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lundi 18 janvier 2016

"Casser les standards de beauté" : le gros FAIL de la dernière pub Balsamik

Je viens de voir que la nouvelle pub du site de vêtement Balsamik, avec un choix de taille bien plus large que la moyenne et, fait un buzz très positif sur le net. Notamment grâce à Ma-Grande-Taille.com (partenariat, sans doute). Je l'ai regardée. Et... pour quelque chose qu'on me présente comme "se moquant des standards de beauté". Il ne me vient guère d'autre réaction que : mouais (et encore, chuis borderline méga-vénère, en vrai).

Merci Michelle Visage, parfaitement résumé.

"L'intention" (marketing) n'est pas mauvaise en soi : parler de "diversité", de différence. Des tailles de vêtements, sous-vêtements et chaussures plus grandes, plus petites, parce qu'il n'y a pas qu'un seul modèle de femme. Sur le principe : OUI. Bien sûr, c'est évident. Sauf qu'honnêtement, la diversité des corps dont ils se targuent de par leur torses bombés pour affirmer que "la femme standard n'existe pas" (ah bon ??) en croyant réinventer l'eau tiède... Ben, à l'écran, est elle est bieeeen timorée, tout de même. À peine effleurée. 



RuPaul's Drag Race a les meilleurs gifs de réaction de la terre, vous allez en bouffer. Déso pas déso.

Où sont les femmes vraiment grosses, où sont les femmes plus âgées, où sont les femmes plus "visiblement" racisées, où sont les femmes en situation de handicap ? Et, pour couronner le tout, où sont les femmes non hétéro (je n'ose même pas évoquer l'idée de non cisgenre vu comme c'est présenté...) ? Parce que tout ce spot publicitaire met l'accent sur le regard qu'à L'Homme porte sur LaFâme. (Et même le regard très insistant de ce dernier, celui qui flirte dangereusement avec le harcèlement de rue : le serveur qui renverse ses verres en regardant le cul d'une meuf, l'installateur de vitrine qui renverse ses mannequins car trop préoccupé par le passage d'un groupe de femmes ou encore l'importun qui vient apporter un petit mot à une femme assise à la table d'un restaurant etc...  qui en plus, gloussent, parce que bien sûr, on aime ça, on vit pour ça ! C'est pas "violent" ou très direct, mais c'est là. Et c'est gerbatif) 

Si les yeux du Mâââle ne sont pas le mètre étalon de la beauté féminine.. alors rien d'autre ne peut la définir. C'est ce message dont on nous bombarde sans cesse, et qui, à titre perso, me fait particulièrement mal et me aussi fait vraiment chauffer les oreilles quand on prétend parler du concept de beauté multiple.

Et ça, mes chéri.e.s, ça s'appelle le male gaze (regard masculin). C'est sexiste, objectivant, et pas valorisant ni "libérateur" pour un sou.

Ce serait bien que les publicitaires, pis la société en générale, pige ça un jour. Les femmes ne vivent pas pour le regard des mecs, même si c'est ce qu'on nous apprend depuis le berceau.

Donc voilà, les publicitaires ont à peine diversifié le "catalogue" habituel des représentations de l'apparence des femmes et en plus ils se sont sentis obligés de valider ça en saupoudrant cette farce d'un soupçon de "nan mais eh, t'as vu, y'a des mecs à qui elles décrochent la mâchoire hein, si elles sont baisables, c'est qu'elle sont belles". Cimer, j'ai un sale arrière-goût dans les yeux.

Je cherche encore l'empowerment et la body positivity qu'on m'a annoncés, l'air de rien, avec un titre aussi accrocheur... Au final surtout mensonger, et toxique. Et je me demande aussi où est la sphère militante body positive, pourquoi ça ne gueule pas (encore) ? Il est où le bad buzz que ce machin mérite ??!

Quitte à faire de la pub à des marques pour leur bonne stratégie de com' en prétendant briser les codes, pour vendre, je préfère largement ce qu'a pu faire H&M (les images parlent d'elles-même sans que je ne me lance dans une énumération, quasiment "tout" y est)


Ou encore American Apparel (oui oui, American Apparel. Certes trèèèès controversé mais quand même globalement badass, et vous seriez surpris.es de voir le nombre de L ou XL dans lequel rentre tout mon 46 avec même encore un peu de marge) ;) qui s'est tout de même débrouillé pour faire un spot qui shake un sacré paquet de booties pas très couverts, sans avoir pour autant le seul but de captiver l'attention du mec blanc cisgenre hétérosexuel de base. Et croyez-le ou non, c'est déjà un très gros progrès.



And that's, how it's done.

Dire, "montrer", qu'on (qui "on" ? la marque ? les cismecs qui ont planché sur ce spot ?) "aime toutes les femmes" de manière aussi étriquée, en affirmant promouvoir la différence de surcroît, ça revient à nier l'existence de la majorité d'entre elles. Ouaip, les représentations collectives des personnes, de leur apparence, ont une importance phénoménale pour leur construction sociale, leur bien être. Donc réfléchissez avant de pondre des trucs aussi merdiques.

La prochaine fois que vous voudrez "casser les codes", chères marques, faites-le pour de vrai. Sortez-vous les doigts, cassez la baraque. Parce que ce pétard mouillé (ou "pet dans l'eau", y'en a qui disent ça, allez comprendre) ne trompe pas grand monde.





mercredi 9 décembre 2015

Une page se tourne #2

Pour la deuxième fois en un peu moins de deux ans, le blog se métamorphose. Ouais. Je sais. Mais c'est à l'image de ma vie, finalement. Et c'est tellement, mais TELLEMENT pour le mieux :) 

Mais là, pas de "déménagement", juste un changement de nom. 

Cette fois-ci, je pense que c'est la bonne. Bien que je me souhaite fort de continuer à changer, évoluer, vers la (meilleure ?) personne que j'ai envie d'être, jusqu'à mon dernier souffle (#drama t'as vu)... j'aimerais bien retrouver une certaine stabilité bloguesque. Je pense que ce n'est pas tout à fait incompatible. C'est pourquoi j'ai même été récupérer les contenus de mon bébé blog de 2011-2013, alors qu'ils n'ont plus vraiment grand chose à voir avec ce sur quoi je veux écrire aujourd'hui*, avant de supprimer ce dernier et de changer le nom de son petit frère. 

Voilà plusieurs mois que mes "articles de lancement" attendent aux chaud, sans que je n'ose me jeter à l'eau. Les récents événements ont été un sacré coup de pied aux fesses, j'eus préféré que ça me vienne autrement, mais bon, c'est un autre débat...

