-violence-against-women-with-disabilities/

Le titre "Arrêtez de me dire que je suis belle pour une femme en fauteuil roulant : vos mots contribuent aux violences faites aux femmes en situation de handicap" donne le ton.
Et n'oubliez pas de suivre Stephanie Woodward !

Ce post FB de Kesha sur la santé mentale en période de fêtes



Merci à elle de profiter de sa plateforme, de sa voix, pour faire passer ce message encore si peu compris. Et pour son dernier album aussi, sérieusement, écoutez-le... Il parle de trauma (nous sommes tou.te.s familier.e.s avec son combat) et de guérison avec beaucoup de justesse, de force, d'émotion.

La réaction de ces personnes noires à l'affiche de "Black Panther"

https://www.instagram.com/p/Bc9Pk5kl2WY/?taken-by=thecocoabutterclub

"C'est comme ça que les blanc.he.s se sentent tout le temps ? Tout le temps ?!" Les.représentations.COMPTENT.

Ce post d'Amber Karnes, fondatrice de Body Positive Yoga



Je pensais être la seule grincheuse à faire ça, mais elle y raconte comment elle signale systématiquement les publicités qui touchent au régime sur les réseaux sociaux. Ben quoi, c'est vrai que c'est mensonger ! Si vous avez les cuillères, faites-en de même ;)

Ces nouvelles BD centrées sur des héro.ïne.s noir.e.s !




Je vous ai déjà dit que les représentations comptaient ? :3

Ce post sur l'injonction à rester debout pour les personnes en situation de handicap et/ou malades chroniques



"Eh ! Si vous êtes en situation de handicap ou si vous avez une maladie chronique et que vous avez du mal à rester debout, je veux que vous sachiez que c'est OKAY de vous asseoir lorsque les valides ne le feraient pas, ne le fond pas. Et pas que dans le contexte d'un fauteuil, tout le temps. Prenez vous un tabouret lorsque vous préparez vos pâtes, agenouillez-vous sur une chaise lorsque vous faites la vaisselle dans l'évier, quand vous sortez fumer, attendez un taxi ou peu importe. Agenouillez-vous sur le trottoir, ralentissez, baissez-vous. Installez-vous une chaise pour la douche. Ce n'est pas étrange, encore moins honteux, de minimiser votre douleur et le fait que des valides "feraient ça debout eux" ne justifie pas que vous épuisiez vos cuillères."

Ces trucs qu'il faut arrêter de dire aux gros*ses



Encore une fantastique vidéo de la BBC dans ce format percutant !

mardi 26 décembre 2017

"Bonnes résolutions" : quelques ressources pour dire MERDE à l'Argument Santé™ des grossophobes


Çaaaaa y est : un des deux gros réveillons de la fin d'année est passé. Les média et les discussions de la machine à café vont passer de comment-faire-de-supers-repas-de-fêtes-mais-ne-surtout-pas-prendre-un-gramme aux satanées "bonnes résolutions".
Je ne vous apprends rien en vous disant que ces dernières sont souvent centrées sur l'alimentation, le sport, la perte de poids, l'apparence, et que la grossophobie se cache à peine entre les lignes de ces sujets.
Et puisque la "morale" qui veut continuer de diaboliser toujours plus le gras s'appuie systématiquement sur le fameux Argument Santé (le point Godwin de toute discussion autour du poids et de la grossophobie), pour cacher sa gêne esthétique face au gras...
Cette pratique s'appelle le "concern trolling", autrement dit, prétendre être allié.e d'une cause pour mieux faire passer sa critique de cette dernière.

En ce 26 décembre 2017, j'enfile donc mes oreilles de lutin vénère pour vous poster quelques liens utiles pour faire un peu de désintox chez ces trolls zélé.e.s de la détox...

 

"Ouiiiiiiiii, mais être gros c'est forcément être en mauvaise santé"

Il existe de nombreuses contre-études quant à cette case du bingrossophobe, l'une de ses porte-paroles est Traci Mann, auteure du livre "Secrets From the Eating Lab: The Science of Weight Loss, the Myth of Willpower, and Why You Should Never Diet Again" (Secrets du laboratoire de la nourriture : la science de la perte de poids, le mythe de la volonté et pourquoi vous ne devriez plus jamais faire de régime), qui milite pour qu'on arrête de se focaliser sur le poids en matière de santé, et que l'on s'intéresse réellement à ce qui tue effectivement les gros.ses (la sédentarité/l'isolement, la précarité, l'accès compliqué aux soins médicaux).


(on adore _NON_ le visuel déshumanisant choisi par la BBC pour illustrer le sujet, uhhh...)

"L'Argument Santé est un fait rationnel et objectif dans le débat sur le surpoids et l'obésité"

Lors de son intervention à la journée "Grossophobie, Stop" à l'Hôtel de Ville de Paris le 15 décembre 2017, Jes Baker a évoqué plusieurs études qui démontent la corrélation "obligatoire" entre gras et mauvaise santé (elles sont citées dans les sources de son livre "Things No One Will Tell Fat Girls", qui, selon une source proche, aurait pour ). Elle a dit qu'elle en parlait régulièrement lors de ses interventions en milieu scolaire ou universitaire, et qu'on ne croyait ces propos que lorsqu'elle montrait que les scientifiques ayant conduit ces études étaient... minces. Alors pour l'objectivité de votre Argument Santé, on repassera, hein, Jean-Mi !