Lady & Olga et Hashtag Éclectique ne sont plus, vive L'utOptimiste ! Désormais, outre de régulières logorrhées "3615 My Life" ou de séances photos un peu sympas, cet espace devient un lieu de discussion, de réflexion body positive, et féministe. Pour les p'tites futilités, toujours aussi plaisantes et #éclectiques, ça se passe à présent sur Instagram ;) "The Utoptimist" _histoire de truster ces fameux titres de blogs qui sonnent bien_ semble mieux coller aux thématiques que je souhaite aujourd'hui aborder. Je trouve que ce mot valise, dont je revendique haut et fort la pondaison, me représente bien, entre intimité et militantisme (ben voui, ça fait aussi "lutte optimiste" :3 ).



Bravo et merci aux lectrices.teurs qui s'accrochent malgré les loopings un peu violents de ce petit bout de toile, et bienvenue aux nouvelles.aux dans ma foire éclectique de badassitude et de bisounoursage  ♥ ♥ ♥ ♥ ♥

PS : De nouveaux articles arrivent très relativement vite ;)

PPS : * En relisant certains de mes vieux posts... je vois justement le chemin parcouru. Autant dire de suite que j'ai beaucoup marché. J'ai même quelques ampoules. De sagesse, j'espère^^ Je ne vais pas les "corriger", ce serait malhonnête. Mais je vais juste en réécrire d'autres, tout en renvoyant aux précédents, en expliquant en quoi je n'étais pas tout à fait dans le juste, ou que je tenais des propos incomplets, à l'époque... On a encore tou.te.s beaucoup à apprendre !




PPPS : Je me gausse en revoyant mon dernier "post" en ces lieux. Celui sur le vide-dressing. Il faut croire que j'avais vraiment besoin de faire le vide pour repartir du bon pied^^


vendredi 2 octobre 2015

Pourquoi la Body Positivity ?

Ces derniers mois, c'est surtout sur Instagram que j'ai sévi, si j'ose dire. Ce que je remarque, c'est que quand je parle de self love, de body positivity, les retours (sous la forme de commentaires aussi bien que de likes) sont nombreux, joyeux, touchants et aussi parfois, touchés. Il y a "une demande". Et j'ai l'envie d'y répondre, tout simplement parce que j'ai envie d'aborder ces sujets. Pour moi, et pour tout.e.s celleux qui auraient besoin d'un message positif associé à un corps "hors normes" (ou dans lequel on n'est pas toujours à l'aise, tout simplement). Comme j'aurais aimé en voir enfant, jeune ado, ado, adulescente.

J'ai donc multiplié les posts de ce genre. Ils m'ont fait un bien fou, tant ils m'ont permis de me libérer de poids très anciens (je ne parle pas de la balance, obviously), d'avoir des retours d'expériences similaires, des bonnes ondes. Et au fur et à mesure, ils se sont allongés. Jusqu'à atteindre le nombre maximum de caractères. Mais je suis loin d'avoir fini d'en parler. J'ai donc compris qu'il était temps de repasser à un format blog. J'espère vraiment réussir cette entreprise, qui me permettrait quand même d'en dire plus que sur un réseau social...






"Body positivity", c'est parti !

Oui, désolée, il va y avoir de l'anglicisme, du néologisme et même du meme à toutes les sauces dans les articles à venir. Autant vous y faire. Parce que franchement, "positivité corporelle", ça fait mal aux yeux, et aussi aux oreilles. Oui, à l'étranger (et en particulier aux États-Unis), il y a déjà beaucoup de militant.e.s body positive extraordinaires, qui changent le monde, sans le savoir.

Chez nous, il faut le reconnaître, on a de magnifiques blogueuses mode et beauté "plus size", avec des styles (vestimentaires et littéraires) pour tous les goûts. Et je les adore pour ce qu'elles font, si bien. Vraiment. Mais à part deux ou trois nanas pas forcément "connues" sur Instagram ou la blogo et quelques initiatives isolées (bien que j'aie l'impression que ça se réveille ces derniers mois), je trouve que globalement, ça manque de militantisme, de rage, de tripes, de culot, d'humour. Tout ça.

Rajouter un peu de "real talk" (il n'y a pas que le glam dans la vie, même si les paillettes, c'est très chouette nous sommes bien d'accord là d'ssus), de militantisme body positive (et tout son aspect féministe intrinsèque) pur et dur, de photos, poses ou gros plans "sans retouches" et surtout "pas flatteuses" ça ferait du bien. Enfin c'est mon avis. Et comme on n'est jamais mieux servi.e que par soi-même... Il est temps de (re)mettre la main à la pâte.


PS : Il est aussi temps de parler du fait que ce mouvement est pour TOU.TE.S ! Celleux qui correspondent au modèle de beauté unique _parce qu'iels souffrent aussi des injonctions pour se maintenir dans cette condition ou l'être encore plus_ autant que pour tou.te.s celleux qui en sont exclu.e.s : les personnes racisées, les gros.ses, les personnes "non-cisgenre", les personnes "non-jeunes", les personnes en situation de handicap.

mardi 6 janvier 2015

mes (bonnes) #résolution pour 2015 !


Et encore beaucoup de blabla.





Non, comme annoncé hier, on ne va pas y couper, aux "bonnes" résolutions. Je mets le "bonne" entre guillemets, et parenthèses, car je trouve que c'est un gentil petit pléonasme, dans le fond. On ne se résout pas à faire quelque chose qui n'est pas bon, du moins pour nous, si ? Bref, nous ne sommes pas là pour disserter (à moins que ?). Je me lance. 


Mais avant, j'ai juste envie de... dire merci à 2015, et dire à 2015 ce que j'attends d'elle (oui, c'est une année).

Merci donc, à 2014. Une année qui, certes, n'a pas été simple. Une année où j'ai compris la difficulté de repartir de zéro, où je me suis sentie professionnellement invisible et insignifiante "petite stagiaire" malgré un investissement total dans mon travail, où j'ai eu le cœur brisé, où j'ai eu des galères financières aux proportions inédites... Mais surtout une année où j'ai pris conscience de ma sociabilité, que j'ai appris à sortir, faire la fête, aimer rencontrer de nouvelles personnes (et me rendre compte que le plaisir était, la plupart du temps, réciproque). Où j'ai (re)découvert la capitale, dont j'avais fui quelques années plus tôt pour apprendre à l'aimer véritablement, au delà de la fort déprimante routine rer-métro-boulot-métro-rer-dodo. Où j'ai découvert l'ampleur de mon engagement féministe, que j'ai décidé d'assumer et de vivre pleinement. Où j'ai entrepris le gros chantier de m'aimer, réellement et inconditionnellement, telle que je suis (physiquement et mentalement). Où j'ai enfin réalisé quelques uns des tatouages que j'ai rêvés, mais dont je me suis privée pour d'autres, durant des années. Où je suis partie trois fois en Russie, une fois aux États-Unis et une fois aux Pays-Bas. Où j'ai décidé d'être 100% moi-même, jusqu'aux bout de ma crinière artificielle de licorne et constaté que c'était un plus, en fait. Où j'ai enfin trouvé un travail dans ma branche, après quatre années de traversée du désert, dans une joyeuse boîte qui semble m'apprécier pour ce que je suis autant que pour ce que je fais. Bref, 2014, tu comptes bien plus de victoires que de défaites, bien qu'il ait fallu beaucoup ramer, je te dis au revoir avec la larme à l’œil, tu as été géniale.