D'ailleurs, il aussi est important de rappeler qu'aujourd'hui on parle de santé des gros.ses en matière d'Indice de Masse Corporelle, ce truc totalement imprécis et arbitraire, vous savez... La fat activiste Ali Thompson (Mean Fat Girl), de Ok2BeFat, a lancé une série de vidéos pour vous prouver à quel point le concept d'IMC est ban-cal :



"Nan mais arrête, on se soucie aussi bien de la santé des minces que des gros.ses hein, stop la victimisation !"

Dans son livre, "There Is No F*cking Secret: Letters From a Badass Bitch", Kelly Osbourne a parlé de son passé de grosse en ces termes : "En ce qui concerne les média, j'étais bien plus harcelée à cause de ma grosseur qu'à cause de mon addiction aux drogues et mes cures de rehab. Après tout, les gens beaux vont tout le temps en rehab, donc c'était presque acceptable. Alors qu'être grosse, non". Arrêtons deux secondes de faire comme si on mettait toutes les questions de santé publique au même niveau siouplé, vos "arguments" découlent simplement d'un système médical profondément grossophobe.


De plus, s'il est désormais prouvé que les médecins passent à côté du diagnostic de leurs patient.e.s gros.ses en leur prescrivant un régime quelle que soit la liste des symptômes, ils ont aussi naturellement tendance à considérer les minces comme "automatiquement en bonne santé"... Et manquer le coche là aussi, question qui a également été évoquée à l'event Grossophobie Stop, entre Daria Marx de Gras Politique, Gabrielle Deydier et Sylvie Benkemoun du GROS (Groupe de Réflexion sur l'Obésité et le Surpoids).
Quand Bevin Branlandingham, de Queer Fat Femme, dit que les minces entretient un système grossophobe qui les blesse elleux aussi... Il n'y a sans doute pas d'exemple plus parlant de cette affirmation.

"C'est pour ton bien"



Harceler les gros.ses jusqu'à ce qu'iels (re(re(re(re)))*)fassent un régime, puis se reprennent l'inévitable (à moins de rester au régime à vie, cimer le trouble du comportement alimentaire) effet yoyo dans les dents, jusqu'à ce qu'iels risquent leur vie sur une pétain de billard pour se faire mutiler un organe sain et reprendre du poids là aussi au bout de quelques années (à cause notamment du manque de suivi), tout en accentuant anxiété, dépression, pensées suicidaires chez les concerné.e.s... c'est clairement pas une approche "bonne" ou "saine". C'est juste une solution pour calmer l'irritation oculaire que provoque le gras chez toi, à court terme. Occupe-toi de tes petites fesses à toi chaton, veux-tu ?

*ben non scoop du siècle, on sait qu'on est gros.ses, t'es pas lae premier.e malin.e à me suggérer de maigrir pour résoudre tous mes problèmes d'un coup de baguette magique tu sais...

"Le sport c'est le truc le plus sain au monde de toute façon"

Primo, va dire ça aux genoux des joggeurs.euses, Marie-Églantine !
Secondo, les machines de sport si prisées par la culture du fitness nous viennent tout droit de l'univers carcéral, déso pas déso, mais ça peut juste être bon signe pour personne.




Un peu facile comme réponse ?
Ben pas tellement plus que l'injonction au sport comme remède miracle, en fait : associer les gros.ses à la paresse est un stéréotype qui entretient leur isolement, les violence qu'iels endurent.

"Si je peux, tu peux !"

Tu vas te calmer tout de suite avec ton empowerment capitaliste à trois francs six sous, Macron.
Ni toi ni moi n'avons les mêmes privilèges, déjà, et surtout, nous ne sommes pas bâti.e.s pareil donc nous demander de performer exactement les mêmes choses est tout simplement absurde.

L'association américaine HAES (Health At Every Size), qui regroupe des soignant.e.s engagé.e.s à considérer lae patient.e comme un tout et non juste son poids ou son apparence pour lae soigner, a fait une vidéo très pertinente pour démontrer cette arnaque (c'est en anglais, mais on peut à la fois activer les sous-titres et la traduction dans la barre de réglages, si vous en avez besoin) :

D'ailleurs, l'HAES n'est pas la seule asso à se pencher sur ces questions. En France, nous avons le GROS (Groupe de Réflexion sur l'Obésité et le Surpoids), qui rassemble des professionnel.le.s de santé qui proposent une vision critique de la culture de la minceur dans son ensemble, et une approche non biaisée des soins pour les gros.ses.

"Si la grossophobie était une vraie oppression, jusque chez le médecin, il y aurait des associations, on en parlerait..."

Mais tu as tout à fait raison, t'en parler est justement ce que je suis en train de faire. Je t'invite à donc faire un tour chez Gras Politique ou encore Allegro Fortissimo, et te renseigner sur la campagne "Grossophobie, stop" de la Marie de Paris.




Un peu de lecture... EN SILENCE, avant de reprendre la parole sur le sujet (en levant la main !).




***



J'ai volontairement été un peu plus concise qu'à mon habitude (j'ai mis un max de liens !), chépa vous, mais perso, chuis épuisée. J'écrirai à nouveau sur cette thématique plus tard, plus posément. Mais quoi qu'il en soit les ressources sont là pour qui veut bien les lire dans l'idée d'apprendre et vous ne "devez" de pédagogie à personne. Les faits sont là pour qui veut bien prendre le temps de chercher un peu, d'écouter, et si votre interlocteur.rice grossphobe ne veut rien entendre, vous n'avez pas pour mission sacrée de lae convaincre (c'est là que vous pouvez prendre le relais, cher.e.s allié.e.s minces ;) ) : la priorité est de vous préserver VOUS.

Et pour finir, je vais enfoncer une porte ouverte, mais comme ça fait vachement moins mal aux épaules qu'un mur comme ceux qui se dressent souvent face à nous, j'me dis que ça fait pas de mal : en bonne santé ou pas, les gros.ses ne sont pas des sous-êtres humains. Nous sommes tout aussi légitimes que les minces, quel que soit la teneur de leur bilan médical, pour prétendre au respect, à la considération, à la représentation, à une vie tranquille loin des injonctions non-sollicitées et du harcèlement normatif, au bonheur.

Puisse l'année-2018-année-de-la-cellulite (je crois bien que c'est une trouvaille de Gras Politique^^), qui arrive sonner le glas de la grossophobie !


dimanche 24 décembre 2017

Culture du régime pendant les fêtes : "Chocolat, Ursula & TCA" un conte de Noël teinté de grossophobie


Dans ma participation au podcast auquel d'Arte, "Le gras est politique" aux côtés de Lucie Larousse et de Gras Politique, j'ai évoqué un épisode en apparence innocent de mon enfance; Je parlais d'un simple bout de pain, que j'ai refusé de manger en pleurant car "il allait me faire grossir", dans l'idée de montrer à quel point on peut intégrer l'idée que la pire chose au monde est de grossir tôt, à quel point c'est absurde de violence, et à quel point notre société est profondément grossophobe.



J'ai été surprise d'avoir plusieurs retours sur ce passage spécifique, alors je vais vous en raconter un autre, un peu dans le même genre, mais encore plus banalement violent, et plus étoffé...
Trigger warning : je vais vous parler d'anorexie, et de culture du régime, en période de fêtes de fin d'année.

***

Depuis petite, ma mère a commencé à rationner tout ce que je mangeais, en prêtant une attention particulière aux sucreries. Il n'y avait quasiment jamais de douceurs à la maison, du coup je me rattrapais quand je pouvais avec la monnaie à la boulangerie, ou aux goûters chez les camarades de classe. On a rapidement compris que la chose que j'aimais le plus au monde, c'était le chocolat, le chocolat praliné. Du coup, chaque année, sous le sapin (dès fois le 25 pour faire comme tout le monde, mais dans la tradition russe non-croyante, notre vraie grosse fête où passe le Père (Noël) Grand Froid, c'est pour la Nouvelle Année, le 31), j'avais une boîte d'Escargots de Lanvin.

Au fil des ans, ce rendez-vous est devenu mon "pêcher mignon" _je déteste cette expression mais elle est très importante pour illustrer à quel point la morale alimente la grossophobie_ j'avais hâte d'ouvrir cette boîte et d'en savourer ce contenu si rare et si précieux. Pour lequel je me faisais toujours réprimer de ne pas assez l'économiser, d'ailleurs.

Je ne vais pas vous faire tout l'historique de mes régimes et de mon anorexie ici (je l'évoque brièvement dans le podcast), mais simplement resituer : mon année de première et de terminale ont été marquées par ce trouble du comportement alimentaire. Naturellement, les fêtes étaient une période extrêmement compliquée à vivre pour ne pas me faire repérer, car pour une fois, on insistait pour que je mange, reprenne une seconde portion, vu que j'étais maigre !... Et c'était une vraie violence que d'avaler toute cette nourriture pour maintenir les apparences, avant de filer aux toilettes m'en débarasser le plus discètement possible.

Mon premier Nouvel An d'anorexique, ma mère ne m'a pas offert d'escargots pralinés, soucieuse d'encourager ces efforts si sains de ma part pour enfin être cette fille mince dont elle avait tant rêvé. Mais à table, chez les amis russes avec lesquels nous fêtions le réveillon du 31, il y en avait une immense, de boîte. Et tout le monde a insisté pour que j'en prenne au moins un. J'ai résisté, mais j'ai fini par en poser un devant moi, et une fois l'attention envolée vers un autre sujet, j'ai été le glisser dans mon sac à main.