Chère 2015, au vu des progrès inespérés qu'a apporté ta petite sœur à ma vie, tu as du pain sur la planche si tu veux l'égaler. Enfin je dis ça, je sais bien que c'est moi qui vais faire tout le boulot, mais quand même, j'espère encore pouvoir compter sur un peu de clémence, d'indulgence, de chance, de ta part, pour, si ce n'est surpasser, mais au moins égaler 2014. Promis, je veux bien continuer de pagayer, si tu ne m'envoies pas trop de vagues sournoises dans la tronche, pour pouvoir maintenir la tête hors de l'eau... parce que oui, j'ai bien compris que "la vie ce n'est pas d'attendre que l'orage passe, mais d'apprendre à danser sous la pluie". Je souhaite donc, si tu me le permets, de voir mon succès professionnel se confirmer (CDD ---> CDI, je précise, au cas où), de ne pas trop galérer pour trouver mon premier appart parisien post-coloc', de passer l'épreuve du renouvellement de passeport russe à l'ambassade en douceur (je ne parle même pas de la situation politique flippante en ces lieux que j'aimerais voir complètement changée, mais peux-tu vraiment régler ça ? Si oui, s'il te plaît, fais-le, je m'inquiète, bien égoïstement, pour les miens. Et toutes les autres victimes du régime poutinien), de me déstresser pour que je puisse à nouveau prendre le temps de lire et de dormir, de continuer à m'affirmer au quotidien dans mes convictions et ma volonté d'être heureuse sans (trop) me compromettre et... encore plus de fous rires. Bref, j'espère le plus sincèrement du monde qu'avec toi, je prendrai le temps de poser mes valises, de souffler un peu, d'apprécier la vie sans trop me soucier du lendemain... jusqu'à l'année prochaine, pour de nouveaux projets !






Maintenant, ma part du contrat mes résolutions pour 2015

Non, je ne peux pas exiger, ni même souhaiter aussi naïvement tout ça sans y mettre du mien, aussi. Et surtout, en fait. Je me souviens toujours de cette punchline entendue au spectacle de Popeck quand j'étais petite : "si tu as besoin d'une main secourable, tu en trouveras toujours deux au bout de tes bras" Je ne peux rien ajouter d'autre à cela que... au boulot , ça demande de l'huile de coude d'essayer d'être quelqu'un de bien... et d'heureux !

Je précise, pour ceux qui n'ont pas quitté le navire en cours de route, que ne priorise rien, j'écris comme ça me vient... toutes ces "guidelines" me paraissent importantes, bien qu'elles soient très diverses éclectiques.

Apprendre (enfin) à gérer mon argent correctement

Parce que j'en ai marre de me mettre en danger tous les mois. Parce que j'ai envie de me responsabiliser sur ce dernier point qui pêche, sévèrement, chez moi parmi les trucs "administratifs et sérieux". Parce que j'ai envie de mettre des sous de côté non seulement pour le "cas où" mais aussi pour pouvoir mieux profiter des gros projets que j'ai envie de réaliser. Parce qu'il est temps d'être vraiment indépendante et de ne demander de l'aide aux parents, à 25 ans (bientôt 26), que dans les cas vraiment critiques. S'il y a bien un point où je souhaite être une adulte, c'est sur celui-ci. Pour le reste... ahem !

Aller encore plus loin dans l'acceptation de soi

J'ai déjà parcouru beaucoup de chemin... Mais j'aimerais ne pas me sentir hypocrite lors de ces journées où je me sens affreuse, dégueulasse, inintéressante (on en a toutes, tous) alors que je consacre tant de temps et d'énergie à essayer de faire ouvrir les yeux à mes proches, au quotidien, pour tenter de les sortir de ces vains tracas qui les étouffent. Autant qu'ils m'étouffaient autrefois et qu'ils y arrivent, encore parfois. Je veux arrêter de dire que je m'aime, physiquement/mentalement, "sauf" pour tel ou tel détail. Je veux pouvoir être un modèle sur ce point, sans pour autant devenir une disciple de Narcisse car ce n'est évidemment pas le but... tout simplement parce que j'ai envie d'en faire profiter les autres. Le changement que l'on souhaite voir dans le monde ne doit-il pas, en premier lieu, venir de nous ? ;)



Continuer dans le militantisme

Dans le féminisme, sur le terrain via Stop Harcèlement de Rue. Ainsi que sur les internets, avec tous les articles/memes partagés dont je pourris les timelines Facebook et Twitter de mes amis-abonnés à longueur de journée. Et m'engager encore plus, à la manière de The Militant Baker (puisqu'elle m'inspire tant !), contre le contrôle de nos corps par la société et pour plus d'amour de soi, des autres... et de choses positives en général. Oui, je reste une bisounourse utOptimiste en 2015.



Arrêter de me justifier sur tout et n'importe quoi

Vous allez rire, mais ce point est probablement le plus difficile de ma liste. Je passe ma vie à m'excuser ou me trouver des excuses, que je sois dans mon bon droit ou non, je suis toujours dans la justification. Même quand il s'agit d'expliquer, simplement, un point de vue qui m'est propre. Et pis zut à la fin, ça prend du temps ces conneries, et beaucoup d'énergie que je pourrais utiliser autrement : #sorrynotsorry. Donc maintenant, je vais essayer de m'excuser quand j'ai tord sans me transformer en paillasson pour autant et simplement d'admettre mes fautes lorsque j'en commets, sans m'auto-flageller comme je le fais actuellement. J'en ai assez de nourrir l'ulcère qui se prépare doucement dans mon ventre, à force de stresser (et tout garder) : je veux apprendre à dire les choses (ou plutôt à oser le faire) telles qu'elles sont, et passer à autre chose ensuite.



Consommer mieux


Ma #Bff Stéphanie, et son projet The New Wardrobe autour de la mode éthique et du mouvement Slow Fashion, n'y sont pas étrangers. J'ai envie de consommer moins, et de consommer mieux... en terme de fringues et d'accessoires. Continuer dans l'exploration de mon goût pour les fripes et éviter encore plus les grandes enseignes qui fabriquent leurs pièces dans des sweatshops (en intégrant, de toute façon, l'idée que je n'ai pas besoin d'autant de bazar, je vais d'ailleurs commencer par un gros TRI en janvier) ! C'est un gros travail à faire sur soi, désapprendre/réapprendre, mais l'enjeu (changer le monde, me regarder dans une glace toussa toussa) l'est encore plus. Game on, bitch !



Arrêter la viande

Je pense au végétarisme depuis des années. DES ANNÉES. Mais je me "retiens" parce que mes recherches sur le net m'effraient (le "milieu" me paraît souvent... un poil extrémiste, et ça m'effraie) et par confort/flemme, finalement. Je ne mange de moi-même déjà que très peu de viande (bien que je l'apprécie...) mais je n'avais pas envie de me priver/de m'imposer aux autres. Mais... pour paraphraser plusieurs grandes personnes qui m'inspirent "If not me, who ? If not not, when ?". Bref, il est temps que je me lance. Ne serait-ce que pour voir. Je supprime donc, dans un premier temps, la viande. Je sais que je ne lâcherai jamais les produits laitiers et les oeufs (que je vais aussi apprendre à acheter/consommer de manière éthique) et bien que ça me fasse mal d'y penser parce que j'aime encore plus le poisson que la viande... Je passerai peut-être un jour du "pesco-végétarisme" au végétarisme "classique". Dans tous les cas, pour revenir sur cette idée de communautarisme qui m'effraie, je ne vais pas me "revendiquer" en tant que végétarienne, mais en tant que quelqu'un qui ne mange pas de viande. Et c'est tout.



Être heureuse

Arrêter d'attendre que ceci ou cela arrive pour m'autoriser le droit d'être heureuse. Prendre conscience de ma chance et de tous mes privilèges. Militer contre tout plein de saloperies (type "la manif pour tous" huhu) sans pour autant ne plus voir que la noirceur de l'humanité. Continuer de voir le bon en tout, de positiver et de faire positiver autour de moi. Créer le monde, aussi imaginaire, limité et éphémère soit-il, dont je rêve. De mes propres menottes. Oui, utOptimiste toujours, je ne cesserai de le répéter !





  
  







Résolution-neusement vôtre,



Olga



PS : retour aux LOOKS demain !



mardi 18 novembre 2014

La Minute Féministe #4 : j'ai testé le cours d' "auto-défense féminine" !




"Si vous avez aimé, dites le sur Facebook. Si vous n'avez pas aimé, ne dites rien hahaha", plaisantait l'instructeur avant-hier après le cours. Et pour un propos nuancé, il y a une petite place quelque part ? ;)

Au fil de discussions avec des collègues, on en est venues à parler de cours d'auto-défense. Motivées, on se dit qu'on va s'y mettre, et on choisit une date sur le calendrier d'une association qui a pignon sur rue en la matière depuis 2011 : Ladies System Defense (ou "LSD", je ne sais pas si c'est de l'humour assumé ou une coïncidence...). À quelques jours du dimanche choisi, le programme a changé, j'y vais avec une amie féministe car mes collègues ont changé de plans entre temps.

Je pars avec un à priori, j'avoue...

Mon amie me prévient : elle a déjà fait un stage avec eux mais elle n'est pas à 100% convaincue, et des connaissances que nous avons en commun, non plus. Niveau "self défense" pur et dur, rien à redire. Mais dans le discours... quelques maladresses qui font grincer des dents. Cela ne m'a pas refroidie, j'aime bien me faire mon idée par moi même, lorsque je le peux.

À 14h, notre cours de 3 heures démarre donc, une fois que toutes les participantes ont réglé leur 30 euros (pour celles qui ont réservé, sinon, c'est 35e). Oui "participantes", c'est réservé aux femmes uniquement. C'est le concept même (ce pourquoi je ne critique pas ce point là, j'aurais pu aller ailleurs ayant connaissance de cette non mixité, cf mes bons/mauvais points plus bas) et j'avoue qu'il est assez plaisant de voir un groupe aussi divers réuni dans ce petit dojo... De la vingtaine à la cinquantaine, tous physiques, toutes origines confondues, nous sommes toutes réunies par un même ras-le-bol, une même volonté. (et au bout d'une demi heure, toutes dans le même état : en sueur^^)

Les quatre instructeurs (trois hommes, une femme, as usual) se présentent puis on commence par des échauffements ("Il est important de se garder en bonne condition physique", "le jour où l'on subira une agression, notre cœur va battre fort", donc on se met en condition, logique). On marche dans le dojo "comme on marcherait dans la rue", en gardant un œil sur l'un des instructeurs : on travaille sur notre vigilance. Au signal "un", c'est 5 pompes, à "deux", c'est 5 flexions et à "trois", 5 abdos ("c'est votre spécialité ça !"). On intensifie en trottant sur les tapis... 

De l'importance du vocabulaire avant de passer à l'action, et premiers froncements de sourcils...

Pfiouuuu je suis déjà en nage et il est temps d'attaquer les choses sérieuses, on nous sort des sacs de frappe : on va travailler les "coups d'arrêt". Ici on ne parle pas de "coup de poing/coude/genou pied" etc... 

Donc un "coup de pied dans les couilles" est un "coup d'arrêt partie basse du tronc". Apparemment, c'est important d'utiliser un vocabulaire comme celui-ci dans le cadre d'un dépôt de plainte ("obligatoire", nous martèle-t-on à plusieurs reprises durant ces trois heures... un poil culpabilisant, ahem). Pour ne pas que l'agresseur se retourne contre nous, ce qui est possible. Oui, comme disait Audiard "les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît" ! Ces précautions sont donc importantes, je comprends.

On nous explique la posture de défense à adopter : en appui sur nos jambes, souples et fléchies, les mains (ouvertes, signe d'apaisement contrairement aux poings... position d'attaque, donc). Face à nos binomettes, on commence à donner des coups dans le sac qu'elles tiennent : d'abord une main, puis l'autre, et les deux. On doit taper "derrière" le sac ("l'important, ce n'est pas la force, mais l'intention", je valide !), y mettre de la volonté plus que de la patate.

On alterne régulièrement les rôles, on prend confiance. Avant chaque nouveau geste, nos instructeurs nous font une démo, que l'on reproduit. À présent, c'est coup de coude, ou plutôt coup d'arrêt avec le coude (efficace et... libérateur, pour ma part !). On nous invite à crier ("si vous n'arrivez pas à crier ici, dans un environnement sécurisé, le jour où il faudra le faire, rien ne sortira" et c'est vrai que c'est important, de donner l'alerte...). Ce n'est pas évident, beaucoup perdent leur sérieux (et à la fois... c'est bon de rire, nerveusement, ça muscle aussi les abdos !) mais les "recule", "dégage", "connard", "casse-toi" ou simplement "aaaaaaaaaah" fusent.