Le lendemain, je l'ai mis dans la boîte de mes Converse neuves, et l'ai calée sous la première marche de l'échelle menant à mon lit mezzanine. De là, j'ai créé un autre rituel avec cette friandise. Les jours où j'étais particulièrement fatiguée et triste de passer mes journées à compter les calories, faire des allers-retours ax WC, m'épuiser sur le vélo heliptique dans le garage en tenue de sudation, me détester... J'ouvrais cette boîte et soutenais le regard de cet escargot doré pour me rappeler à quel point j'étais FORTE, résistante, accomplie malgré la souffrance.

Un Noël et un printemps plus tard, j'ai glissé de l'anorexie à l'orthorexie, et commencé à reprendre du poids. Je me souviens d'avoir fait un grand ménage dans ma chambre avant la rentrée qui marquait mon passage aux études supérieures. J'avais presque fini par oublier cette boîte, et je l'ai ouverte, mais, toujours profondément dans la restriction et la haine de moi-même, je l'ai refermée, puis balancée dans l'immense sac poubelle avec laquelle je faisais mon tri.

C'était juste UN pétain de chocolat, mon chocolat préféré, mais non.
Il symbolisait un lâcher-prise qui m'était interdit, la VIE que je ne pouvais pas m'autoriser si je voulais être belle et acceptée, vu que c'était la seule chose qui comptait à ce moment là.

Quelques années plus tard, en coulisses d'un dîner de Noël dans la famille de mon ex, j'exprimais à mon beau-père de l'époque la douleur que j'éprouvais à voir sa petite amie se priver si "vocalement" des bonnes choses qu'il y avait à table car elle "faisait attention" (quand je vous disais qu'être au régime 365j/365 était un TCA totalement acceptable...), car il avait lancé cette conversation lors du rangement,. Il m'a alors rétorqué qu'il comprenait qu'elle fasse gaffe, car "quand elle était petite elle était un peu boulotte, comme moi" (je faisais un petit 38-40 à ce moment là de ma vie), dans la plus grande décontraction. Je lui raconte donc l'épisode de l'escargot, pour lui montrer à quel point ces privations sont violentes et inutiles, dans le fond. Pas ému une seule seconde de ce que je viens de confier les larmes aux yeux, il se contente de dire que c'est important de se contrôler pour ne pas se laisser aller.

Lui-même enchaînait alors les régimes qui échouaient à chaque fois.
Aujourd'hui encore, la violence de la grossophobie internalisée me dépasse.

Lors de cette cette conversation, j'avais enfin stabilisé mon poids, je mangeais "normalement", sans me priver ni me goinfrer, j'avais trouvé une sorte d'équilibre et commençais tout doucement à m'accepter telle quelle. Mais cette conversation, les remarques de mon ex sur le fait que je ne sois "pas vraiment mince" et celles des collègues de l'époque quant au fait que "j'assumais mes rondeurs" m'ont replongée dans la spirale des régimes quelques mois plus tard... Le yoyo qui a suivi a fini par me faire passer cette barre tant crainte des 100 kilos, des fringues impossibles à acheter dans les magasins mainstream et des vergetures grimpant de plus en plus haut vers mon nombril à mesure que mon ventre grossisait, et qu'il grossit toujours.

Si on m'avait dit que ce serait précisément de franchir ce cap, sur lequel de nouveaux kilos se sont greffés depuis, qui me libererait de ma grossophobie internalisée... Je ne l'aurais jamais cru. Ouais, ça y est, les toubles du comportement alimentaire et les régimes ont fait de moi cette grosse que vous aviez tou.te.s si peur que je sois, on peut changer de sujet maintenant ?!

J'ai eu d'innombrables engueulades avec ma mère à ce sujet depuis, elle me parlait très régulièrement de "ma santé" pour appuyer ses injonctions à manger de plus petites portions et à mincir, elle s'offusquait quand je lui rappelle le rôle qu'elle a joué dans l'engrenage qui m'a menée jusqu'ici. Je me suis tant affirmée quant à cette partie de mon identité, de mon militantisme, que je ne lui laisse plus aucune place sur ce terrain. Alors elle trouve des moyens détournés de me signifier sa désapprobation quant à mon apparence, mes "choix de vie". Maintenant son grand truc pour me dire qu'elle n'aime pas ma couleur de cheveux, ma tenue, ma silhouette ou mon attitude, c'est de me comparer à... Ursula.



Mais pauvre âme en perdition... Elle ne sait pas que c'est justement une des représentations de grosse qui me donne de la force pour résister au bullshit grossophobe ambiant ! Je me contente de hausser les épaules lorsqu'elle me dit ça, car j'éprouve une immense satisfaction à prendre ce compliment qu'elle me fait sans le savoir ¯\_(ツ)_/¯

Depuis que je suis "officiellement grosse", je m'offre une boîte d'escargots de Lanvin chaque année pour les fêtes, et je ne lui fais pas de quartier. Et en repensant à Ursula, je me suis dit que ces chocolats ressemblaient qand même grandement à son collier magique, alors...