On nous propose d'essayer "Restez à distance". C'est long, mais ça nous permet de bosser la respiration durant l'effort, et de maintenir une distance verbale avec le vouvoiement. Ce n'est pas facile, mais ça marche, à force. On enchaîne avec les coups d'arrêt avec nos jambes : coups de pieds, et coups de genoux (le truc le plus libérateur au monde, ais-je ainsi découvert...). 


Maintenant que nous maîtrisons un peu mieux ces gestes (les instructeurs sont passés dans les rangs pour regarder ce que nous faisions afin de nous corriger à l'aide de conseils pratiques)... on simule des situations d'agression. Celles qui tiennent le sac de frappe se mettent debout d'un côté de la salle et les autre, attendent en face, assises. On doit alors marcher vers elles, et elles, se relever et se défendre.

On augmente la difficulté de la tâche, toujours en alternant les rôles pour chaque scénario, en faisant courir "l'agresseuse" puis en faisant s'allonger "l'agressée". Visiblement, on a développé quelques réflexes. Les coups d'arrêt viennent naturellement, on les enchaîne... punaise ce que ça fait du bien. Très clairement, on apprend en se dépensant et en se défoulant : le sac de frappe prend pour tous ceux à qui on n'a jamais osé répondre, tous ceux dont on a subi les mains aux culs sans oser plus que le regard noir !

Mises en situation

Je crie toute ma rage, je frappe tous mes agresseurs du passés. C'est trop bon.
Vraiment, c'est la partie du cours que je préfère ! Mais... on ne tient pas trois heures comme ça, c'est évident. On enchaîne donc avec des mises en situations, scénarisées.

Bénédicte, l'instructrice, fait la plupart des démos (elle envoie !), dans diverses situations, pour nous montrer quelques exemples de gestes pour se dégager et maîtriser notre agresseur si... on nous attrape par la main, la taille, les cheveux, si on essaie de nous étrangler contre un mur. Puis on pratique, un à un et toujours à tour de rôle avec nos partenaires, ces techniques.

Lors d'une de ses démos, notre instructrice enchaîne son agresseur jusqu'à la clé de bras, une fois qu'il est au sol... C'est bôôôô, et je ne peux m'empêcher de faire de lancer un slow clap. La salle suit, super moment^^ 



L'ambiance est bon enfant, on rigole bien. Les instructeurs précisent en riant que la seconde partie de cette démo était "pour rire", car ici, on nous apprend la légitime défense ("et non la vengeance", bien sûr), afin de rester dans le cadre de la loi : une fois que l'on a maîtrisé celui ou celle qui s'en prend à nous, on file. Le but est de se soustraire à l'agression, pas de s'acharner... même si franchement... ça peut être tentant.

Après ces exercices, d'autres suivent. C'est la "préparation mentale" (qui suit les préparations physique et technique). On éteint les lumières de la salle, l'éclairage est entre chien et loup, on se remet à marcher aléatoirement dans la salle. Nos quatre instructeurs du jour simulent alors diverses agressions verbales ou physiques : à nous de jouer. Sans sombrer du côté obscur non plus, ils nous demandent aussi l'heure, pour nous rappeler que la parano totale, c'est un piège à éviter.

Pour ma part je me fais bousculer plusieurs fois, mais j'arrive à éviter le "conflit". Il paraît que je sais bien désamorcer un possible accrochage par la parole... des années d'expérience^^ Mais lorsque ça en vient aux mains, je vois que j'ai effectivement développé quelques automatismes : je me dégage et, étrangement, c'est le coup d'arrêt partie basse made in mon genou droit qui revient. Si un jour je ne peux pas éviter une situation où je devrai en venir aux mains, j'espère que ça me reviendra aussi facilement ! En attendant... je vais sans doute continuer à "m'entraîner" régulièrement.

Les quinze dernières minutes du cours sont consacrées à des questions-réponses. On évoque notamment la possibilité/nécessité des témoins de réagir, on parle de la "dissolution de la responsabilité", qui me fait fort penser au Projet Crocodiles dont j'ai la BD dans le sac ce jour là (je vous en reparle très vite !). 

Globalement, je suis très satisfaite des trois heures que je viens de passer :)

Mon avis

(J'essaie de ne pas m'épancher plus que je ne l'ai fait ci-dessus, c'est pas gagné.. le style télégraphique ne me sied point.)

Les plus

- C'est un très bon cours pour survoler différentes techniques de self défense.
- C'est physique mais pas insurmontable pour une feignasse comme moi (ça fait deux jours, je suis encore courbatue malgré les litres de flotte que j'engloutis)
- C'est un défouloir absolument parfait, on ressort plus légère, dans tous les sens du terme...
- C'est convivial, on s'amuse franchement, par moments.
- C'est bien organisé, les équipements sont vraiment là et les intervenants sont de vrais pros dans le domaine de la self défense (certains sont gendarmes).

Les moins

- Le prix. J'avoue que pour de l'associatif je m'attendais à moins. Certes, si c'est juste une fois, 30 euros, ça va. Mais si on veut y aller toutes les deux semaines, à chaque stage, ça commence vite à piquer.
- Le discours un peu bancal, par moments*, sur la violence faite aux femmes.

(* je ne peux pas m'en empêcher :
- En guise d'intro, on nous a plus ou moins dit que bon, la société et les hommes sont comme ça donc c'est important qu'on sache se défendre car on ne changera pas ça... Certes ce n'est pas le rôle d'un cours de self défense de prêcher la parole égalitariste mais être fataliste à ce point et dans ce contexte, je trouve que perso, ce n'est pas terrible. Mais ce n'est que mon avis.
-Sur la brochure, d'un côté parler des "violences faites aux femmes", et de l'autre énumérer les conseils bateau style "ne pas marcher dans une ruelle sombre seule le soir"... on nous abreuve de ces conseils là depuis qu'on est petites, "nous les femmes", on le sait. Donc c'est un peu de notre faute finalement, s'il nous arrive un truc alors qu'on avait pas d'autre choix que de passer par la dite ruelle louche. Je caricature, mais je veux dire que c'est lourd de toujours revenir à l'idée de bricoler des solutions/gadgets pour éviter aux femmes de se faire harceler/agresser/violer plutôt que d'éduquer/sensibiliser les potentiels harceleurs/harceleurs/violeurs qui sont les seuls responsables de ces violences. Ça part d'un bon sentiment, un poil paternaliste certes mais quand même, mais en entretenant ainsi sans en avoir l'air le mythe de "l'homme prédateur" (#notallmen oui on sait, next) on ne fait que mettre un pansement sur une plaie qui nécessiterait de solides points de suture.
- Dire "on DOIT aller porter plainte" ou "c'est OBLIGATOIRE" de porter plainte... perso, ça me gêne. Oui, c'est vrai que c'est mieux dans l'absolu, mais c'est amené de manière culpabilisante pour la potentielle victime.
----> D'autres petites phrases du genre m'ont fait tiquer, c'est une liste non exhaustive car j'ai la fâcheuse tendance à me concentrer sur le positif, et il y en avait beaucoup à côté de ces points négatifs. Des connaissances ont fait d'autres cours et ont relevé d'autres choses qui les ont énervées mais je n'en parlerai pas ici car je ne relate que ma propre expérience du bout de mon clavier, c'est plus juste.)

Ce que j'en retiens

Bisounourse d'un jour, bisounourse toujours : je vois toujours le verre à moitié plein. Je suis persuadée que ces quelques couacs qui ont eu le don de me faire grincer des dents étaient vraiment des maladresses et j'espère que les instructeurs, s'ils me lisent, ne prennent pas mal mes critiques. J'ai bien conscience de l'investissement que peut-être une asso et je suis reconnaissante de leur engagement, qui contribue grandement aux "plus" de ma petite liste ci-dessus :) 

Néanmoins, je suis tout aussi persuadée que tout cela est perfectible, dans toute la connotation positive que ce terme est sensée avoir. À mon sens, il suffit simplement de choisir entre le fait de se limiter à enseigner ces techniques sans essayer de philosopher en risquant de tenir des propos borderline, ou de creuser le sujet des violences faites aux femmes encore bien plus, pour pouvoir en parler vraiment, sans tomber dans certains travers stéréotypés.

Bref. Est-ce que je reviendrai ? Oui, avec plaisir. Mais toujours mon sens critique de féministe en alerte dans la poche ;)


À demain pour un retour à plus de légèreté, côté sujet aussi bien que côté texte :p


Self-défense-ment vôtre,


Olga



PS : Petite parenthèse mi-futile mi-coup de pub-ile pour finir, mirez plutôt la cohabitation de deux modèles de tees Colère : Nom Féminin sur ma binomette du jour et moi-même ! Pas mal hein (merci à notre instructeur pour la photo) ? :D








jeudi 6 novembre 2014

La "collection d'hiver" de #Colère : Nom Féminin est arrivée ♥

Encore mieux que le Beaujolais Nouveau, cette nouvelle fournée d'accessoires signés Colère : Nom Féminin. Ouais. (En même temps c'est pas dur _haters gonna hate_ je n'aime pas le vin :p )

(Notez, je vous prie, la classe intergalactique du selfie-miroir des toilettes au bureau. Mes journées sont bien remplies, je peine à me poser et pour faire de jolies photos, et pour écrire :/ )



Solidaire (ou faible, qui sait), j'ai une fois de plus craqué pour le tee-shirt ainsi que le tote bag. Si beaucoup se sont enthousiasmés de voir de nouvelles propositions de la part de l'asso (tee shirt au lieu de débardeur, dessin sur le devant avec modèle masculin de dispo ainsi que changement de couleurs pour le tote bag), d'autres n'ont pas aimé le nouveau slogan (si joliment mis en image par la super graphiste Sophie Barel).

Rien de surprenant à ça : pour certaines, le premier message "ta main sur mon cul, ma main sur ta gueule" était trop violent (pour ma part, je n'ai eu que de bons retours dans l'espace public ;) ). Pour d'autres, la question "et ta maman, tu la siffles ?" ne devrait pas avoir à être posée pour dénoncer le problème du harcèlement de rue. On ne peut pas plaire à tout le monde, encore moins à chaque fois. 

Mais pour la défense de cette nouvelle proposition de Colère, je dirais que malheureusement, même si c'est triste de devoir faire appel à l'empathie en ramenant la femme à un statut de mère/la sœur/la femme etc d'un homme, cela reste efficace. C'est un peu comme le féminisme, en fait : on préférerait que tout aille bien dans le meilleur des mondes, sans inégalités, pour ne pas en avoir besoin mais c'est le cas, alors... on milite ;)




Autre agréable surprise, dans l'intérieur du col : la phrase "parce qu'il n'est pas normal d'avoir peur de marcher dans la rue". J'aime le détail, et tout ce qu'il représente :)




Et oui, je mets du L. And I'm fabulous, bitch (comme mon collier Félicie Aussi sur le selfie un peu plus haut, vous offusquez pas les copines ;) ).



Allez, je vous laisse, je retourne en action transports avec Stop Harcèlement de Rue (regardez 100% Mag ce soir, on parle du collectif !), j'ai hâte !

Pas si Colèr-iquement vôtre,

Olga


jeudi 30 octobre 2014

La Minute Féministe #3 : ma première action transport avec #StopHarcèlementdeRue



Il y a maintenant un peu plus de trois mois, j'ai rejoint le collectif Stop Harcèlement de Rue, que je suivais depuis ses débuts sur les réseaux sociaux. L'heure est (presque) au bilan... Je me suis tout de suite sentie "chez moi", avec ces militant.e.s de tous horizons qui ont énormément enrichi mes connaissances sur le féminisme (bien que le collectif ne se revendique pas en tant que tel ;) ). Ces personnes passionnantes et passionnées font aujourd'hui véritablement partie de ma vie.








Jusque là, je me suis limitée aux actions de collage. Cela me permettait de rencontrer, observer, échanger. Sans forcément devoir moi-même, tenir un discours, bien que je connaisse le sujet. Je ne me sens pas encore totalement légitime tant il me reste à apprendre pour être aussi convaincante que convaincue et tant j'ai peur que la rage face à l'inégalité qui bouillonne en moi ne l'emporte sur... toute la pédagogie nécessaire pour faire contribuer à faire avancer les choses durablement.