Bon, si je vous dit tout ça, c'est pas juste par plaisir d'étaler mon intimité ni de m'amuser à faire des photos rigolotes. La morale de cet étrange conte de Noël est la suivante : je peux compter les regrets de ma vie sur les doigts de la main, et celui de n'avoir pas sorti ce petit gastéropode cacaoté de son emballage doré pour le croquer il y a une dizaine d'années en fait partie.

Donc aujourd'hui, 24 décembre 2017, sans vouloir tomber dans une injonction malgré-moi, j'ai quand même terriblement envie de vous dire de vous faire plaisir, de mordre à pleine dentition dans toutes ces bonnes choses que la morale grossophobe voudrait vous interdire. C'est cliché mais ouais, on n'a qu'une vie, et comme dirait l'autre "la vie est trop courte pour s'épiler la chatte" : c'est important de s'interroger sur les choses qu'on se fait subir, pourquoi on les fait, qu'est-ce qu'elles nous apportent, et de faire, ou revoir, nos choix ensuite.

Mais promis, un soir de l'année, ce petit bonus chocolaté ne changera RIEN, à part libérer de l'endorphine dans votre cerveau, et vous faire du BIEN. C'est ce que j'aimerais parfois retourner dans le temps pour me dire, alors à tout hasard, je vous le couche ici par écrit.

Enfin, à tou.te.s les personnes dans la privation des régimes, dans l'enfer d'un trouble du comportement alimentaire, et à tou.te.s les gros.ses qui affrontent à l'instant même des fêtes de famille très oppressives... Je pense fort fort fort à vous, et vous envoie tout mon soutien, à vous, ainsi qu'à tou.te.s celleux qui vivent le racisme, les LGBTQIphobies et le validisme encore plus fort pendant cette période de l'année ❤️💜💙💚💛

Sachez que de nombreux.ses militant.e.s fat activistes et body positive partout dans le monde donnent toute leur énergie chaque jour pour détruire le système normatif capitaliste, sexiste, raciste, validiste et toute la liste qui vous fait vivre tout ça, et qu'iels y arriveront.



Peut-être pas pour Noël 2017, ni même 2018, mais iels y arriveront.
On y arrivera.

Et si vous voulez, et pouvez, il y a de la place pour tou.te.s dans les rangs, on vous attend ;)



mercredi 20 décembre 2017

Grossophobie : 5 idées pour mieux vivre la période des fêtes


L'an dernier, pour cette période si particulière qu'est celle des Fêtes de fin d'année en matière de grossophobie, de body shaming, "d'humour" oppressif et d'injonctions contradictoires vis-à-vis de la bouffe tout autour de nous (quand c'est pas l'entourage ce sont les collègues, les réseaux sociaux, les kiosques à journaux...), j'avais rédigé une série de trois articles au sujet des repas de famille.

Comme c'est valable tous les ans, je vous en reposte les liens ici avant d'attaquer une nouvelle floppée de posts dédiés à ce moment à la fois aimé et redouté de l'année, que l'on célèbre ces grandes occasions dans une tradition, une autre, les deux, ou pas du tout :

* Repas de famille (mais pas que) : le bingrossophobe de poche pour les fêtes (mais pas que non plus)
* Repas de famille (mais pas que) : 100 sujets de conversation plus intéressants que le régime
* Repas de famille (mais pas que) : et si on se complimentait autrement ?

Pour essayer de bien finir 2017, je vous ai préparé encore quelques articles, que je posterai durant les derniers jours de décembre, autour des deux gros réveillons. Commençons donc par quelque chose d'ordre général, afin d'entrer en matière...

Grossophobie : 5 idées pour mieux vivre la période des Fêtes

Dessin par M-A Izu Illustrations, utilisé avec son accord :)

(Cette image représente une scène de Noël à la maison. Une femme noire et grosse accroche une étiole dorée sur le haut du sapin , perchée sur une chaise en bois, tandis qu'une petite fille racisée elle aussi, au pied du sapin, sort les guirlandes d'un carton. À côté d'elle, une dame aux cheveux courts en fauteuil roulant orné d'un drapeau rainbow accroche une boule en souriant. Dans le fond, une personne blanche à la barbe et aux cheveux turquoise, avec des lunettes, s'affaire iel aussi à décorer l'arbre. Sur le côté se trouve un écran qui diffuse les images d'un feu de cheminée)

Faire le plein de représentations gros*ses festives sur #FatventCalendar : le Graslendrier de l'avent

Que ce soit sur Facebook, sur Twitter ou sur Instagram, le principe de ce calendrier de l'avent du gras est simple : des illustrateur.ices postent chaque jour un nouveau dessin de gros*se, loin des représentations négatives mainstream. Comme nous sommes déjà fin décembre, vous allez pouvoir en découvrir plein d'un coup, et promis, ça va vous mettre du baume sur votre petit cœur tout doux !



Merci à Lucie Larousse d'avoir lancé l'idée, et à tou.te.s les personnes qui ont participé à la fatoyance de ce projet de tout leur talent.