Mais j'ai rapidement été amenée à me surpasser. Pour notre action à la Fête de l'Huma en septembre, j'ai distribué des tracts avec la #teamantirelous et j'ai du... ouvrir la bouche. Parler. Interpeller. Discuter. Avec les festivaliers, qui n'avaient pas tout leur temps ou qui n'étaient pas d'accord. J'ai trouvé ça très difficile et éprouvant, et je pense que j'aurais pu mieux faire. Mais c'est en forgeant qu'on devient forgeron (paraît-il) et nous nous sommes toutes encouragées et félicitées les unes les autres, les géniales comme les hésitantes. On fera encore mieux la prochaine fois ! Et c'est dire... regardez-donc la vidéo ci-dessous ;)







Lors de la dernière assemblée générale, j'ai discuté avec une des activistes qui gérait la prochaine action transports de prévue, qui me disait qu'elle manquait de volontaires. Comment refuser ? Ni d'une, ni de deux, je me suis inscrite (la boule au ventre, quand même). L'idée est de choisir une ligne de métro et d'y distribuer nos tracts de conseils (illustrés par des extraits du Projet Crocodile de Thomas Mathieu, qui est d'ailleurs en dédicace ce soir de 17 à 20h à la librairie Super-Héros au 175 rue Saint Martin à Paris) sur les réactions à avoir lorsque l'on est victime ou témoin de harcèlement dans les transports.... tandis qu'un courageux fait un petit discours pour présenter le collectif et l'action aux voyageurs de la rame.

Dans ma tête, il était évident que je ne ferai que distribuer tant cela me mettait face à ma timidité. Seulement, le jour de l'action, nous sommes trois à avoir la gorge serrée et le palpitant lâché au galop. C'est la plus ancienne d'entre nous, qui a déjà fait une action transport, qui prend sur elle de "faire le clown" pour que nous, bleues, distribuions les tracts.






Je l'admire. Et je l'envie. J'aimerais tellement en faire de même, mais il me faudra sans doute quelques actions au compteur avant de pouvoir donner moi aussi de la voix... Puis, ma binomette décide de se lancer, par soutien, et pour voir. C'est l'occasion où jamais de sortir de ma coquille, j'en ferai de même un peu plus tard alors... tant pis pour mon amour propre, il est des choses plus importantes en ce monde :)

Elle s'essaie à l'exercice, laissant notre guide du jour souffler un peu, et tout se passe bien. Il n'y a pas de raisons qu'il en soit autrement pour moi. Vient mon tour... et ma voix tremblotante se fait forte, je n'ai pas l'impression de chercher mes mots, je parle avec mes tripes. Et tout se passe bien, là aussi.

C'est épuisant. Mes jambes tremblent. Mais punaise que c'est bon ! C'est encore loin d'être parfait, mais au moins, j'ai essayé. On a essayé. On s'est tirées vers le haut les unes les autres et au delà de mon engagement contre le harcèlement de rue, ce que j'aime dans ce collectif, c'est bien cet esprit d'équipe, de camaraderie, "d'empowerement"...

Les réactions du "public" sont encourageantes. Pas de contradicteurs sur notre chemin ce soir là, juste quelques vents et quelques moues, et ceux qui réagissent nous disent que l'on a raison, qu'ils sont heureux de voir une jeunesse engagée et qu'ils parleront de notre collectif autour d'eux. En somme, après une heure et quart et 400 tracts distribués (ne parlons pas des litres de sueur versés ni de auto-coups de pied aux fesses distribués sur la même période^^)... on peut dire que c'est un succès.

Je me suis inscrite à la prochaine action, la semaine prochaine, j'ai hâte d'y être. Vous venez ? ;)







Super héroïne d'un soir-ment vôtre,




Olga




PS : vous noterez le changement du nom de ma "rubrique"... Pas que ma blagounette "chienne de garde" (un mec m'a appelée comme ça il y a quelques années, quand j'ai pris la défense d'une amie avec laquelle il avait été violent) ne me plaisait plus, mais a) avec mon nouveau boulot, j'ai quelques nouvelles notions de SEO qui me titillent le clavier et b) j'aime le mot féministe, je n'en ai pas peur, alors pourquoi ne pas le revendiquer, finalement ?!



mardi 5 août 2014

La robe d'été... #confortable !


... Pour aller coller des affiches. Normal, hier, c'était lundi^^

C'était la troisième fois de suite que je suis venue aux collages "after work" du collectif Stop Harcèlement de Rue, et je ne m'en lasse pas. Belles rencontres militantes ou passantes et découverte de ces rues de Paris qui me sont encore inconnues, je ne vois pas bien comment mieux occuper un soir de semaine ;)


 




Mais comme on va faire une activité salissante, il faut opter pour une tenue confortable et qui ne craint pas trop (même si la colle à papier peint part très bien au lavage, c'était l'aparté ménagère ;) ). Je vous l'ai déjà dit la semaine passée pour mon look "Rosie The Riveter", pour moi, toute occasion ou consigne est prétexte à jeu avec le contenu de mon armoire !




Quoi de mieux donc, qu'une robe en coton (Comptoir des Cotonniers, 2012), des chaussures basses en plastique (Sun Jellies) et un bandana (vintage, plus boucles d'oreilles "ersatz" des Mise en Dior chez Réserve Naturelle) pour ne pas avoir les cheveux dans le visage ? :) Bien évidemment, ce look ne serait pas complet sans le tote bag "Ta Main Sur Mon Cul, Ma Main Sur Ta Gueule" de Colère : Nom Féminin ! D'ailleurs, on était plusieurs à avoir le même. Comme c'est étrange...

Je finis par un clin d’œil au collectif, aux nouvelles copines, à la bonne ambiance et surtout à nos belles affiches :



Histoire qu'on puisse effectivement attester du fait que nous sommes des "hystériques de féministes mal baisées" tout comme le veut la légende ;)








Confortable-ment vôtre,



Olga


mardi 29 juillet 2014

En mode #RosieTheRiveter


Celles qui me suivent depuis un moment savent que je me suis auto-diagnostiqué un bien drôle de syndrome : l'à propos vestimentaire (sens de). Par exemple : je vais au don du sang en rouge ou à un entretien d'embauche pour un site animalier avec une jupe verte à dents de crocodile. J'aime être "dans le thème", même s'il n'y a pas de dresscode. Voilà tout. Je n'ai que peu d'occasions de me déguiser et il n'y a jamais trop de (bons) prétextes à jouer avec les fringues (oui, pour moi la mode est un jeu, il faudra que je développe cette idée ici un jour^^)

Tout ça pour vous expliquer pour moi j'ai joué à Rosie The Riveter pour aller une seconde fois coller des affiches contre le harcèlement de rue avec le collectif Stop Harcèlement de Rue, comme la semaine passée. Et je le vis bien :D




Le look "récessionista" du jour, enfin d'hier mais vous m'suivez, était composé d'une robe/chemise Gap (2013), d'une ceinture et d'un bandana vintage, de sandales Monoprix (2012), d'une montre Casio, d'un collier "Gros Cul" (c'est de l'auto-dérision mais aussi un clin d'oeil à ces réflexions non solicitées que je me prends quotidiennement dans la rue : sens de l'à propos/CQFD) Félicie Aussi, de boucles d'oreilles Gemini A, de mon tote bag Colère : Nom Féminin "Ta Main Sur Mon Cul, Ma Main Sur Ta Gueule" et de lunettes de soleil Asos (2012)