C'est une initiative récente et "de saison", mais mon invitation à faire le plein de représentations diverses, proches de notre réalité non "épurée" au casting puis photoshoppée, est universelle. Explorez les hashtags fat et body positive comme #FatPositive, #EffYourBeautyStandards, #FatGirlsCan, #CelebrateMySize, #Fatspo, #FatAndProud ou encore #RespectMyRolls.

Et puisqu'on en parle, j'ai découvert il y a quelques jours le travail photo de l'artiste Shoog McDaniel, et je crois que je ne m'en remettrai jamais... Alors je partage (juste un tout petit échantillon de ses clichés bouleversants) :












Saboter le système : contre attaquer les injonctions à la minceur et la grossophobie là où elles s'exercent !

My Mad Fat Diary: Season 2 Episode 2
(Ce gif montre Rae Earl, de la série My Mad Fat Diary, mettant le feu à une affiche publicitaire normée pour de la lingerie)


Alors clairement, on va éviter de réduire la ville en cendres, même si c'est pas l'envie qui manque... Mais on peut toujours taguer une affiche dans le métro ou dans la rue, à l'aide d'un marqueur pour les plus rebelles, ou d'une craie pour les plus timoré.e.s (point de jugement ici, je fais partie de la seconde catégorie^^). Et si vous vous sentez d'affronter la foule d'un grand magasin ou d'une librairie, vous pouvez aussi aller coller des post-its dans des livres "fitspiration" qui causent régime et perte de poids, et ça marche aussi pour les magazines féminins du kiosque à journaux en bas de chez vous, d'ailleurs. Cette démarche, certes un peu stressante, va à la fois vous soulager... Et peut-être changer la vie d'une personne : celle qui lira votre message.

Quoi écrire ? Ce que vous évoquent les affiches fitness, les titres grossophobes des magazines, les conseils assassins des livres sur le régime, avec vos mots à vous. Que ce soit de la rage, ou un conseil tout en bienveillance, cela aura l'effet escompté. Et si l'inspiration vous manque, allez au plus simple, comme les autocollants "sexiste" que l'on peut voir sur certaines affiches publicitaires dans les grandes villes, par exemple avec un "grossophobie, stop", "la culture du régime tue", "c'est cette société qui est moche, pas toi", ou tout autre formulation qui vous viendrait à l'esprit.

Solliciter l'attention de son entourage, ou de sa timeline, pour contrer la grossophobie ambiante

On peut critiquer les réseaux sociaux sur beaucoup d'aspects, à raison. Mais ils sont aussi un chouette vecteur de positivité ! Si vous demandez du soutien à votre timeline, elle vous le donnera, promis : c'est plus simple que d'aller demander "à l'aide" directement à quelqu'un.e, et cela promet une vague de bonnes ondes comme vous n'imaginez pas.

(Ce gif est un fanart de Steven Universe, qui montre Steven tout heureux dessiné de contours roses, entouré d'étoiles pétillantes, le texte, bleu ciel dit "tu es si merveilleux.se !!")


Les "challenges" et autres jeux que l'on peut voir passer sur Twitter ou Facebook sont absolument parfaits pour ça : rapides et non encombrants pour les messageries privées de vos contacts.
Si vous postez cette image, par exemple (il en existe plein d'autres, vous pouvez aussi créer la votre, en français puisqu'on en parle^^), ça va se faire tout seul...

(Sur fond rose saumon, le texte dit "Repostez cette image et déconnectez-vous pour une heure, laissez vos followers écrire quelque chose de gentil à propos de vous. Revenez ensuite lire tous ces messages positifs, puis taguez 10  personnes à votre tour pour répandre les bonnes ondes")

Et c'est un chouette exercice en temps de crise face à l'adversité (un repas de famille, au hasard) !

Mais vous pouvez aussi :

Vous donner le défi de trouver des choses positives à trouver au fur et à mesures des likes avec ce type de jeu...

(Sur fond mauve, le texte dit "un like = une bonne chose qui s'est produite en 2017")


Ou demander à ce qu'on vous envoie des gifs mignons de chats, chèvres, pandas, renards, ornithorynques, hérissons, lamas, capybaras ou canards (ce qui vous fait craquer quoi) parce que vous en avez besoin... Vos ami.e.s et connaissances se feront un plaisir d'aller chercher tout ça pour vous redonner le sourire ! D'ailleurs, vous pouvez tout aussi bien dire que vos DMs sont ouverts parce que vous avez besoin de parler à quelqu'un.e, ça marche aussi.
Et NON, vous n'allez pas "déranger" ;)

(Ce gif montre un raton laveur qui câline un chat tigré)


Et si vous avez la chance d'avoir des proches sur qui vous pouvez toujours compter... n'hésitez pas à leur écrire ou les appeler (s'iels sont okay avec le téléphone, et que vous aussi), vous accorder une bulle de douceur rassurante pour recharger les batteries en milieu hostile. Même si ce ne sera pas forcément possible dans la seconde.

(Ce gif dessiné montre une coccinelle dans un cadre jaune, elle fait défiler les pancartes aux messages positifs comme "tu es belle.eau", "tu es aimé.e", "tu es vivant.e pour une raison", "on a besoin de toi", "tu es plus fort.e que tu ne le crois")


Sortir l'accessoire militant et/ou positif contre la grossophobie qui vous donne de la force

Certes, les tee-shirts, badges ou autres accessoires couverts de slogans ou dessins revendicatifs ne sont pas forcément ce que vous aviez en tête pour votre tenue de fête (si tel était votre plan). Mais on a tendance à sous estimer leur puissance, alors qu'ils peuvent agir comme de véritables talismans pour affronter la négativité et les remarques/blagues oppressives : n'hésitez pas à sortir vos trésors porte-bonheur pour l'occasion, si vous en avez (perso, j'ai un collier Gros Cul de Félicie Aussi, et un bracelet Graisse Divine que j'ai fait à la main, ou encore un tee shirt "Diet Culture Dropout" de Chubby Cartwheels qui m'accompagnent très souvent).

Leur message donnera le ton à votre place, et quand bien même on viendrait vous chercher... Vous pouvez vous contenter de pointer du doigt ce qu'il y a d'écrit ou dessiné dessus avec un grand sourire, pour couper court à la conversation. Ou simplement les regarder en laissant votre interlocuteur.rice parler dans le vide. Il n'y a pas "une" bonne manière de faire, c'est toujours le bon moment de découvrir celle qui vous parle le plus, car il y a fort à parier qu'elle vous servira encore pour les années à venir^^

Si vous n'avez pas ça sous la main, si vous n'avez pas les sous ou le temps pour commander ce truc fab' qui pourrait vous donner ce surplus d'endurance face aux propos désobligeants de votre entourage, vous pouvez vous en fabriquer un.

Comment ? En brodant un texte, ou un dessin, sur l'un de vos vêtements à l'aide de fils de couleurs, en fabriquant un bracelet ou un collier à message à l'aide de perles alphabet, en vous créant une broche ou un pendentif avec du "plastique dingue", en détournant un badge que vous possédez déjà avec du vernis à ongles et un marqueur...

Et si vous n'avez rien qui puisse s'utiliser sous la main ni l'énergie de bricoler, c'est okay. Vous pouvez aussi, si vous le souhaitez, vous écrire un petit mot rassurant au creux du poignet, ou sur le haut des jambes (que vous pourriez voir en remontant une jupe ou un short tout en étant à table, par exemple), comme une sorte d'antisèche magique de positivité !

(Ce gif est un extrait du dessin animé Mulan, on la voit en train de se faire une antisèche sur l'avant-bras)


Se souvenir que... ça avance, qu'iels le veuillent ou non !

Ouais, 2017 a été particulièrement pénible sur un tas de plans, je ne vous ferai pas l'affront de faire une liste, ni de vous faire un dessin, vous-mêmes, vous savez. Mais le 15 décembre a eu lieu quelque chose d'assez inédit : une journée #GrossophobieStop a été organisée par l'Hôtel de Ville de Paris.



Ce n'était pas parfait, mais symboliquement, c'était fort : les média vont mieux se pencher sur la question de la grossophobie, d'autres villes vont suivre, les institutions aussi, nous allons nous faire entendre et obtenir l'application de nos revendications.

Nous sommes du bon côté de l'histoire, et nous pesons plus lourd que tous ces fichu.e.s grossophobes réuni.e.s, en vrai, nous finirons par les écraser si iels ne décarrent pas de notre chemin. Les choses avancent lentement, très lentement, trop lentement, mais elles avancent.

(Ce gif montre Homer Simpson sur un tracteur, torse-nu, ses bourrelets "bloblottent", son véhicule affiche une pancarte qui dit "je bloblotte pour la justice")


Je suis intimement persuadée que nous vivons quelque chose de fort et de vrai en ce moment, et on peut grandement remercier le collectif Gras Politique (qu'il faut courir suivre si ce n'est pas encore le cas) pour cela ! D'ailleurs, notez bien la date du dimanche 14 janvier : 2018 commencera bien car Gras Po' organise les États Généraux de la Grossophobie à Paris !

(Ce gif montre Ursula, de La Petite Sirène, qui fait un sourire maléfique qui s'éclipse dans un fondu au noir)

Écrivez-leur pour vous inscrire, en tant qu'asso, ou individu.e.




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Et comme chuis pas fichue d'être concise ni de m'en tenir à 5 idées, car comme mes "poignées d'amour", je déborde... Je vous recommande aussi d'aller découvrir les propositions d'autres blogueuses, vlogueuses et militantes pour mieux vivre cette période de festivités de fin d'année :

Les cartes à imprimer de Jes Baker contre les remarques grossophobes, notamment sur la bouffe

Ces cartes (en couleur sur son site) disent : "➡️ Ceci est un.e adulte qui est complètement capable de prendre des décisions alimentaires de manière autonome. Merci beaucoup !", "euh déso mais qui t'a demandé ton avis au juste ?", "J'apprécierais vraiment que vous gardiez vos opinions sur ce que je mange pour vous. MERCI".