Petite parenthèse pour me plaindre _très gentiment_ d'une diva de plus pour m'avoir faussement devancée. Après Lady Gaga pour m'avoir piqué mon surnom d'enfance (d'où le nom de mon précédent blog^^), je fais un pied de nez à Beyoncé (mais seulement après P!nk, haha), qui a récemment défrayé la chronique avec sa photo "We Can Do It"... en postant trois photos que j'ai fait ces quatre dernières années, just for fun, parce que Rosie est une icône que l'on adore copier et détourner (I au lieu de We) :)





Rosie the Riveter-ement vôtre,



Olga



PS : Petites photos du collage d'hier soir à Montmartre. J'ai encore passé un très bon moment, agréable, militant et instructif en bonne compagnie, j'ai hâte d'y retourner lundi prochain !






mardi 22 juillet 2014

La minute ""chienne de garde"" #1 : j'ai été coller des affiches avec le collectif Stop Harcèlement de Rue



Si vous me lisez, me connaissez, ou les deux à la fois... vous savez à quel point le titre de cette rubrique est ironique, sous mon clavier. Surtout avec les doubles guillemets. C'est aussi pour cela que je choisis de l'inaugurer avec "du concret", quitte à passer pour une "hystérique" (je vous ai déjà dit que je haïssais ce mot et pourquoi ?^^) ou une "névrosée" de "sale féministe"... que selon certains _et malheureusement certaines_ je suis pour oser vouloir l'égalité homme-femmes jusque dans la rue. Oui, aujourd'hui on cause harcèlement, harcèlement de rue.

Mes premiers souvenirs de ce "phénomène" remontent à mes 11/12 ans, bien que l'excuse du "c'est les mecs, c'est comme ça" m'ait été servie depuis ce temps là comme seule "explication", je n'ai jamais été convaincue. Et malheureusement jusqu'à ce que je ne visualise le documentaire Femme de la Rue de Sophie Peeters puis que je ne me reconnaisse un peu trop dans les témoignages bien trash de Paye Ta Shnek (soit jusque... relativement récemment dans ma vie de femme finalement), je me suis sentie bien seule, souvent, à vouloir m'insurger contre cette "norme sociétale".

Depuis que j'ai véritablement ouvert les yeux sur l'anormalité de tout ça et que j'ai pu mettre des mots et expressions (comme "culture du viol") sur ces souffrances et frustrations de tous les jours... j'ai compris que le féminisme serait un des combats que je ne pourrai faire autrement que de mener tout au long de ma vie. Mais dans cette découverte, j'ai été seule, ou accompagnée d'amies qui elles aussi commençaient à peine à comprendre l'ampleur de la tâche à accomplir. Encore aujourd'hui, je suis en pleine découverte du féminisme, de son histoire, de ses facettes et je n'ai pas encore totalement déterminé ma propre position.

Seulement, lorsque je vois ce que certains qualifient de "printemps du féminisme" et toutes les initiatives qui viennent avec, je ne peux m'empêcher de vouloir y prendre part. Lorsque j'ai vu le tote bag "ta main sur mon cul, ma main sur ta gueule" de Colère : Nom Féminin sur ma timeline Facebook j'ai immédiatement craqué, ça me parle tellement... et c'est grâce à cette page que j'ai atterri sur celle du collectif Stop Harcèlement de Rue, je ne sais plus comment exactement (ah, la magie d'internet).

Lorsque je suis tombée par hasard sur leurs premières affiches rue de Lappe à Paris (sans tilter où j'étais, comme 80% du temps que je passe dans cette ville), j'ai eu une folle envie de prendre part au mouvement. Alors quand le collectif a lancé ses soirées de collage "after work" ouvertes à tous et toutes sur sa page Facebook, je n'ai pas hésité bien longtemps avant de cliquer sur "je participe". C'est comme ça que je me suis retrouvée hier soir au croisement du Pont Neuf et du quai du Louvre, pour coller des affiches avec les activistes de Stop Harcèlement de Rue.



Bien sûr, le propos est ciblé puisque c'est l'endroit où se tient actuellement l’événement estival "Paris Plages". Le "ma mini jupe ne veut pas dire oui" s'est donc transformé en un "mon bikini ne veut pas dire oui" (ce qui bien entendu n'annule pas l'affirmation précédente^^). Nous sommes une grosse quinzaine, nous nous divisons en deux groupes pour aller afficher ce message, en espérant que la colle prenne bien, dans tous les sens du terme...

Sur notre route, quelques regards étonnés mais je suis agréablement surprise de constater que ceux qui nous parlent le font pour nous soutenir. Bien qu'Héloïse, co-fondatrice du collectif ait malheureusement été agressée la semaine passée, il faut garder un œil ouvert. D'autant que notre petite excursion n'est pas exactement tout ce qu'il y a de plus légal, paraît-il, et qu'il ne faut pas traîner même si l'ambiance est très sympa :)

Oui, la grande timide en moi est arrivée l'estomac noué au point de rendez-vous mais dès que j'ai aperçu le tote bag "ta main sur mon cul, ma main sur ta gueule" (j'ai mis le débardeur au même imprimé aujourd'hui, normal^^) au loin, j'ai oublié cette sensation, vite remplacée par celle d'être à ma place. Au milieu de personnes qui me comprennent (dont quelques hommes, ce qui est très positif : c'est bien la preuve que "le féminisme" n'est pas une forme de plus de sexisme _quelle idée absurde_ et que la gent masculine aussi prend conscience de la gravité de ce harcèlement, qu'elle ne souhaite pas plus que nous voir continuer en toute impunité) et qui ont les mêmes idées, quel soulagement ! 






Beaucoup se "savent" (je mets des guillemets par rapport à ma propre expérience car la découverte réelle de l'intensité de mon propre engagement ne m'a sauté aux yeux que bien tard, bien que le mot "féministe" ait toujours été agréable à mes oreilles avant) féministes (bien que le mouvement ne se revendique pas féministe en soi) depuis des années et ont l'aplomb (que je jalouse follement) qui va avec. Mais elles ne m'intimident pas, au contraire, elles partagent leur expérience et leur savoir. Je découvre enfin une communauté qui me parle et me donne réellement envie de m'engager. Ce qui ne nous empêchera pas une fois à cours de colle d'aller prendre un verre et de discuter de choses plus futiles, aussi. J'ai hâte de revenir, lundi prochain :)


Un-peu-moins-timidement-féministement vôtre,



Olga










PS : Quelques liens utiles pour mieux comprendre le harcèlement de rue...