Les cartes à imprimer de Dances With Fat

Sur le même principe que celles dont je vous parle ci-dessus, la blogueuse fat positive Ragen Chastain de Dances With Fat a utilisé des photos de ses toutous pour créer des petites cartes contre les remarques déplacées sur le poids et la bouffe.

  
La première image, sur fond gris, montre un petit chien mécontant, le texte dit "Parle moi de ton régime, je te raconterai ma digestion. Trop de détails dis-tu ?"

La seconde image, sur fond jaune, montre un petit chien interloqué, le texte dit "Est-ce que j'ai vraiment besoin de manger ça ? Non. Mais le fait d'utiliser ma fourchette pour manger m'empêche de te planter avec."

La troiisème image, sur fond vert, montre un petit chien à l'air jovial, toute langue dehors, le texte dit "Tu dis que tu as une opinion à propos de mon alimentation ? Tu sais quoi ? Tout l'monde s'en fout !"

Vous pouvez vous faire les vôtres en français, avec vos mots, que ce soit en les imprimant ou en passant une après-midi à faire du scrapbooking ;)

D'ailleurs, ça me rappelle que l'an dernier, je vous avais bricolé un petit bingrossophobe, ça fait aussi son petit effet :


La possibilité de poser une question à Jessamyn Stanley


I love listening to y'all's voicemail questions for my podcast "Jessamyn Explains It All"- it's like hearing from long lost friends. A few people have started their messages with statements like "this isn't really about yoga but..." It occurred to me that most of y'all probably think yoga is only stuff that happens on/near a yoga mat. But that's just the beginning. Honestly, y'all- yoga is literally EVERYTHING. Relationships? That's yoga. Politics? Fucking yoga. That fight with your coworker/parent/child? #YOGA. Social unrest and upheaval? That's yoga, too. Yoga is about the light and the darkness of life- it's not just about poses or physical practice. All of your questions are valid- don't be afraid to call in just because you've never stepped on a yoga mat or taken a class. The @stitcher_podcasts show launches in mid-January but you can leave a voice message or shoot me an email whenever you want- my phone # is 984-329-2185 or you can email info@jessamynexplainsitall.com! Photo by @justincookphoto
Une publication partagée par Jessamyn (@mynameisjessamyn) le

Cette pionière du fat yoga s'efforcera d'y répondre dans son prochain podcast. D'ici là, explorer son compte Instagram vous redonnera une semaine de sourire par minute passée dessus, elle est merveilleuse : suivez-la !

Le Tumblr Fat People Flipping You Off : une véritable promenade de santé contre la grossophobie

(Cette image montre deux femmes grosses qui font des doigts d'honneur à l'objectif. En tenue de fêtes, d'immenses noeuds à pois blancs dans les cheveux, elles portent des lunettes de soleil dorées représentant deux mains faisant des doigts.)

Pour évacuer votre colère et faire le plein de puissance fatoyante, rien de tel que de voir une floppée de gros*ses fier.e.s qui tendent le doigt bien haut ! Fun fact : ce Tumblr est à l'initiative de la fatbuleuse Substantia Jones, qui a aussi initié l'Adipositivity Project. Bref, rechargez les batteries, abonnez-vous !

L'éternellement pertinente vidéo de La Toile d'Alma sur l'humour oppressif, à regarder et partager sans modération !



Cette vidéo, datée du 23 décembre 2016, parle de la fragilité blanche et du racisme avant tout : c'est aussi un "marronnier" des fêtes, hélas, et une réalité au quotidien pour les personnes racisées.
Et Alma n'oublie personne en expliquant en quoi "l'humour" des catégories dominantes au détriment des personnes dominées (racisé.e.s, LGBTQI, grosses, en situation de handicap...) n'est pas sans conséquences, et nous donne des clés pour faire réfléchir les gens en face lorsqu'ils nous sortent ce type de "blagues". Un outil formidable à toujours garder sous la main au cas où, car on n'a pas le cul sorti des ronces avec tous ces "Jean-Mi" et autres Pimprenelles à remettre à leur juste place autour de nous... 

Se souvenir de cet habile conseil de Becky Brown, du blog Does My Blog Make Me Look Fat

Une publication partagée par Becky Brown (@boo_brown) le


Sur fond rose clair, ce post Instagram nous dit "Note à moi-même : Si t'as été capable de croire au Père Noël pendant genre 8 ans, tu peux croire en toi pour bien 5 secondes okay ? Tu gères.". 

Quel rapport avec la choucroute me direz-vous ? Juste un petit boost de confiance en vous, quelle que soit la stratégie que vous allez adopter contre un environnement grossophobe, passif-agressif ou carrément hostile et quel que soit le déroulé de la soirée, du week-end, de la semaine : vous allez y arriver. Votre force et votre résilience font de vous un.e warrior qui change le monde !

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Que la force soit avec vous 💙


(Ce gif montre le robot tout rond de Star Wars BB8 faisant le "pouce en l'air" avec son briquet intégré)